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#349185 Une Seconde

Posted by 2ls on 07 October 2006 - 09:37 AM in Le petit salon...

Une seconde



Si tu savais, sur une vague froide, dans le vague de l'air, comme un désert avance.
Si tu me savais là, où je me suis assis…
Nocturne… Comme un Astre… Les pieds dans ses rayons, dans mes vagues de nuit.
C'est fou ce qu'on invente, rêvant les yeux ouverts, en supposant le vent, les cheveux dans les yeux, prêt à mettre les voiles.
À chaque fois un rêve, vient prendre la relève, d'ancien rêve infini …
Chaque fois recommence...Grand !...
Grand comme un univers, comme une éternité
Si tu savais combien je te sais là ! Toi ! Seulement de l'Aurore.
Tu saurais seulement, et bien plus près de moi , bien plus loin que mes rêves, combien te sens là… En moi… Au plus profond…
Et combien de nos nuits et combien de nos jours, ne doivent plus finir…
Si tu savais le temps, si tu savais ce temps qui ne se compte plus…
Pas même, les dix derniers battements de l’horloge, vomissant du tangage à chacune des heures.
Que seul, l’instant présent importe... Avec Toi avec moi dans une même seconde…
Toi et moi, face à cette arrogance des pendules et des regards qui fondent…
Face à ce long passé, étoilé de secondes et qui se perdent, et qui s’évitent…
Avec nos fronts baissés et qui se croisent, et qui se croisent encore, remplaçant tous nos yeux…
Si nous étions qu'une seconde … Une seule seulement
Loin des fleurs, Loin des gestes, Loin des mots…
Une seconde et Toi... Toi et moi, d'une même seconde... "Loin", "Inaccessible", comme invisible à l’autre monde… Celui qui marche et qui avance, sans souvenir, sans parole et sans yeux…
Loin de la foule rassemblée dans la vitrine de ses rêves
Loin des correspondances, des catalogues d’hiver, loin de l’hypocrisie des bouquets annuels, de l’artifice branché des méga processeurs et des parfums Kiss-Cool .
Une seconde seulement…
Une, qu’on divise en deux
Avec Toi avec moi…
Si tu savais l'instant qui ne se compte plus
Si tu avais le temps, un moment qui se garde, qui nous garde pour deux... "Et qui nous resterait, qui durerait longtemps"

Une fraction de nous dans la même seconde
Si tu savais...



#349127 ??

Posted by 2ls on 07 October 2006 - 12:05 AM in Salon de publication principal

Citation (Tyi @ Oct 7 2006, 12:44 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Ils ne disparaissent pas non plus.
C'est quoi les femmes fontaine?



c'est une femme qui s'écrit en vain et qui finit à l'eau... En plus simple : Elle ne fréquente pas les mecs qui refusent de se mouiller pour elle



#349124 Le Juste Nécessaire

Posted by 2ls on 06 October 2006 - 11:56 PM in Salon de publication principal

Le juste nécessaire

De toi, j’inventerai le juste nécessaire
Tous les mots de l’absence
D'éphémères regrets
Des destins en retard une gorge qui tremble
Des paroles d’oiseaux que tu n'entendais pas

J’inventerai le vent qu’un matin me fredonne
Si le temps le permet si le cœur est bien là.
Comme un chat dans sa langue.
Comme un loup me ronronne.
Tous tes rêves d’enfant que tu ne me dis pas

Des matins de chasseur où le cœur est à prendre
Dans un piège à musique un geôlier dans ta voix.
Tout le souffle de l’eau d’un cheval aquatique
A ta lèvre où s’agrippe un murmure de toi.

Je serai sous ton pas l’invisible d’un ange
Des fanfares en treillis une armée sans combat
Ma guitare à minuit un théâtre exotique.
Tout de toi dans ma tête
Comme moi, comme toi...

Au matin ranimé où s’en va ta blessure
Un bateau sur le sable aux voilures d’un drap
Un orage en hiver allumé à l’azur
Une source mouillée du brillant dans ta voix.

Puis quand rien n’ira plus comme un rêve s’en va
Je serai un Jésus en baiser sur ta bouche
Un sourire à tes veilles.
Au matin qui se couche.
L’infini d’un sommeil en prières de toi
En prières de toi...



