Marche dans la rue
Marche dans le cœur du soir
Rentre dans ton crâne l’odeur des restaurants
A défaut de te nourrir
Rentre dans ton crâne la clientèle des terrasses agréables
Regarde la fumer, boire, rire
De ce côté-ci de la Seine de l’autre côté tout n’est que brume
Prends garde aux vagabonds aux chiens errants
Car ils reniflent le cœur des hommes
Traverse traverse
Le feu est rouge l’orange est mûre
Les rues méditerranéennes de Paris sont emplies d’un parfum d’agrume
Sur les pelures souris aux fantômes gris
A ceux qui tendent leur verre à la santé des trottoirs
Trinque tu n’as d’autre raison de les éviter
Que d’être infiniment seul avec la ville
Déjà les bouteilles de rouge vont vers le ciel
Le vin des vrais exclus
Et pourtant même eux ont trouvé compagnons d’infortune
Galériens crachant des glaires gros comme ton poing
Maudissant le destin et ses fils mal rasés
TSS TSS TSS fait la vieille sorcière accoudée à la fenêtre
J’en vois défiler moi des p’tits cons
Des comme toi et parfois moins
TSS TSS TSS z’avez rien de mieux à faire
RÊVEURS
C’est vrai
Evite le seau d’eau et la cendre de cigarette
Ta tête est lourde ne montre pas trop ton visage
Sain et sauf ne t’arrête pas
La nuit approche si vite que tu n’as pas vu le jour
Des filles des monuments des magasins de souvenirs
Brillent dans tes yeux
Il y a là une musique des verticalités
Un quelque chose sourdant à la surface des choses
Que seuls les fous ou les simples d’esprit peuvent comprendre
Mais continue ne t’arrête pas
Le pont s’avance avec la démarche d’un géant maladroit
Un géant de pierres
C’est un rayon de route tendu comme une corde
Va il t’appelle n’hésite pas
Il oscille mais ce sont les péniches qui tremblent
Ce sont les poissons qui meurent d’overdose sur la berge
Mélangés aux seringues et aux touristes aveugles
Ha ! les eaux noires de la capitale !
Tu les vois circuler sous les étoiles
Elles transportent quelques marchandises quelques alcools
Voilà pour la brocante parisienne
Qu’attends-tu
Plonges-y tes pensées ta dépendance à la vie
Mais ce fichu pont qui part en vrac
Tu ne recolleras pas les morceaux du temps brisé
Tu ne dévieras pas la course des atmosphères
Fichu fichu virage
' 19 '
Started by (cloud), Oct 29 2006 08:33 PM
6 replies to this topic
#1
Posted 29 October 2006 - 08:33 PM
#2
Posted 29 October 2006 - 10:59 PM
Oui cette balade "paumée" est expressive.
#3
Posted 30 October 2006 - 01:20 AM
y'en aura d'autres...
#4
Posted 30 October 2006 - 01:30 AM
Puissions nous perdre davantage !
#5
Posted 02 November 2006 - 10:28 AM
"Tu ne dévieras pas la course des atmosphères". Au moins pour cette phrase, mais plus encore. Merci pour la ballade, le pont en vrac et les parfums d'agrumes.
#6
Posted 02 November 2006 - 01:23 PM
j'aimerais vraiment que tu comprennes que c'est ce que j'ai écrit de mieux...
peut être devrait tu lire "la prose du transsibérien ou le petite jehanne de france" de cendrars, cela donne une nouvelle approche de la poesie moderne...
ce que j'ai ecrit avant aout etait merdique, mais necessaire pour avancer.
à bientot lol
ds et carla, merci
ds, que pourrions nous perdre encore ?
peut être devrait tu lire "la prose du transsibérien ou le petite jehanne de france" de cendrars, cela donne une nouvelle approche de la poesie moderne...
ce que j'ai ecrit avant aout etait merdique, mais necessaire pour avancer.
à bientot lol
ds et carla, merci
ds, que pourrions nous perdre encore ?
#7
Posted 02 November 2006 - 05:03 PM
lol
peut être
je crois que j'aspire à la poésie blanche...
là, c'est plutot un 'film'. mais pourtant, je considere ce poeme comme abouti, tu vois, comme si j'avais exprimé tout le bouillonement...
see you
peut être
je crois que j'aspire à la poésie blanche...
là, c'est plutot un 'film'. mais pourtant, je considere ce poeme comme abouti, tu vois, comme si j'avais exprimé tout le bouillonement...
see you
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