Une femme regardait le ciel et versait ses larmes.
Ce n'est n'y un conte, ni une fable,
Seulement le poème sur un fait vécut, sur un drame.
Son enfant, elle l'avait mis au monde,
Et l'avait élevé avec tout son amour.
Belle Diane au sourire Joconde,
Elle a fini par l’enterrer, au levé d’un jour.
Tout comme elle avait creusé des tombes
Pour ses sœurs, parents et frères,
Décédés sous le poids de bombe
Ou sous la valse d'une lame de fer.
Ses mains synonymes de sa douceur,
Étaient sur l'instant noires de cendres.
On lui avait arraché son cœur,
Sans qu’elle n’ait eu le temps de comprendre !
Ses mains synonymes de sa douceur,
Étaient aussi recouverte de terre.
Son aspect nous inspirait sa douleur,
Tant les hommes qui l’autourait, avaient des cœurs de pierre.
Les pieds nus, debout sur le sable,
Une femme regardait le ciel et versait ses larmes.
Ce n'est n'y un conte, ni une fable,
Seulement le poème d’un fait vécut, d’un drame.
Des ruisseaux aux reflets azur,
Étaient devenus torrents d’hémoglobine,
Faisant pousser sur le sable autrefois pur,
Des tombes aux brillances divines.
La tête nue de tout voile, le soleil au zénith
Elle avait pris une poignée de sable rougis de sang.
Elle hurlait au Sahara son malheur de femme chiite,
Et resta immobile allongé de tout son long.
Les pieds nus, debout sur le sable,
Ma tante, à Allah, faisait une prière
Afin que l’Algérie de soit plus victime et coupable
Des crimes dus à cette maudite guerre.
Layla