#349123 Poète… Sale Type !

Posted by 2ls on 06 October 2006 - 11:48 PM in Salon de publication principal

Poète… sale type !




T'as les mots qui racol'nt sur un' gueul' d'inventaire
Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous
Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères
Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux

C'est la rime qui t'efface en tes nuits de lumières
Sous la lampe à déprime où t'arrives contre jour
Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère
Pour du vent qu'on imprim' sur papier de velours

Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine.
Plein tes rêv's d'insensés, dans un coin de ton cœur.
Quand ta voix pour casser fait ta rime assassine.
Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres .

Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant.
Quand tes mains te retienn'nt d'un clavier trop grinçant.
À fouiller dans sa lettre une humeur dans ta veine .
À nous tendre des miettes à nous tendre du vent .

Dans ta langu' sans faux-pas découpée de rancunes.
Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel.
L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument.
Des visions camouflées sous un fond d'aquarelle.

T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre.
Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats.
Pour ton bec azuré des ivresses des encres.
Pour ta min' crève-coeur à la tête des rois.

T'as l'cheveux Rock n'roll et la danse de derviche.
T'as du rêv' maquillé des faux airs du printemps.
T'es du poil à gratter à bouffer du caniche.
À toujours rechercher dans la Rose-des-vents.

C'est la clop' que t'oublies enfumé de prières
C'est l'amour qu'a jauni des absences de toi
Une trace dans tes lign's qu'ont fait l'tour de la terre
Poursuivant ton nuage à demeur' sous un toit

T'es la mer bavard' quand les mauves transpirent
Tes qu'un cri qu'on effleure au matin rouge sang
Des goélands au ressac où des gueules chavirent
Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents

À saper du kaki dans tes vertes rengaines
À défendre ta plume…
Il faut bien que tu vives…
À la Une à la haine au drapeau pour les cons
Brancardier dans tes vein's comme coule l'eau vive

Aux syllabes noyées et la mort en sourdine
Aux satires de l'ode à tes sables mourants
Aux paroles qu'on ose à cell's qu'on assassine
T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan

T'es pas toi, tu t'consoles
T'es tout l'monde et pourtant
On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout l'camp



#348853 Le Passant

Posted by 2ls on 05 October 2006 - 10:29 PM in Le petit salon...

Le Passant





L' écouter

J'ai les pieds d’un fauteuil dans deux croissants de lune
Et des rêves à bascule en voyage immobile
Des chemins de rousseur, des forêts, des musiques
Et les pas d’un oiseau dans un livre d’étoiles

J’ai le temps des lumières au pluriel de l’âme
La voix rauque d'un chant au parnasse inclassable
La chanson surannée dans les yeux d'une femme
La parole facile au sourire d'avril

Le roulis d’un bateau rescapé de la brume
Le registre des flots le fracas de la pluie
Un silence à mon blues aux nuits blanches et qui jazz
La tendresse exilée d’une mer infinie

J’ai le sort d’un ruisseau qu’une larme a fait naître
Les relents de criées d’un vieux loup sans la mer
Un pêcheur à sa ligne en eau trouble de l’âge
Des marées des rumeurs remontées dans un vers

L’illusion dans le vrai des formules du triste
Des chagrins poétiques où se hissent des voiles
Un piano malheureux des mémoires d’artistes
L’harmonie d’un clavier d’un passant sur la toile



#348851 Des Pierres Pour Léo

Posted by 2ls on 05 October 2006 - 10:14 PM in Salon de publication principal

Des pierres pour Léo



Tu étais au silence, son frôlement léger… Rien qu'une ombre entre nous…

Tu reposais en moi, tu t'en souviens peut-être ; Aux gestes vaporeux, mes mains pleines de nuit…
Et tout ça se passait, tout en haut dans ma tête… "Seulement dans ma tête"…
Juste de quoi te retenir un peu, d'un impossible "Nous", avec les magnificences de tes idéogrammes…

J' avais, je ne sais plus ! Juste toi d'incroyable, mes mots simples d’errance, au centre d'une fièvre, que je ne savais pas. Un rêve dessiné, depuis des millénaires, la mer sans la mer, l'absence confinée dans le tendre des choses.

