Jump to content


Photo

L'esprit Vous Va Bien, Vous Qui N'en Avez Point


  • Please log in to reply
No replies to this topic

#1 valeix

valeix

    .............................

  • TLPsien
  • 11 posts

Posted 19 September 2006 - 08:08 PM

I. La déraison

La déraison lyrique c’est la gloire du pauvre.
Elle sature l’esprit, mais nourrit bien les tripes si faillibles.

L’esprit vous va bien, vous qui n’en avez point !!!







































II. Le langage et l’absolutiste

Le juge du langage : Monsieur, que nommez-vous par déraison lyrique ?

L’absolutiste : Par déraison lyrique, je nomme une forme de désespoir récurrent qui se traduit parfois,…. souvent,… par un langage exagéré ; outrancier ; onirique ; emphasé, voir empirique !!!

L’absolutiste (reprenant son souffle) : Cette question, a proprement provoqué ici même, cette forme d’empressement dont vous souhaitez connaître la raison.

Le juge du langage : Mais, quelle mouche peut-elle vous piquez ici bas, ainsi, pour provoquer cette expression dont vous semblez ici, reconnaître une certaine exagération ?

L’absolutiste : Monsieur, la quête de l’absolue rigueur revêt chez moi un sens qui devrait certainement préoccuper d’autres que moi !!!

Le juge du langage : Mais.. !!!, que nommez-vous par la quête de l’absolu ?
Nous avons ici du mal à vous suivre !!!

L’absolutiste : La quête de l’absolu, Monsieur (bien appuyé – se sentant incompris), c’est une sorte de réflexe pavlovien ; une seconde nature qui s’éveille dès que le Rubicond est franchi !!!
Elle humanise en quelque sorte chaque être, le grandissant de l’intérieur, en éveillant sa faconde.
Elle devrait tarauder chacun de vous, pourvu que vous ayez une quelconque conscience !!!

Le juge du langage : Vous imaginez-vous en Saint-Just, ou en Juge des consciences ?
Savez-vous, qu’il existe des juridictions spécifiques pour juger du bien fondé de toute forme de débordement ?

L’absolutiste : Monsieur (appuyé), je ne saurai, m’octroyer tel ou tel titre !!!
Je ne suis qu’un citoyen pourvu de l’usage de la parole et qui occasionnellement s’offre le plaisir si singulier de nos jours, de coucher sur du papier ses petites pensées.

J’avoue humblement, faire quelques fautes d’orthographe, mais je ne puis disposer de ma main aussi aisément que ma pensée est leste et agile !!!

L’absolutiste (réfléchissant) : Mais, Monsieur le juge, n’écrivez-vous point vous même ??
Le juge du langage : Monsieur (froidement et emprunt de fatuité), vous n’êtes point sans savoir que cette forme d’écrit a été bannie ; interdite voulais-je dire !!
Toutefois, il m’arrive d’écrire la mort dans le texte…(émoi et cafouillage) !!! Pardon, la mort dans l’âme au cours de certaines procédures juridiques (sommé de s’expliquer sur le propre émoi qu’il s’inflige)

Mais, revenons Monsieur (ton revigoré), à la cause de cette déraison lyrique, et à proprement parlé, à ce que vous nommez le franchissement du Rubicond.
Veuillez apporter à la cour, une explication à cet enchaînement d’actions qui vous a conduit à rédiger cette supplique sur papier !!!

L’absolutiste : Monsieur le juge, mon age me permet d’avoir ce type de réflexe. Il fût un temps, pas si lointain, ou l’écriture sur papier, interdite depuis, était sinon permise, du moins naturelle !!
Ca.., vous me l’accorderez ??

Le juge du langage : Venons-en aux faits, Monsieur !!!

L’absolutiste : Monsieur, les faits, revêtent bien des formes, mais ne s’expliquent qu’au travers de la mesure de la petite histoire de chacun, dans l’enchevêtrement de la mémoire collective de tous !!

Le juge du langage : Les faits, s’il vous plait Monsieur, rien que les faits !!!

Le juge du langage : (après réflexion) : Greffier, ne notez point ces élucubrations qui n’apportent rien aux faits !!!

L’absolutiste : Monsieur le juge,… le greffier, n’était-il point, il y a quelques siècles, le chantre de cette forme d’expression pour laquelle je suis ici devant vous ??
Je note d’ailleurs, non sans une certaine ironie éprise d’un besoin non calculé d’exacerber mon phrasage, que ce terme n’est plus en adéquation avec les conditions actuelles du métier.

