On me viole.
On m'écartèle.
On fait le vide
au fond de moi;
le corps entier
cherche refuge
dans ses extrémités.
On m'accule.
On me fustige.
On m'éjecte
- stupéfiée -
de ma base fragile.
On tente
à renfort de timbales
de me désintégrer.
Je ne suis plus
qu’un son contaminé.
Le bruit vaincu,
la vibration perdure.
Refaire surface,
combler les brèches,
libérer le sang bloqué,
aérer les cellules,
donner de l’espace
aux organes refoulés !
Se retrouver
INDEMNE,
la tornade passée;
recouvrer sa peau
- tout à l’heure encore
tambour flagellé -
reprendre son regard,
reconnaître les lieux,
la connivence
des combattants
dans la mêlée;
applaudir
la paix reconquise
de l’équilibre menacé !
Edited by Desmaudesmots, 03 April 2006 - 09:29 AM.