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Georges

Member Since 22 Nov 2005
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Topics I've Started

_les_scalpels_salivaient

19 February 2006 - 08:39 PM

La grande route où nous marchions faisait des sons d’acryliques brillants. Nous avions des carrières à perte de vue qu’éclairait un soleil d’appendice. Un lampadaire en fait, dont le fil s’implantait dans une prise électrique. Les murs étaient tièdes et l’horloge fixée fixait l’espace, tout comme nous prédisions le temps. Des machines à laver le linge, la vaisselle, des machines à essorer, des machines à bander, des machines à pénétrer. Des machines. Des grottes de lumières ensorcelées de miels, se penchant tour à tour en nous dictant des sacrifices. Il nous semblait que le vent avait un goût de plastique fumé. La grande rafle des neurones avait commencé. C’était l’invasion du temps libre dans les cerveaux. Les zones cérébrales avaient pour but de devenir centres réflexes. Nous profitions en paix des délices de l’automatisation. A vrai dire, la technologie elle-même n’avait pas de but. Nous étions sédentaires. Des mains courantes nous retenaient. Au sommet, l’haleine des tailleurs de cire distillait des buées. Nous les buvions toujours en figeant nos apex. Le simple fait d’envisager le groupe comme un espace de réflexion mettait nos nerfs dans un état de sabres. L’abscisse où nous errions sentait l’impact des fusillades. Le gonflement de la matière sous des formes diverses donnait appui à l’étouffement. Il fallait bien que nous sortions la tête de là mais nos culs, nos pieds et tout le reste ne voulaient pas, comme scotchés aux fourmillements des mousses. Il ne nous restait alors plus que douze minutes. Les trains hurlaient. L’expression s’emballait à aspirer des mouches. Les assauts répétés des couverts sur la viande stimulaient nos enzymes. Rien. Il n’y avait plus rien. Nous luisions le jour et courions la nuit, pour échapper à la clarté de nos rêves qui nous disaient : ne te prostitue pas devant ton lavabo et ne force pas ton miroir à se prostituer devant toi. Nous les flinguions les rêves et baisions les miroirs. Nous évoquions nos chaises, nos oreillers, nos cannes. L’autre n’avait guère d’importance, tant qu’il nous ressemblait. Nous polissions nos gènes et étions morts de peur.

Estimation

14 February 2006 - 11:04 PM

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_les_fosses_

13 February 2006 - 06:20 PM

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_l'écologie_

12 February 2006 - 07:27 PM

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_diversion_

08 February 2006 - 10:49 PM

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