Merqur

T'aimer doucement : la passion me fatigue
Et la force me lasse, hélas ! Et je ne puis,
Malgré cette jeunesse imposée, brûler, puis
Telle le pheonix, renaître de mes fatigues.

M. T.

J'ai beau me débattre, j'ai beau supplier,
_ Relève-toi ! me crie-t-on, debout !
J'ai beau avoir les jambes cassés, l'échine brisée,
_ Marche, Cours ! Vole ! Il le faut !
J'ai beau être serpent, j'ai beau être cadavre,
_ Sors de ton trou ! Viens donc au jour !

_ Je lui préfère la froideur de la terre,
Et à votre face celle sans yeux de la vermine .

M. T.

Va-t-en ailleurs, ne me visite !
Oublie que je souffre, Douleur ;
Mon coeur guérit, le mal me quitte.
Reprends ton soufre, vole ailleurs !
Revient mon heur, l'On ne se quitte !

Réchauffe un coeur las, un corps égaré, frère anonyme,
Fais-moi entendre une dernière fois les douces parjures
Que l'amour depuis toujours souffle aux oreilles des amants,
Prodigue les communes caresses, le nectar banal,
Joue le désir naïf, joue l'émerveillement premier.
Et las, livre ton corps au sommeil, suprême volupté !

M. T. (javier 2004)

Ce soir je laisse libre cours à ma douleur.
Entendez-vous mes yeux ? Comprends-tu bien mon coeur ?
Ce soir nous fêtons le triomphe de l’absence,
Tout doit pleurer dans les ténèbres et le silence.

M. T., Fbltns