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Gerardo

Member Since 15 Nov 2005
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J'ai vu

24 November 2005 - 05:36 PM

J'ai vu

La langue qui claque ; riches yeux fatigués
Qui s'émerveillent en de multiples bourdons.
Poussez, étoiles ! De la voie lactée, un don :
Splendeurs lumineuses à son teint accrochées !

Bronzée par la lune ; et au sommeil, colmatée :
Non seulement elle est ardente vision,
Mais aussi flammèches d'or, en commotions,
Sur l'étrange esprit qui culbute aux fleurs fannées !

La moelle moite, le timbre chaud, j'ai vu,
Ivre de chansons que transportent les mots bus,
Des hiéroglyphes, ces mots qu'elle aime aussi,

Saupoudrés de ferveur, se croiser sous mes doigts,
Et n'en ressortant qu'en dentelles de feu ! Vie
À la mort, pour que de sa beauté l'on festoie !


24 novembre 2005. Pour « looky ».

Samedi matin, au quartier dormant

18 November 2005 - 04:58 AM

Samedi matin, au quartier dormant

Il y eut d'abord la mer fondue au ciel :
Tournoyant lentement, ils firent un là-haut.
Les sueurs froides tel un apaisant miel,
De ce dôme éclairci, coagulaient lambeaux
De mousse blafarde et univers en mouvance,
Et le tissu d'azur du toit aérien,
Tel une très mince glace au fluide en transe,
Lança ses éclairs blancs au fond rétinien.

J'eus la bonne idée de m'accroupir dans mes songes,
Puis ma silhouette dépareillée se fit
Mordre par l'incendie de ces flèches qui longent
- Aspérités du vents ! - les sillons endormis.

Dorlotés par une douce froidure étanche,
Empêchant toute autre scène de nous rejoindre,
Les arbres et sapins purent, sous ces pervenches
Horizons et pressions, dans l'abstraction, repoindre !
Écoulements de boue, étendues de cristal,
Timides, néanmoins splendides, à mes pieds ;
Décapitées du sort, simples mers triviales,
Saviez-vous l'ampleur des formes inspirées ?

Le ciel n'en finissait plus d'écouler son lait,
Jetant ses stigmates, caillots déjà cuisant !
L'austérité blonde des étoiles semblait
Lui insuffler de dos ce bleu revigorant !

Dans la fortune des feuilles givrées, de l'asphalte
Grisée par la main de l'ange frôlant sa chair,
Ma muette maison derrière, je fis halte ;
Attendant simplement, avec un drôle d'air...

Petit poème

15 November 2005 - 11:27 PM

Pour Joss Stone

Joss Stone, aux soupapes du crâne qui cogite,
Masquée par l'or de sa crinière, se chante
Des rythmes très fous, qui, toute seule, l'enchantent !
C'est la perle de Soul tournante qu'elle abrite...

Son fleuve, truffé de tout un désir cosmique,
L'emmène sur la chair des vagues colorées,
Multipliée dans les foisons sonorisées !
De cette étrange vie, que l'amour héroïque !

Mouvement roulant, oeil écrasant, esprit haut !
Que sa mode s'aime ; qu'elle donne ses mots !...
Quand elle a un soupir, les instruments crépitent :

La musique en vagues rauques ou éclatantes
S'imbibe de sa voix puissante qui palpite,
Laissant la folâtre crier dans sa détente !