Le juge du langage : Greffier,… ne notez point cette intervention.
Monsieur, je me verrai bientôt obligé de me sentir outragé !!!
Veuillez cesser ces propos et répondez à la question que nous vous avons posés !!!

L’absolutiste : Ce qui m’a conduit ici, c’est le même sentiment que vous avez connu ici même, il y a quelques instants et qui ne serait l’apanage que de certains professeurs ou illustres personnages de l’état.

Le juge du langage : Monsieur, je suis aise d’entendre enfin vos explications, afin que la cour puisse connaître les motivations qui vous ont poussé à commettre un tel crime.
Mais rappelez-vous, Monsieur, que vous ne pouvez me mêler à vos outrecuidances dans la qualification de vos méfaits d’expression écrites.




L’absolutiste : Soit, Monsieur le Juge, vous êtes certainement le censeur des faits que j’ai la courtoisie de reconnaître, mais la reconnaissance des faits impose tout aussi sereinement une contre-partie de mise en état de la situation qui sou tend la forme comparative !!!

Souffrez donc, que sans vergogne aucune, je fasse si humblement mon explication de texte, en ayant quelque fois, cette capacité à me mesurer à votre ego.

Mesdames - messieurs, je suis ici devant vous de ma propre volonté afin de contraindre l’état français à révéler son iniquité. Rêvant de quelconque plaidoirie, autrefois, j’ai espéré rageusement cette rencontre.
Je ne suis pas accusateur public, je n’ai pas de rêve de sang, je suis tout simplement en sursis de justice.
Las de tant de torpeur, j’ai décidé d’accuser par écrit l’ensemble des représentations politiques et institutionnelles de passivité, et pour le moins de corruption politique passive et d’inaction organisée par un consensus mou.
La mollesse étant ici représentée par ces corps de technocrates dissolus par tant d’années et de pouvoirs sans contrainte.

Oui, en vérité, j’ai honte d’être Français, de capitaliser cette appartenance à une France naguère et encore Vichyste et anti-Dreyfusarde. Ce mal, longtemps hérité des temps anciens, a malheureusement été reconduit depuis la révolution de 1789.

Une autre forme de dictature de l’esprit répudiant la vérité, l’action par pragmatisme retardé a conduit notre pays vers cette pauvreté républicaine qui pourtant se devait de revêtir un habit plus glorieux et surtout plus courageux.

Le faste sanglant de notre révolution a bientôt cédé aux lustres des flatteurs, et la volonté de relever ce pays n’était fait que pour peu d’hommes courageux.
En clair, messieurs, il n’y en a eu que fort peu, et surtout fort peu de ceux-là ont été révélés !!!

Depuis que je suis en age de comprendre l’inaction de nos réseaux d’influence nationale, je comprend sans adhérer aux idées anarchistes , sans toutefois partager les modes fondamentaux des cris et douleurs et des actes qui poussent aux crimes, mais je sais pourquoi !!!
Comme vous tous, j’ai encore beaucoup à perdre !!!

Je suis encore un profiteur des dernières poubelles que m’offre cette époque et ces travers, et mon esprit et mon estomac captent certainement toute mon énergie.

Mais, allez-vous dire.. Je m’égare, mais, non, je ne vous l’accorde pas.
En effet , chaque mot, chaque expression, que je soupèse volontiers, me pèse et interdit qu’ils soient tus ici !!!

Et oui, messieurs les censeurs !!!
A vos yeux, je n’ai commis qu’un seul crime et pourtant, j’aurai tant aimé qu’ils fussent deux.

Le juge du langage : En effet, Monsieur, vous vous égarez, et je ne saurai trop vous conseiller d’expliquer les motivations pour lesquelles vous avez choisi ce mode d’expression qui est condamné, et qui vous vaut aujourd’hui d’être parmi nous.
Le juge du langage (suite) : Nous ne saurions accepter tant d’écart dans vos explications, sans nous sentir outragés. Je vous le répète Monsieur, veuillez vous en tenir aux faits et motivations qui vous on conduit à commettre un tel crime !!!


L’absolutiste : Ahhh…l’outrage !!!(volontairement pompeux) que renferme cet acte de défiance ?
En effet, peut-être un secret défense, peut-être une volonté de faire taire la vérité, ou pour le moins, de refuser l’affrontement…
Certainement !!!
Donc, en vérité, Mesdames, Messieurs, la justice ne serait bâtie que sur le principe de non confrontation des faits ?? (volontairement provocateur)
Monsieur le juge, nous devons certainement parler une langue différente, car à mon humble avis, je ne fais qu’évoquer les faits. Je poursuis donc ….

