30 replies to this topic

[Félice]

Ton sang humide à jamais
Change ma vie
Pousse ma vie

Ton sang humide à jamais
Révèle les pièges
Indique les ponts

Ton sang humide à jamais
En bocaux dans mes bagages
Invente mon voyage

Les larmes pourtant
Sèchent

Sous l’œil tendre
De ton sang humide à jamais
Je change ma vie

[Ben-du-Toit]

Oui il y a des êtres qui nous marquent et qui vivent en nous bien au delà de leur disparition.
Et parfois, littéralement, ils nous guident, bien après que les larmes aient séché.

C'est drôle comme ce texte me rappelle mon grand père,
un homme qui était affable, à l'écoute, bon.

Emotion, quand tu nous tiens ...

Ben-du-Toit

NB : Le titre par contre: bof
"Bon sang" ça rappelle forcément une espèce de juron qui n'a rien à voir avec ce texte

Edited by Ben-du-Toit, 06 May 2006 - 03:55 PM.

[Félice]

Ben,

Si ce texte a pu te faire voyager dans tes souvenirs... j'en suis si heureuse.
Quant au titre... cherchons plus loin que ce que nous rappelle les choses.

Moi je dis que le sang est bon. Il peut être bon. L'esprit peut le rendre bon. Je ne peux pas lâcher cette idée. Mais si tu as des suggestions... je tendrai l'oreille. Sûr.

Merci !

Félice.

[heloise]

Le sang !
C'est beau ou laid
C'est la vie ou la mort
Il coule trop parfois
Il ne coule plus et la terre est sèche
De sang-froid
Un sang bouillonnant

Je ne sais plus ce que je dis
Bien à toi

[irena]

Merci pour l'émotion Félice.........

Amitiés

[Félice]

Comtesse,

J'aime quand tu nbe sais plus ce que tu dis...
Je revient sur tlp aprés quelques jours... complètement ailleurs.

Ta robe du soir m'a manqué. Et cette Tequila... ils l'ont retrouvée ou quoi ?

Jaguar.

[Félice]

Non, merci à toi Valérie. Ce com là est pour Jaguar. Et ça me remplit de joie.

Félice.

[Henri.]

Ah là là que n'ai-je plus d'aisance à commenter...plusieurs fois que je lis...je sais que ça m'accroche mais...
le sang, les larmes, la transmission, trans-mission...
en tout cas je change ma vie...oui
dans les bocaux..., là par contre...
voilà, je bredouille...

Henri

[Félice]

Très cher Henri,

Je dis toujours la même chose, n'est-ce pas ? Mais je travaille toujours l'habillage.

Et puis, les bocaux parce que tout ne peut pas être complètement lumineux non plus. Le sang et les bocaux, c'est une réalité.

Félice.

(j'ai aimé votre "métamorphose").

[balila]

Plusieurs fois que je lis ce texte. J'aime les mots, entrer m'est difficile et pourtant...

Sang humide... Je me suis posé la question, qui n'a donc jamais séché, alors toujours vivant.

Le sang comme véhicule, de la mère à l'enfant, d'une vie à une autre, de celles qui s'éteignent et vivent en nous toujours tant que la vie circule, tant que les larmes n'ont pas séché.

Et quand les larmes sèchent, alors là, c'est tout autre chose...

Pas facile à commenter, mais j'ai aimé te lire, Félice.

balila

[Félice]

Balila,

Pas facile à commenter... tu te débrouilles, là, quand même !

Je me sens comprise. "alors toujours vivant", les vies qui s'éteignent... toujours en nous".

Tu vois de loin Balila. Ou alors es-tu tout près ?

Félice.

[balila]

Balila,

Pas facile à commenter... tu te débrouilles, là, quand même !

Je me sens comprise. "alors toujours vivant", les vies qui s'éteignent... toujours en nous".

Tu vois de loin Balila. Ou alors es-tu tout près ?

Félice.

Je suis tout près de ces mots là, de ces vies qui se sont éteintes et coulent encore en moi...

Mais c'est dans ce cas m'approprier tes mots qui n'ont pas forcément le sens que tu as voulu leur donner.

Mon propos était là, mais je crois que tu l'as compris, merci de ta réponse Félice.

balila

[Félice]

Balila,

Une fois écrits, les mots ne nous appartiennent plus, n'est-ce pas ?

Quant au sens du texte... chez moi, il est toujours le même. Je parle toujours des mêmes absences. Et je m'évertue toujours à la rendre présents, ici, avec nous. Anyway.

Merci à toi.

Félice.

[Charlie]

Mais bon sang quel bon texte!
"ton sang humide à jamais
en bocaux dans mes bagages
invente mon voyage"
ces vers ont quelque chose de sorcier...
Charlie

[Félice]

Charlie,

Sorcier, c'est un compliment, venant de toi ;-)

Je persévère, alors.

Jaguar.

[Charlie]

Charlie,

Sorcier, c'est un compliment, venant de toi ;-)

Je persévère, alors.

Jaguar.

Ah Félice tu comprends toujours tout!
Charlie

[Joa]

Ton sang humide à jamais
Change ma vie
Pousse ma vie

Ton sang humide à jamais
Révèle les pièges
Indique les ponts

Ton sang humide à jamais
En bocaux dans mes bagages
Invente mon voyage

Les larmes pourtant
Sèchent

Sous l’œil tendre
De ton sang humide à jamais
Je change ma vie

Pas toujours évident d'essayer de saisir l'essence et la magie des émotions...dans les mots...d'un autre...

