7 replies to this topic

[FrançoisVille]

Tout vient aux poings à qui sait étendre...

Liberté de l'agresse,
Irrespect impuni,
Bien des délits progressent,
Et le peuple frémit.

Délinquants jeunes et vils,
Aux agressives hormones,
Ont l'acné juvénile,
Et le ton qui détonne.

Jeunes filles en pleurs,
Dans l'ampleur des tournantes,
Des crimes ont l'honneur,
D'être monnaie courante.

Arsenal bien en vue,
Pour braquages rapides,
Cash du siècle au menu,
De brigands intrépides.


Jamais cambriolés,
Ostentatoires et riches,
Dans des cabriolets,
De beaux dealers s'affichent.

Prise de rixe folle,
Branle-bas de combat,
Les couteaux à l'école,
Ont primé les compas.

Attention à la tension,
Risques certains d'émeutes,
Gangs en pleine ascension,
Comportements de meutes.

Kidnappeurs tortionnaires,
Qui n'a peur du bourreau,
Des pédophiles aux airs,
Du collègue de bureau.

Acquitté l'assassin,
Libres récidivistes,
Équité: terme vain,
Qui a quitté la piste.

Convoyeurs de fonds, morts:
Paroles démagos...
Mais pour des magots d'or,
A quoi servent ces mots.

Au sein de tours d'ivoire,
Sourds aux sons de la grogne,
Les sphères du pouvoir,
Laissent faire et s'en cognent.

Au cœur de villes informes,
Des voleurs et gendarmes,
Pendant que les gens dorment,
Jouent à leur jeu sans charme.

A cent lieues d'être hilares,
Sous leur bien belle allure,
Des reporters bavards,
Commentent les bavures.

Bon diffuseur d'angoisses,
L'odieux-visuel idiot,
Exhibe ce qui froisse,
La joie des plus joviaux.

Par l'emploi de formules,
Utilisées fort mal,
L'information accule,
A la peur animale.

Besoin de mises aux poings,
Franchir le mur du sang,
Jouissance n'est pas loin,
Pour nous, êtres violents.

30/07/02 François Ville

[kékun]

ça fait du bien quand c'est bien crié
bien écrit
et si vrai !

Amicalement

[FrançoisVille]

Merci kékun d'avoir fait remonter ce poème qui n'avait pas trouvé son public !

C'est vrai que ça fait du bien et en même temps ça me gêne un peu par ce qu'il n'y a aucune lumière dans ce texte. Ce n'est que du négatif. Et puis je me place du côté des victimes sans chercher à comprendre en quoi les coupables sont aussi des victimes.

Mais bon j'assume. Ce n'est qu'un poème, pas un traité de philosophie ni un essai.

[Pachane]

Jolie verve.
Y a une reflexion que peu ose entamer.
Ton analyse est ce que les autruches voient sous leur sable odieux-visuel.
Amitiés.

[interzone]

Je ne porterais pas de jugement sur la forme..

sur le fond c'est autre chose,
j'ai l'impression d'entendre un affreux discours de la droite la plus réactionnaire,

on peut dire que c'est un texte à charge.

Et puis je me place du côté des victimes sans chercher à comprendre en quoi les coupables sont aussi des victimes.

à leur décharge, (des vauriens, des voleurs, des dealeurs, etc...)
je dirais que c'est difficile de savoir qui est la vraie victime,
les gens volent parcequ'ils sont pauvres, (on voit rarement des jeunes du 16ème voler des scooters)
ils dealent pour avoir accès à la consommation, qu'on leur promet comme solution ultime du bonheur,
et à laquelle il ne peuvent pas accéder..


ils sont aussi victimes d'un système qui les excluent dès l'école,
les parquant dans des voies de garages, apprentissage du métier de chomeur,
sans parler de toutes les autres discriminations..

si c'étaient les victimes à qui l'ont donnait plus la voix lors des procès,
comme le préconisent la droite depuis toujours,
on finirait par lyncher les gens,
ce qui est le contraire de la justice, qui doit se faire dans la raison et le sang froid..
et non dans la passion et l'esprit de vengeance..

voila, c'était juste pour donner un avis contradictoire,
ne le prends pas personnellement..

moi, pour ma part je serais toujours du côté des brigands, des dealers, et des vauriens en tout genre...
salutations...

[FrançoisVille]

Merci pour la verve, toi dont le nom ne s'affiche pas !
Mais attention je n'aime pas les discours manichéens. Chacun a des excuses que je peux comprendre. Néanmoins personne ne peut dire que tuer un convoyeur ou violer une fille dans une tournante ou brûler la voiture d'autrui soit quelque chose de bien.
Je n'accepte pas les discours "ce sont tous de la racaille" ni les discours "ce sont tous des victimes".
Je parle de la violence sous ses formes actuelles, la violence de l'Homme d'aujourd'hui dans Notre société.


Merci interzone de m'avoir lu et merci aussi pour ton analyse.

Mais voilà mon propos n'est pas de juger, chaque strophe parle de choses qui existent, ce sont des faits et aucun de ces faits n'est bon pour personne.

Aucune politique dans mes mots. D'ailleurs mon texte se conclut sur le fait que la violence est en chacun de nous, qu'elle nous fascine et nous gouverne tous, peu ou prou.

Tu parles de justice. Justement je crois que l'homme vit en société pour pouvoir contrôler ses pires travers. Et quand ça déborde, c'est la guerre, le non-droit par excellence.

[Pachane]

Oui c'est clair que le problème est sérieux et complexe.
Je suis la personne qui n'as pas mis son nom.
Tu as le mérites de l'aborder.
Il me semble qu'une fraternisation s'impose, comment doit elle se dérouler?
Je ne sais pas.
Mais ce vaste chantier n'est quasimment pas aborder.
Comment faire pour qu'il y ait un dialogue, certainement en en parlant franchement.
Vaste débat, ou toutes les parties doivent pouvoir s'exprimer, on aura sans doute le lot des demagos, mais il en faut aussi, ça met des bornes, et puis ça impose le respect à la réalité.
CIAO
Pachane.

[FrançoisVille]

Merci Pachane ! Le dialogue est certainement une solution pour briser la peur de l'autre. L'insécurité vue est plus forte que la sécurité vécue...
Comment désamorcer la violence chez l'homme, ça je n'en ai aucune idée...