Le juge du langage : Vous êtes prévenu !!! c’est un dernier avertissement, et votre prochaine intervention devra bien prendre la mesure d’un outrage potentiel.


L’absolutiste : Mesdames, Messieurs, qu’est-ce qu’un outrage ??
Sinon, qu’un vaste ressentiment à raison d’une vérité difficile à entendre ??
Un outrage , est-ce un mot à caractère religieux ??

Le juge du langage : Monsieur, vous venez finalement d’enfreindre une seconde fois ce fameux Rubicond dont vous vous targuiez d’être le révélateur ici.
Notez greffier… !!! Monsieur ici même, nous a outragé, et devra consentir à surseoir en excuse, ou à payer une amende !!!
Nous verrons ces aspects, une fois que le sujet qui nous occupe ici aura été complètement finalisé.

L’absolutiste : Ai-je commis un acte outrancier à l’endroit de la respectabilité ???
Et bien , il semble que oui !!!
Mesdames, messieurs, commençons donc par évoquer l’outrage républicain.

Ce terme revêt en effet les habits délicieux d’une forme de protection habile, qui institutionnalisée, sert souvent le mensonge et la peur !!!
Cette forme d’expression de vérité voudrait prendre les accents du Peuple !!!
Quelle audace, quelle perfidie sous-jacente osais-je dans mes phrases précédentes ??

Oui, la mauvaise république a toujours pensé qu’il fallait classifier ces interventions populeuses en hérésie de communication !!!

Notez Greffier !!! (par défi), je suis outragé, d’être accusé d’outrage, à moins que mon état de sous-citoyen supposé ici, m’interdise cette capacité.

Le juge du langage : Greffier !!!, veuillez noter que le justiciable ici-même, confinant au délire de paroles, a rompu une nouvelle fois, les engagements implicites de respect à la cour , qui pourtant lui ont été maintes et maintes fois rappelés !!!
Monsieur, je vais être obligé d’ interrompre la séance, afin que vous repreniez vos esprits !!!

L’absolutiste : Monsieur le Juge, je n’ai, je vous l’assure, sans forfanterie aucune, jamais perdu cet esprit qui me sied fort, malgré tout le tort qu’il me porte aujourd’hui et en cet instant si funeste…
Je ne saurai donc, vous causer retard, et tenterai donc de m’expliquer avec une vigueur jamais démentie, malgré un usage des mots qui peut vous paraître singulièrement outrancier et outrageux.

Souffrez de même, Monsieur, bien que n’étant finalement qu’un sous-citoyen au regard de la justice, je puisse à votre instar, me sentir quelque fois l’outragé !!!

J’ai donc pris la plume pour rédiger cette supplique républicaine qui est aujourd’hui l’objet de tant de foudres.
Dans mon cœur, et pour porter plus avant la vitalité de mon esprit, j’ai choisi un mode d’expression qui est aujourd’hui condamné par cette république.

Quel funeste crime ai-je finalement commis ?

Ma soif d’expression ne peut je vous l’avoue s’exprimer mieux que dans le ressenti du Velin.
Le martèlement de mes mots ne trouve au mieux son auguste justification, que dans le contact hardi et éprouvant de la provocation d’une feuille, fut-elle blanche.
Cet étrange rapport physique qui vous paraît discutable et condamnable est une figure de style qui a un imprescriptible sens.
La sauvegarde de ces principes est une sorte de casus-belli pour lequel je ne pensais pas devoir transiger.
Le rapport à la culture, à l’écriture revêt chez moi une très importante forme de liaison physique, avec les instruments de jadis. Ce n’est pas une volonté de perpétuer une sorte de tradition, pour laquelle je maintiendrait une certaine tendance…non, c’est une vérité, une logique intuitive, une sorte de réflexe animal dont certains de nos concitoyens ne reconnaissent plus les vertus.
Le crayon, la plume, le stylo et le papier sont des êtres vivants dans la prolongation du cerveau, du bras et de la main.
Ils sont en quelque sorte indissociables, mais ils forment encore pour ma génération, l’être humain, social, économique….L’être tout court et finalement l’être si grand et si fort !!!

En effet, l’intelligence électronique que vous défendez ici, est une forme de déclin de l’esprit par sa seule utilisation.
Oui… !!! Je milite volontiers pour tenter de mettre en péril ces obligations maladives qui renient le valeureux passé !!!