Mais tu as raison quand tu dis...et je dis de même pour la peinture...lorsqu'un tableau est terminé...il ne m'appartient plus, il est à qui veut bien se l'approprier...pour quelques instants de son toucher...

Tes mots me touchent beaucoup...quelque chose de sacré dans le sang...un don pur...

Bises Félice

Joane

[Félice]

Charlie,

Oui, Félice est très compréhensive. M'enfin là, ce fut fastoche !

Joane,

Well, well... un beau com. Aurions-nous la peinture en commun ? Oui, elle nous apprend la distance, le détail et le recul comme aucun autre art.

Il y a une chanson d'une chanteuse de chez toi qui dit "ceux que l'on met au monde ne nous appartiennent pas" : nos mots en font partie. Et tout ce que l'on créé.

Quant au mot "sacré" (je vois déjà Henri sourire), il est très à propos. Merci.

Félice.

[Joa]

Et je suis d'accord...nous enfants ne nous appartiennent pas...et rien ne nous appartient...tel est l'essence de la vie...un passage éphémère d'émotions....

[Félice]

Prenons-le comme ça. Soyons lucides et intuitifs. Un texte est une boîte... mets-y le mouton que tu veux.

Merci, Joane.

[(cloud)]

Terre de sangs mêlés...
poème comme un refrain...
sang de prince ou sang de misère
sangs contre sangs...

[Félice]

Oui Cloud, ça bouillonne... bulles, noeuds et geysers de notre histoire qui nous parle.

Merci de ton passge, qui compte.

Félice.

[GUILLAUME Alain]

Ton sang humide à jamais
Change ma vie
Pousse ma vie

Ton sang humide à jamais
Révèle les pièges
Indique les ponts

Ton sang humide à jamais
En bocaux dans mes bagages
Invente mon voyage

Les larmes pourtant
Sèchent

Sous l’œil tendre
De ton sang humide à jamais
Je change ma vie

une fois ne sera pas coutume
je vais te faire un com
mais pas genre "ah j'aime!beaucoup d'émotion" qui bouffe pas de pain
chez la marquise a cinq heures
ca serait trop facile
parce que justement
l'émotion
je la sens pas
je m'explique
par tes coms je t'entrevois je dis bien je t'entrevois seulement
tu me semble pur esprit
agile vif rapide
c'est un régal
mais esprit only
et qui esthetise tellement ses emotions
(car il y en a)que personnellement
tres vite je ne les sens plus
et je reste sur ma faim.
ajoute a ca des blancs
que le lecteur doit remplir,
(je pense a ton cri
dans un de tes derniers textes)
ca claquait pas mal
mais la source de la colère
en restait (pour moi) assez nebuleuse
et tu comprendras
et j'espère que tu pardonneras ma franchise
pourquoi j'ai grande difficulté a t'aborder

ps:j'ai l'impression que aime Celan,non?

[Félice]

Un délice, Alain un pur délice, ton com.

J'y reviens ce soir... ;-)

Félice.

[Loco]

Un texte accrocheur, sans aucun doute ! Plusieurs lectures sont nécessaires pour bien s'imprégner de ce sang ! Toujours difficile de s'exprimer sur ce type de ressenti très personnel, mais j'ai compris que la mort ne rend pas forcément "mort" un proche... Ouf ! Je m'emmêle les pinceaux là !
Quoi qu'il en soit, j'ai aimé ce que j'ai lu là.

NH

[Félice]

NH,

Tu as très bien compris et ça me touche. Quel pied de nez, n'est-ce pas ? Rendre la mort lumineuse...

Grand merci du temps que tu m'as consacré.

Félice.

[Artemisia]

Rendre la mort lumineuse, oui n'est-ce pas le but de toute philosophie sur terre ?

Tout ce que nous faisons nous sert à oublier la mort.

La mort et la vie sont absolument indissociables.

Si l'on veut supprimer la mort, il faut simplement supprimer la vie...

Ce texte me touche jusque dans mes entrailles de femme.

Parce que nous, les femmes, le sang, nous connaissons, n'est-ce pas ?

Le sang de nos entrailles, c'est ce qui donne la vie.

Au moment où j'ai accouché de mon premier bébé, j'ai pensé: je suis en train de lui donner aussi la mort.
Non, pas triste ni macabre: juste réaliste, platement réaliste, mais poignant.

Voilà, Félice, je suis peut-être complètement à coté de la plaque, mais c'est ce que j'ai ressenti.

Artemisia

Edited by Artemisia, 09 May 2006 - 07:55 AM.

[Félice]

Artémisia,

Merci de le dire comme ça. C'est important, de pouvoir tout dire. Quant à moi, la mort ne me choque pas. Pas du tout, je le dis souvent.

Ce qui me choque, Artémisia, ce sont ses circonstances. Je suis intraitable face à elles. Je devient Jaguar. Excédée.

Félice.

[Desmaudesmots]

Bien sûr
Ce texte vient de loin
D'un long passé
Pas si ancien
N'est ce pas ?
Les mots dans l'indiscible
Ce sang qui ne sèche pas
Les barbelés maculés
Mais la présence
Et l'existence
Eternelle

Texte super-fort et esthétique.

Amitiés

Maud

[Artemisia]

Bien sûr
Ce texte vient de loin
D'un long passé
Pas si ancien
N'est ce pas ?
Les mots dans l'indiscible
Ce sang qui ne sèche pas
Les barbelés maculés
Mais la présence
Et l'existence
Eternelle

Texte super-fort et esthétique.

Amitiés

Maud

ah je comprends mieux, maintenant.

je ne pouvais pas savoir.

Oui, bien sûr l'inacceptable horreur.

Artemisia