A.d.n.
Started by edgar_allan_fred, Jul 24 2006 06:20 PM
12 replies to this topic
#1
Posted 24 July 2006 - 06:20 PM
Autour Du Néant.
Autour du Néant nous nous agitons un peu, programmés par la grande chaîne moléculaire. Poussés par notre instinct d'animal colonisateur , nous nous engouffrons un peu plus loin à la recherche du vide entre les étoiles avec l'espoir futile de rencontrer un autre qui nous ressemble, qui nous comprend. L'espoir est vain. Autour du vide, les molécules s'organisent et au sein de nos cellules le programme séquence nos vies matérielles, nos actes inutiles, nos pensées futiles, nos amours superficiels. Nous ne nous aimons pas vraiment, nous répondons aux stimuli des phéromones que nos glandes sécrètent et puis quand vient l'heure du doute, nous crions aux nues notre solitude et le désespoir de mourir seul sous la lumière crue de la raison. Le libre arbitre est une illusion, le déterminisme social en est une autre; car nous sommes gouvernés par une molécule qui trace implacablement le chemin de nos existence sous la course aberrante du soleil qui darde ses rayons cancérigènes. Et pour combler l'ennui, chaque jour plus écrasant encore, nous nous agitons un peu, mollement, pour prouver aux autre notre utilité dans le schéma social. En vain. Car la chaîne d'information qui au sein de nos cellules programme nos vies, ne programme pas notre bonheur mais justifie la pérennité de sa transmission aberrante. Nous trompons notre ennui en nous agitant un peu plus chaque jour, rêvant d'éternité dans un vaste espace publicitaire sécurisé. Mais l'ennui est le vrai vecteur de nos acte, il est l'enfant de la conscience, c'est ainsi; et c'est toujours l'ennui que l'on entend sourdre derrière la colle et le papier de l'affiche publicitaire au sourire salace et aux formes avantageuses. La conscience moléculaire nous guide à travers notre quête d'éternité car nous préférons l'enfer d'un ennui éternel à la peur du néant et de la mort qui ramènent toute chose à sa vérité primordiale. La transcendance n'existe plus, reste le rêve d'une existence éternelle au sein d'un espace publicitaire universel et rassurant, où nous pourrions nous agiter encore et toujours. Dieu est un concept marketing qui sert de détonateur aux enfants des cadres du terrorisme international brandissant le petit livre vert pour recruter sur le marché global des laissés pour compte de la lutte génétique; il justifie la croisade finale contre les impies, so help me god; et la promotion au paradis d'allah ou à la droite de votre seigneur du tas de chair et de viscères sanguinolent de vos enfants victorieux. Pour nous sauver enfin et accélérer la fin inéluctable, il nous reste heureusement l'éclat nucléaire de la raison qui l'espace d'une milliseconde nous libérera par Hiroshima et Nagasaki dans le génocide terminal d'une erreur de l'évolution : cette conscience futile d'exister.