Le juge du langage : En effet vous militez Monsieur !!!, mais la forme de ce que vous nommez militantisme est dorénavant interdit par la loi . Précisez-nous, ce que vous voulez dire par les termes suivants; je vous cite : « mettre en péril ces obligations maladives » .

L’absolutiste : Merci de me donner l’occasion d’expliquer ce que signifie pour moi : « la mise en péril » de ces systèmes obséquieux. Les mots sont je vous l’accorde, très fort, mais, les crimes de cette république le sont aussi !!!
Pour chaque combat de l’idéal de liberté, depuis longtemps, de nombreux hommes sont tombés. Perpétuer ces espaces de liberté fondamentaux est une œuvre naturelle, mais surtout digne d’un intérêt immuable.
L’homme a su perpétuer sa connaissance, sa vie, son œuvre et son avenir à travers l’utilisation raisonnée de ces inventions.
L’homme a su se protéger de quelques expériences à hauts risques à force de combats longs et coûteux, mais l’homme est aussi malheureusement si parcimonieux de son intelligence. Il a souvent la forfanterie de croire qu’il domine son humanité, mais il à souvent tort !!!
Il faut donc le rappeler à l’ordre, le confronter à son passé, à son présent, aux risques de ses erreurs pour l’avenir, auxquelles il ne sera que rarement confronté.
Il faut donc, le réanimer afin qu’il fasse preuve de courage là ou l’adversité majoritaire fait finalement place à de nombreuses soumissions.
L’homme doit être un adversaire de lui même, un adversaire de ses propres causes, mais avant tout, un être VIVANT, qui se débat plutôt qu’il ne se courbe.

Il faut du volontarisme, et à l’instar des résistants, s’éternaliser sur les coups portés et sur les preuves de vigilance. Mettre en péril le déshonneur, mettre en péril l’absurde, mettre en péril l’injustice, c’est gagner sur soi pour récupérer son âme.

Pour en revenir à notre affaire, car, je ne peut être unilatéral dans ma pensée, je suis donc un acte de totale liberté, une ombre sur les turpitudes des tueurs de notre intelligence !!!

Oui, donc, la mise en péril de ces empreintes d’injustice est mon combat. Vous saurez dorénavant que je ne faiblirai pas, partout ou mes assaillants voudront en découdre.

Je le sais, aujourd’hui, l’assaillant est fort, limitant mes paroles, mes formes de défense.
Il est fort par l’entremise de la justice de cette république sur laquelle et par laquelle il semble se protéger.
Le défier de front, combattre sa nature perfide, son sens du sournoisement correct, sa défiance de la liberté par tout les moyens de l’écrit, c’est mettre en péril l’absurde de la situation par l’absurde des moyens !!!

Le juge du langage : Monsieur, je ne vous laissera pas qualifier d’absurde une procédure judiciaire. Je ne puis non plus vous laisser insulter la république et ses représentants !!!

Vous laissez comparer votre résistance aux actes de bravoures d’hommes qui sont mort sur le champ d’honneur, c’est inconcevable !!!
Vous dépassez les bornes à tout point de vue, vous travestissez les impressions, les règles de la république sous de quelconques décisions ubuesques et dangereuses…
Monsieur, revenez-en aux termes de l’acte d’accusation, aux réalités des faits qui vous sont reprochés !!!


L’absolutiste (Instrumentalisant la provocation) : Greffier…veuillez noter cette outrance à mon endroit !!!
Elle défigure le paysage de ma sérénité, et malheureusement décrédibilise mes propos !!! (accentuant le verbe pompeusement !!!)






Le juge du langage : Greffier, veuillez noter , séance tenante une interruption …de la séance !! (bafouant)
Monsieur, si vous continuez à vous moquer ainsi de la cour, le procès se tiendra sans votre présence. Sachez que j’en ai plein droit !!!(excédé), et je ne manquerai pas d’utiliser cet ultime recours, si vous ne revenez pas ici même à la réouverture des débats avec de meilleurs égards dus à notre devoir !!!



L’absolutiste : Monsieur, je ne saurai vous dicter quel est votre devoir, mais sachez que les égards doivent être partagés et que nul ici bas, ne peut se prévaloir de dicter par la force (fusse t-elle par le biais sournois de la justice républicaine) les formes rhétoriques et les perversions professionnelles d’usage qui rappellent les sombres procès Stalinien.

