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[Remo]

C'est dix heures du sommeil
Et dans les urinoirs
S'érigent les fesses en rang des poivrots.

Au delà des portes
Les élastiques claquent sur des peaux fanées
On entend les cuillers
Et le verre cliqueter aux ombres décharnées

Et la mort se roule en boule sur les cuvettes
Et la mort se flaque en veines solubles
Je les vois empalées sur de tristes figures
Les aiguilles animées en rouge chevelure

Silence
A quai le Paris-Lyon, et les urinoirs,
Verts sarcophages d'âmes liquéfiées,
Se vident des substances de quelque humanité

C'est dix heures du sommeil
Et dans les halls de gares
Les corps se mélangent et se précipitent
Dans la fièvre effervescente de l'anonymalité.

[heloise]

Bravo Remo
Je dirais que les images sont puissantes
Et même choquantes
Mais c'est voulu et ça interpelle
Bizzzzzzz

[pallio]

ouais, bravo rémo! (pallio's company)

[Gaston Kwizera]

C'est dix heures du sommeil
Et dans les urinoirs
S'érigent les fesses en rang des poivrots.

ouai ça claque (sur les peaux fanées)

[Victor-du-Coseille]

C'est bien Monsieur Remo.

[lacape]

puissant, et de toute beauté ! du grand !