Autour du Néant nous nous agitons un peu, programmés par la grande chaîne moléculaire. Poussés par notre instinct d'animal colonisateur , nous nous engouffrons un peu plus loin à la recherche du vide entre les étoiles avec l'espoir futile de rencontrer un autre qui nous ressemble, qui nous comprend. L'espoir est vain. Autour du vide, les molécules s'organisent et au sein de nos cellules le programme séquence nos vies matérielles, nos actes inutiles, nos pensées futiles, nos amours superficiels. Nous ne nous aimons pas vraiment, nous répondons aux stimuli des phéromones que nos glandes sécrètent et puis quand vient l'heure du doute, nous crions aux nues notre solitude et le désespoir de mourir seul sous la lumière crue de la raison. Le libre arbitre est une illusion, le déterminisme social en est une autre; car nous sommes gouvernés par une molécule qui trace implacablement le chemin de nos existence sous la course aberrante du soleil qui darde ses rayons cancérigènes. Et pour combler l'ennui, chaque jour plus écrasant encore, nous nous agitons un peu, mollement, pour prouver aux autre notre utilité dans le schéma social. En vain. Car la chaîne d'information qui au sein de nos cellules programme nos vies, ne programme pas notre bonheur mais justifie la pérennité de sa transmission aberrante. Nous trompons notre ennui en nous agitant un peu plus chaque jour, rêvant d'éternité dans un vaste espace publicitaire sécurisé. Mais l'ennui est le vrai vecteur de nos acte, il est l'enfant de la conscience, c'est ainsi; et c'est toujours l'ennui que l'on entend sourdre derrière la colle et le papier de l'affiche publicitaire au sourire salace et aux formes avantageuses. La conscience moléculaire nous guide à travers notre quête d'éternité car nous préférons l'enfer d'un ennui éternel à la peur du néant et de la mort qui ramènent toute chose à sa vérité primordiale. La transcendance n'existe plus, reste le rêve d'une existence éternelle au sein d'un espace publicitaire universel et rassurant, où nous pourrions nous agiter encore et toujours. Dieu est un concept marketing qui sert de détonateur aux enfants des cadres du terrorisme international brandissant le petit livre vert pour recruter sur le marché global des laissés pour compte de la lutte génétique; il justifie la croisade finale contre les impies, so help me god; et la promotion au paradis d'allah ou à la droite de votre seigneur du tas de chair et de viscères sanguinolent de vos enfants victorieux. Pour nous sauver enfin et accélérer la fin inéluctable, il nous reste heureusement l'éclat nucléaire de la raison qui l'espace d'une milliseconde nous libérera par Hiroshima et Nagasaki dans le génocide terminal d'une erreur de l'évolution : cette conscience futile d'exister.
#2
Posted 24 July 2006 - 10:11 PM
Exactement... C'est un poème de Baudelaire qu'il m'arrive de lire très souvent. et que tout écrivain se doit de connaître à mon avis. "Le cas Houellebecq" m'interresse aussi fortement bien que je n'ai lu de lui que "extension du domaine de la lutte" et ses poésies (ce qui est déjà pas mal) et quelques articles trouvés sur le web.
#3
Posted 24 July 2006 - 10:21 PM
texte énorme, ta référence selon moi edgar
je retiens donc
A.D.N
bravo, je garde le tout même si on peut s'amuser à mettre en exergue certains passages d'une rare lucidité
peace
je retiens donc
A.D.N
bravo, je garde le tout même si on peut s'amuser à mettre en exergue certains passages d'une rare lucidité
peace
#4
Posted 26 July 2006 - 08:31 AM
Je vais attendre qu'il sorte en poche pour le lire. Si je me souviens bien, certains critique ne le prenait pas au serieux parce qu'il s'agisait d'un bouquin de S.F. Je me demande d'où ça vient ce mépris français pour la littérature de genre.
#5
Posted 26 July 2006 - 11:51 AM
ca vient du fait que la sf ne fera jamais de littérature puisqu'elle n'est pas adossée a la réalité immédiate ,meme si la prospective fiction pourrait s'en rapprocher,on ne garde de ce genre que le mot fiction c'est a dire au fond de l'histoire,de la romance...contrairement au polar.
tiens prenons l'exemple de Dantec,autant "les racines du mal" a faillit me tomber des mains
autant "la sirène rouge" extremement credible en fait un quasi chef d'oeuvre.
Pour en revenir a ton texte qui est un bon et grand texte mon bemol tiens justement dans le fait qu'il y manque un poil de petits details humains qui l'auraient propulsé comme ton texte precedent.
tiens prenons l'exemple de Dantec,autant "les racines du mal" a faillit me tomber des mains
autant "la sirène rouge" extremement credible en fait un quasi chef d'oeuvre.
Pour en revenir a ton texte qui est un bon et grand texte mon bemol tiens justement dans le fait qu'il y manque un poil de petits details humains qui l'auraient propulsé comme ton texte precedent.