Je ne suis pas une purge potentiellement vivante, mais j’irai volontiers me purger durant l’instant républicain que vous nous accordez.


Reprise des débat.. après une interruption de ¾ d’heure.


Le juge du langage : Mesdames, Messieurs, Monsieur, nous allons reprendre les débats, et je souhaite, sans pour l’instant l’exiger par la même, un retour à un débat conforme aux règles qui doivent être celles de la relation républicaine entre un justiciable et sa Divine Justice !!!


L’absolutiste : Soit, monsieur le juge, puisque vous portez à ma connaissance certains de mes devoirs de justiciable, je porterai devant vous les bases d’une intangible vérité dans le professionnalisme le plus absolu de l’idée que vous vous faites de notre république.

Elle est une et indivisible, mais elle instruit ici même à charge dans mon cas, et je ne serais pas bon prince, si je ne m’acquittais pas de ses si funestes dévotions à son égard !!!

Monsieur le Juge, mesdames, messieurs, la racine du mal de l’écriture sur papier est peut-être inscrite dans mes gènes, sinon dans ma mémoire. Elle taraude ma main gauche, elle est nécessaire pour tarir mon esprit par l’automaticité de l’acte.

Si le gène est là, que ne procédez-vous pas à son ablation ??
Je ne saurai pouvoir vivre sans ma main, alors veuillez s’il vous plait déloger ces gènes si funestes qui viennent ici anéantir les bienfaits supposés de cette république ou l’agonie du verbe est si latent !!!

L’ablation de l’esprit n’est pas encore une science exacte, donc souffrez que je ne fusse point l’objet d’une expérience ratée !!!






Le juge du langage : Monsieur, vous vous égarez !!!

Nous n’en sommes point encore point là, bien que je souhaite ardemment que ce procès soit mené dans les meilleurs délais, mais rassurez-vous sans présumer du résultat !!!

Mesdames, messieurs, la justice doit prendre son temps, c’est une œuvre de réflexion précise, une étude qui semble fastidieuse, mais qui s’avert souvent plus que nécessaire.
La prudence est mère de sûreté, par contre, quand le temps de l’action vient à survenir, c’est avec une immense et intense fluidité que ce terrible instant doit interrompre ou venir terminer les phases d’analyse.
Par contre, Monsieur, pour en revenir aux premiers éléments que vous nous apporter afin de tenter de nous éclairer, sachez que votre explication se rapportant à une quelconque cause génétique, ou vos verbiages sans intérêts sur l’interdépendance des corps constitués (esprit, main et papier) ne nous ont pas convaincu, pour le moins (accentué perfidement).

Veuillez nous dire précisément dans quel terme vous vous trouviez, quand vous avez commis ce fameux crime il y a six mois ???

Voyez… finalement …la justice n’est pas si longue à s’interconnecter avec nos citoyens !!!


L’absolutiste : Monsieur le Juge (avec une déférence tout contrôlée), elle est généralement rapide, quand elle devrait manifestement ne pas intervenir !!! (mesuré) !!!
La justice, qu’à vous seul, vous ne pouvez certes représenter complètement, je vous l’accorde, s’arroge les mesures et les ordres à satiété dans un constat mathématique qui effraierai plus d’un historien féru avant tout de chronologie !!!

Il y a six mois, donc, mais il y a tellement longtemps dans mon esprit et mon cœur comme bloqués par un contre-pouvoir si saillant, je m’autorisai ce funeste décloisonnement.
Je faisais donc, ou je commettais si judiciairement parlé, cet acte qui a valu ma première introduction dans les vestiges immobiliers de cette grande nature qu’est notre justice.


Le juge du langage : Aux faits.. Monsieur…aux faits… !!! Soyez plus clair, plus direct et dites-nous précisément ce qu’il en a été de votre démarche, sans vous écarter constamment du sujet !!!
Il importe à la cour de connaître dans les détails, vos faits et gestes, vos motivations, les prémices de votre acte délictueux et la manière dont vous avez mené cette funeste entreprise !!!

Soyez donc toujours concis dans vos explications au plus près de l’affaire qui nous occupe, et veuillez ne pas nous faire les frais d’une sorte de psychanalyse massive et publique !!!








L’absolutiste (volontairement emphatique): Bien au contraire, Monsieur le Juge !!!

Je n’aurai pas la prétention de m’arroger cette capacité à donner une leçon d’écoute.
Je suis un humaniste amateur vivant, certes, mais pas un professionnel de l’humanisme passif.

