A l'aube du grand saule où le vent carillonne
mille étoiles givrées aux branches dénudées,
se faufile sans bruit l'isatis argenté
qui de ses pas feutrés mes rêveries jalonne.
Le long de la rivière aux reflets cristallins
je l'ai suivi un jour vers le pâle horizon ;
l'azur semblait vibrer d'étranges oraisons,
écho trouble et puissant en mon coeur enfantin.
Je fus à cet instant, dans la brise glacée,
envoûtée par le chant des sirènes polaires :
il me faudrait aller tout au bout de l'hiver,
Là où la nuit étreint les océans gelés.
Aurore
Started by ninoune, Oct 16 2006 11:40 AM
2 replies to this topic
0 user(s) are reading this topic
0 members, 0 guests, 0 anonymous users