#6
Posted 29 July 2006 - 04:09 PM
Enfin personnellement je trouve étrange ce cloisonnement. Il y a beaucoup de textes de Voltaire qui peuvent être assimilés à de la S.F. Micromegas par exemple qui commence comme ça :
Dans une de ces planètes qui tournent autour de l'étoile nommée Sirius, il y avait un jeune homme de beaucoup d'esprit, que j'ai eu l'honneur de connaître dans le dernier voyage qu'il fit sur notre petite fourmilière ; il s'appelait Micromégas, nom qui convient fort à tous les grands. Il avait huit lieues de haut : j'entends, par huit lieues, vingt-quatre mille pas géométriques de cinq pieds chacun.
Voltaire ne fait donc pas parti de la littérature ? Etrange. N'est-ce pas plutôt dans le font un problème franco-français ? Je me demande si la S.F. n'est pas mieux considérée dans les pays anglo-saxons. De toute façon c'est un débat sans fin... Pour Dantec, je suivrai ton conseil et je commencerai par « la sirène rouge », c'est un des auteurs qui est inscrit sur ma liste de futures lectures.
Dans une de ces planètes qui tournent autour de l'étoile nommée Sirius, il y avait un jeune homme de beaucoup d'esprit, que j'ai eu l'honneur de connaître dans le dernier voyage qu'il fit sur notre petite fourmilière ; il s'appelait Micromégas, nom qui convient fort à tous les grands. Il avait huit lieues de haut : j'entends, par huit lieues, vingt-quatre mille pas géométriques de cinq pieds chacun.
Voltaire ne fait donc pas parti de la littérature ? Etrange. N'est-ce pas plutôt dans le font un problème franco-français ? Je me demande si la S.F. n'est pas mieux considérée dans les pays anglo-saxons. De toute façon c'est un débat sans fin... Pour Dantec, je suivrai ton conseil et je commencerai par « la sirène rouge », c'est un des auteurs qui est inscrit sur ma liste de futures lectures.
#7
Posted 29 July 2006 - 04:16 PM
moui,je mettrais plutôt Voltaire dans la philo,le conte philosophique
mais bon
je voulais plus insister sur le côté "vécu" de la littérature qui en fait a mon sens tout le prix,or,dans la sf personne n'est encore revenu du futur pour nous raconter coment ca se passe...
mais bon
je voulais plus insister sur le côté "vécu" de la littérature qui en fait a mon sens tout le prix,or,dans la sf personne n'est encore revenu du futur pour nous raconter coment ca se passe...
#8
Posted 29 July 2006 - 04:24 PM
Héhé je m'en doutais que tu allais évoquer la notion de conte philosophique, peut être que les romans de S.F. sont les contes philosophiques modernes ? Quid de "1984" d'Orwell ou de "le meilleur des mondes" d'Huxley ? Pourquoi ne pas parler plutôt de Speculative Fiction comme le fait J. G. Ballard ?
#9
Posted 29 July 2006 - 04:38 PM
Parce qu'il est américain, peut-être ?
#10
Posted 29 July 2006 - 04:44 PM
non,il est anglais
et tres morbide
en tous cas
il a cette prescience assez morbidos
d'un futur proche quand il n'est pas dejà là
ce futur, a deux doigts...
et tres morbide
en tous cas
il a cette prescience assez morbidos
d'un futur proche quand il n'est pas dejà là
ce futur, a deux doigts...
#11
Posted 29 July 2006 - 06:07 PM
Citation (edgar_allan_fred @ Jul 24 2006, 11:11 PM) <{POST_SNAPBACK}>
"Le cas Houellebecq" m'interresse aussi fortement bien que je n'ai lu de lui que "extension du domaine de la lutte" et ses poésies
alors on peut dire que t'as fait le tour
sinon, oui, le texte est bien
#12
Posted 30 July 2006 - 12:29 AM
j'ai compris
encore quelques neurones
encore quelques neurones
#13
Posted 30 July 2006 - 11:54 AM
Merci à vous et Ciao !
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