Vous ne cessez d’interrompre ma pensée… !!! Il ne faut pas oublier, que l’opération visant à se remémorer des aspects qui sont traités négativement par la suite, prennent du temps, et une énergie mentale importante !!!
En interrompant mon discours, vous réinitialisez sans cesse ce fameux processus qui me coûte.

Le juge du langage : Vous nous agacez…Cessez de répondre aux critiques visant à la forme de votre expression !!!!

L’absolutiste (volontairement et outrageusement phrasé à l’excès): Je n’avais pas cette prétention, Monsieur, même si cette quête de réussite de mon examen public, ici même, devait par ma propre nature provoquer cet ire dont vous semblez montrer quelques signes ici.

Le juge du langage : Monsieur, votre attitude irrévérencieuse ne plaidera pas en votre faveur !!
L’absolutiste : Monsieur le juge, dites-moi (calmement)….m’avez-vous déjà jugé ?? (provocateur et irrévérencieux moqueur)

Le juge du langage : Que voulez-vous dire ??

L’absolutiste : Avez-vous une quelconque opinion préconçue à mon égard ??

Le juge du langage : Qu’est-ce qui vous laisse paraître cette opinion ??

L’absolutiste : Vous qualifiez mon attitude d’irrévérencieuse et en cela vous raisonnez en tant que juge des actes, tel un psychanalyste… !!! ce que vous me reprochiez par ailleurs, à l’instant !!

Le juge du langage :En effet, votre attitude, votre ton parfois narquois, certaines de vos tournures de phrases risques d’annihiler les quelconques chances de voir examiner votre affaire avec toute la candeur de notre cour, ici réunie !!!

L’absolutiste : Je me plais donc, à confirmer que vous m’avez donc déjà jugé !!!

Le juge du langage (le piège est gros): M’accuseriez-vous par dessus le marché (s’emballant) d’avoir déjà pris une décision, et de commettre par là, une quelconque forfaiture publique ???

L’absolutiste (le piège est bien compris): Je ne saurai dire à quels actes correspondent les fait que vous décrivez !!!

Le juge du langage : Monsieur, je pense savoir ou voulez me mener, mais vos manières ne sauraient me troubler outre mesure… !!!

L’absolutiste : Donc, vous insultez mon intelligence ??
Le juge du langage : Greffier, veuillez noter que Monsieur, ici présent, vient une nouvelle fois de commettre un outrage patent à Magistrat.
Je vous sommes une fois pour toute, Monsieur, d’abandonner séant votre mode de défense qui ne pourra vous mener qu’à une exclusion physique de ce procès.
D’autre part, vous êtes déjà condamnés à une amende forfaitaire en adéquation avec les nombreux outrages déjà relevés.

L’absolutiste : Soit, Monsieur le Juge, je note que ma présence vous déplait, que mes écrits vous déplaisent et que mes paroles fussent elles défensives, sonnent à vos oreilles comme des bourdons d’attaque !!!
Le crime de « Lèse majesté » n’est pas très loin, je le sens, le hume avec certitude et je vois mal, comment aussi calme et sage que ma langue puisse être, je pourrai aller plus avant sans considérer que les dés sont déjà jetés..

L’absolutiste (reprenant après avoir jeté le trouble):

Je deviens fou, quand le soir tombe et que ma plume n’a pu faire œuvre de charité.
Monsieur le juge, avez-vous une idée de l’implication de ces mots, de cette complainte, de cette motivation ??

Non…, je pense que non…, décidément non.., votre inclinaison intellectuelle ne peut se marier avec la fatuité du ministère que vous représentez.

Car, vous recherchez bien une quelconque motivation dans mes actes, n’est-ce pas ??
Cette motivation, c’est la lumière du bien ? Celle des sentiments ?? La musculation de mon esprit peut-être ?
Mes geôliers ne sont plus là, guettant mes moindres hésitations, alors j’écrit.
Oui, il y a huit mois, de cela, le ciel est caressé par la brume du matin.

Les immeubles aux alentour sont terrassés par leur propre grandeur. Je surnage dans mon esprit, et encore vêtu de l’ombre de moi-même, je dois cracher ces mots sur ces feuilles encore marquées d’une vieille empreinte de doigt.

Pourquoi allez-vous me dire !!!
La nuit était longue, frappée de songes, de réveils et surtout d’une récurrente pensée, aboutie oui…, mais…, assourdissante !
Brassée par la nuit chaude, par les cris extérieurs, par le reflux des cauchemars, la tentative de sommeil est tuée dans l’œuf..