J'aurais aimé écrire, à son mal de mer, une barque orpheline en dérive des mots. Ce feu mouillé d'un autre, cet autre qui fut toi, au temps de l'imparfait, poursuivant son fantôme… d'allégorie d'aimer.
Et peut-être, qui sait… Un chant de tes "je t'aime", un chant de toi sans toi… "Sans nous"...

Avec... ta faculté d’écrire, après les points-virgules ; Au diable, à la tendresse, l'eau de tous tes baisers, à l'encre souveraine, tant ruisselante encore, au-delà de ta voix…

Et moi, qui n'aurais su que dire, la douleur des pierres, l'espérance dressée, enténébrée de gris… Le sculpte d'un chagrin, aux larmes qui nous mènent, un sang d’encre vers l’autre ; Tant le vers a bien bu d’inhumaines folies.

Tant d’instants que déjà, au manoir de l’âme, s’entende ton murmure…





De 2ls à Léo Ferré



#348847 La Langue De Statue

Posted by 2ls on 05 October 2006 - 09:51 PM in Salon de publication principal

La langue de statue


L'écouter





La poésie, ou l’art couillon à formuler du désespoir... Un énoncé du pire…

Le théorème d’une langue, non officielle, dressé comme un listing du malheur et de la rime…
Et qui se prévaudrait académique !

Du verbe... Rien que du verbe, à mesurer du triste…
L’ampleur de faux dégâts, enrobés d’écriture, une belle enveloppe… Et ce n’est pas peu dire !
Avec la joie de recevoir et ton plaisir d’offrir…
Ce cri que t’exagères, élaborant la larme …
Cette manufacture du mal
Cette jurisprudence à la criticature
Ces manquements de tout, doué de suffisance, cette maladie louche…
Cette plaie sans blessure, qui sans cesse s’allonge et qui jamais ne s'ouvre.
La charité du mal, au brillant dans la tête, qui donne bonne mine, jusqu’au bout d’un crayon…

La phrase entre les dents, comme un oiseau blessé, qui ferait les yeux doux
Ce chien d’un chien d’aveugle
Cette aube d’infini, cette essentielle brume, cet hiver qui meugle
Ces souvenirs poisseux d’une bouche encombrée, de formules d’aimer

Cette étoile qui dure, au craquant sous ton pas, brillante nuit et jour
Un soleil pour témoin qui bave des serrures, aux larmes d’outre nuit.
Les yeux mouillés de cendre, aux yeux fermés de l’autre.
Les mains comme un refuge, jusqu’au bout de l’ennui

Ces mains, plus loin que toi, à bout d’une rencontre
Aux parfums que l’on porte où l’odeur s’emmêle, comme une fleur traînée...
Le cœur comme une borne, faite d'os et de chairs... Et d’airain... Et de temps …
Les mots lavés de rien, d'exsude de tendresse où suintent des regrets.

Une langue muette… Enfin !
Un soupçon de ta lèvre, bavarde dans la tête
Un chant de contorsion, qui donne sa parole au mur que l’on dresse.
Aux envolées fictives... Au blues en équilibre.

Des passages d’oiseau
Son air d’altitude à la mine d'azur

L'orgasme ventriloque où des gorges figurent
Du gris à pleines dents comme du pain béni !

Cette ombre qui fût "Je", au sombre qui fût" Moi" !
Huant ses litanies aux sueurs des anges
Cette haleine du cœur
Aux bouches crucifiées à l’endroit qui me crie
Un soleil verrouillé au tiroir de mes yeux
Des traversées de ciel, d'impossibles chemins
La phrase dérisoire

De tant de temps passé, qui sait déjà le temps que durera l’aurore ?
De tant de mal écrit, qu’au mal se maquille… Qui sait déjà demain ?

De ce temps-là, et qui attend, dans l’ère des comètes
Qui sait déjà la nuit halée pour un sommeil ? -« Qui se sait d’une étoile ? »-

Qui d’autres, à tous ces cris, reviendront pour te voir
Qui leur dira que tout était écrit et que je t'aimais bien
Quand tout sera fini
Qui saura que de l'Être
Il n’en restera rien ?

Rien qu’une langue de statue !