La solitude de la complainte, connaissez-vous cela Monsieur le Juge ??
Le sentiment de blocage, oui… c’est une guerre autonome, c’est une contrainte majeur de l’esprit.
Je m’assied, et choisi une plume adéquate, qui sera vengeresse et qui, je l’espère saura tenir dans la durée la force de ce bras dont la motricité n’a jamais été plus démonstratrice !!!

Trop longtemps perclus au bout des doigts, cet instinct de vie, cette humeur constructive comprend bien ce qui se joue dans l’esprit de celui qui les portes.

Mais quelle est cette force, qui transfigure ce matin là, les extrémités des membres supérieurs au point d’enfreindre cette loi ??
L’esprit dépasse donc à ce point les lois bâties par les hommes ??

Oui Monsieur le Juge, comprenez ici que cet acte n’est donc point assimilable à une œuvre volontariste de destruction de la loi…
Non, au contraire, remarquez ici, la longue résistance du corps sur l’esprit. Ce corps habitué, entraîné, façonné que dis-je par des années de pratique se voyait soudain entravé, bousculé dans ses habitudes !!!

Je vous le dis, en vérité, ce n’est pas une richesse, et plus encore, que d’appauvrir comme cela le bras armé de la création, le subterfuge des errements de la pensée, le prolongement actif et directionnel de l’esprit.

Contrecarrer cette entreprise qui a longtemps œuvré pour humaniser l’être, c’est finalement une distorsion, une grave erreur de l’homme contre l’homme !!!

Le juge du langage : Je ne vois pas bien, ou vous voulez en venir..

Veuillez dire à la cour, quel est le lien finalement intransgressible que vous faites entre les éléments moteurs de l’être humain, et l’usage incontournable que vous faites de l’utilisation de la feuille de papier ???


L’absolutiste : Monsieur le juge, ce n’est pas tant le papier, aussi respectable qu’il puisse être et dont cette république à fait un intouchable qui est le fond de mon affaire, même si il représente l’objet coupable de ma faute ici même…

L’écriture et l’usage de la main dans sa forme native sont les outils que cette république prive de l’essence même de vie !!!
Le papier, est bien sûr le plus beau, le plus majestueux réceptacle des forces de création.
Le lien majeur qui existe entre les deux partenaires suscite tant la peur, que notre funeste démocratie a prononcé sa mort, et je crois finalement la mort à court terme de l’esprit, et de la divine liberté d’expression !!!

Monsieur le Juge,… sans mature et sans gouvernail, un navire peut-il atteindre son but ??

Permettez-moi de devancer votre réponse, mais il semble que le navire va avancer, ou plutôt dériver, il va se démettre de sa force vitale, et les éléments auront bientôt le dessus sur lui !!!

La destruction, l’annihilation de ses propres vertus verra bientôt naître l’inintérêt, la fatuité de la vie, la neutralité criminelle, la destinée sans fin, sans douleur, sans joie, sans âme !!!

Oui, en vérité, à l’instar du navire sans ailes, je deviens un écrivain sans l’homme !!!

Le juge du langage : Monsieur, votre philosophie de la vie, est bien caricaturale, et vous semblez croire, que la loi doit à l’instar de l’esprit dicter nos vies et notre œuvre dans ce petit monde !!!

L’absolutiste : Monsieur, ne comprenez-vous pas que notre monde peut s’appauvrir par nature, et que si l’on pourvoit sans cesse à sa petitesse, il court sans se morfondre à la bassesse !!!
Le juge du langage : Vous faites le procès de la loi, veuillez vous en tenir à la rigueur de vos explications !!!

L’absolutiste : La rigueur de mes explications !!! (interloqué)
Mes explications valent pour l’exemple, valent pour le retour d’expériences faites par cette vieille république et qui se sont révélées meurtrières, erronées, éhontées !!!
Mes explications, enfin… révèlent mon tout ; ne peuvent être décortiquées par la seule lorgnette évasive d’un magistrat de cette république, si divine soit-elle à vos yeux !!!

Rappelez-vous, il y a déjà de longues années, la loi sur la cigarette et les mensonges criminels ne se prévalant que de la nocivité native de la belle allumée !!!
Oui, bien des années après, alors que de nombreux persécutés de cette loi immorale avaient à l’époque criés à l’hallali, on a prouvé les bienfaits anti-stress de ce produit !!!
Mais trop tard…, le mal était fait…, et depuis, il s’est produit beaucoup de meurtres d’état !!!

Les responsables sont morts aujourd’hui, et à l’instar de certains illustres hommes, je suis allé pissé sur leurs tombes !!!

Voilà, vous vouliez de la déraison lyrique, vous l’avez eu… !!!
Elle est montée, telle la sève des arbres, incontournable, brisant les convenances, rompant les égards, captivant les mots haineux et les consonnes teigneuses.
Vous aviez voulu une explication de la déraison Lyrique, vous avez eu l’horizon de l’amertume, le trépas des mots, le faisandeur de la raison et le briseur de la sagesse…

Oui !!! Vous avez vu naître une déraison Lyrique brève et non courtoise, un ange de non parcimonie, …en vérité, un crève-cœur !!!


Le juge du langage : Monsieur, à chaque fois que vous insulterez la république, vous vous mettrez à l’amende !!
Greffiez, nous ferons le décompte des mots à caractères diffamatoires qui déshonorent ce procès et qui font de vous, Monsieur, un piètre citoyen, un être indigne de la république qui abritent tant de nos espoirs !!!



L’absolutiste : Oui.. Monsieur le juge, couvrez-moi de cendres, d’opprobre, de calamité, et que je sois une brebis, ou un clown, votre dictat d’infortune, me plait finalement…

J’exècre l’injustice soit !!!, mais soyez le pourfendeur solide qui me fera de moi, par opposition, un homme !!!
L’honneur de mes sens n’aura d’égal que l’outrecuidance de ces décrets !

Attention, vous revitalisez mon âme Lyrique, et je ne souhaite pas établir ici, un record d’amende public.
Ou en étais-je donc, avant que vous ne coupiez cet élan descripteur, avant que je ne lève le masque sur cette étrange journée, où je terrorisais le grand censeur par mes funestes mots !!!



Je vous conterai donc, cette matinée par force de Lyrisme inappropriée en dé-captivant à souhait la cour et en usant d’une horreur surannée dans l’expression convulsive d’un langage volontairement outrancier !!!

Oui… !!!(voix portée et volontairement pompeuse !!!) Nous étions deux, mon hôte et moi, ce bravache et mutant encreur à vouloir en découdre avec l’autre !!!
L’autre…, cette feuille à façon, disposée méticuleusement au centre d’un épouvantable et épique piège.

Elle vous plait, Monsieur le juge, cette odieuse parcimonie de pragmatisme orale, cette farce vengeresse ou le mot caresse le ventre plutôt que l’esprit, ou la haine transfigure les lèvres qui portent en substance, si mal les mots ??

A qui dois-je de m’obscurcir ainsi ??
A qui dois-je de me vêtir si prestement des oripeaux de la haine ??
Qui dois-je fustiger en cet instant mineur ??

Oui, messieurs les coupables, rangez votre tristes mines d’innocents, je suis le taraudeur de vos esprits, le festif maniaque de la contestation, le rythme aidant la volupté de ces mots, je revendique de maudire ce taudis mental que vous m’inspirez !!!

La raison, a vécu mature entre mon hôte et moi. Elle est parcimonie, et, pourtant, se tordant comme un couteau inspirée par sa viande, elle a ruminée en moi cette volonté dépouillée.
Elle s’est alangui contre ma main, aspirant mon courage et à propulsé le mal contre ce papier si propre !!

Voilà, Monsieur le Juge, comment à matines, la force si pâle de l’homme était dépassée par la ténacité réveillée des songes, autrefois obscurcis par la peur et l’ennui !!!





























III. L’interstice

Le corps frémi..
Ce n’était donc qu’un rêve, un si funeste rêve, que j’en frémi !!!
L’âme n’a t’elle donc pas de sollicitude, de compassion, n’accorde t-elle donc pas de rémission ?
Rêver serait-ce donc uniquement une farce nombriliste à caractère virtuel ?
Le réveil est donc plat, si plat, si incongru souvent plutôt que parfois, qu’il ne vaut mieux jamais se détendre.

C’était pourtant tellement vrai, tellement tenu, si tendu, que l’image intérieure dépassait si puissamment la corruption de la pensée.
On se sent vaillant, si fort, si rigide dans l’action finalement virtuelle.
Cette force double est tellement vivace dans un esprit par habitude cadenassé.

Et bien non, il faudra faire ce combat si utile en état d’éveil, en état formaté, comme si la nature ne permettait finalement pas aux actes prodigieux de se révéler sur le mode élémentaire.




0 user(s) are reading this topic

0 members, 0 guests, 0 anonymous users