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Candide

Member Since 19 Apr 2005
Offline Last Active Oct 28 2006 08:45 AM
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Malgré L'emprise Du Temps...l'amour

09 September 2006 - 10:25 PM

Malgré l’emprise du temps…l’amour.



Nos vingt ans peuvent-ils disparaître aussi vite,
Alors que notre amour, sans cesse, nous poursuit ?
Qui vient nous raconter, de façon explicite,
Que chacun, ici- bas, la vieillesse est le fruit ?

Nul besoin de discours pour de telles sornettes !
Le printemps n’aurait-il plus ses gerbes de fleurs ?
Nos bois seraient muets, le muguet sans clochettes ?
Et le chant du ruisseau n’émettrait que des pleurs ?

Regarde l’horizon vient se nimber de rose !
Parmi nos cheveux blancs et sur nos fronts ridés
Le soleil nous sourit quand l’aurore transpose
Nos complaintes d’hivers en romances d’étés.

Mon être, ô blond Phébus dérobait tes lumières,
Embrasant mon iris du vif reflet des cieux,
Quand ton regard, semblable aux rives prisonnières,
Soulignait, sous tes cils, la splendeur de tes yeux.

L’onde du ruisselet nous contait ses rivages
Où frémissent, vivants, les traces du passé ;
Et l’océan d’amour dépose sur les plages
Le souvenir d’un pas qu’on pensait effacé.

Qu’importe tous ces jours si de notre rencontre
Est né tout le bonheur que nous avons vécu !
Et si l’aube s’enfuit aux tic-tac de la montre,
Il nous reste un soleil au zénith invaincu.

Candide

Hélas ! Le Temps S'enfuit.

19 April 2006 - 11:00 PM

Hélas ! Le temps s'enfuit.

Hélas ! Le temps s'enfuit, pourquoi toutes ces rides ?
Pourquoi tous ces chagrins ? Pourquoi tous ces regrets ?
N'aurions-nous donc vécu, que des années arides
Sans les moindres  câlins  envoûtants et secrets ?

En nos vieux souvenirs s'attardent les images,
Et nous fermons les yeux pour mieux les voir encor.
Nos corps, sont des roseaux, roses sont nos visages.
Tes fins cheveux de jais vrillaient mes boucles d'or.

Sous l'arcade du front se voûtaient tes paupières.
Le jade de tes yeux, attendrissant regard  
Cillait comme des joncs courbés par les rivières
Sur les bords ombragés, tel le rimmel d'un fard.

Le souffle du zéphyr parfumé d'églantine,
Emportait nos aveux comblés d'infinité,
Leurs échos devenaient une cloche argentine
Qui tintait en nos cœurs un chant d'éternité .

De cet enchantement naît une cantilène
Créée avec des mots cueillis dans l'univers,
Et du premier baiser fêtons la soixantaine
De nos trop courts printemps où dorment les hivers.

De notre cher foyer emplit de privilège  
Nous consumons sans fin la braise qu'il contient.
Et notre tendre hymen le prix d’un florilège,  
Ô trésor du passé que notre amour détient !  


Lundi 5 février 2001

Candide

Je Voudrais...cette Nuit

19 April 2006 - 10:48 PM

JE VOUDRAIS... CETTE NUIT




Oh! Combien la nuit est belle,
Cette nuit, que l’on voudrait vivre à deux
Quand les étoiles étincellent
Dans la nature teintée de mille feux.

Cette nuit, combien je voudrais la vivre,
De tous tes charmes pouvoir me griser
A me rendre complètement ivre...
Avec toi, mon amour, tout oublier.

Je voudrais que pour quelques secondes
Tous deux, nous puissions nous enlacer,
Oublier le dernier souffle des mondes
Etre tout seuls, et pouvoir nous aimer.

Mais quand pourrais-je voir cette nuit !
En regardant la lune descendre
Sur l’églantier coloré de ses fruits,
Nos folies, couvent sous la cendre.

Voir ton corps chastement éclairé
Tandis que le divin amour dépose,
Dans tes yeux, deux étoiles dorées,
Et sur ta bouche la douceur d’une rose.

Dans la campagne la lune toute pleine
Embellit ton visage de sa pâle clarté,
Tes longs cheveux noirs sont une traîne
Aux brillants reflets d’une comète argentée.

Jusqu’au rouge matin où pointe l’aurore
Avec toi, mon amour, je voudrais
Revivre cette nuit, la prolonger encore
Au-delà du soleil dans un songe éveillé.


Mardi 9 septembre 1941

CANDIDE

Le Temps Réssucité

19 April 2006 - 12:47 PM

LE TEMPS RESSUSCITE


Depuis combien de temps le soleil nous éclaire?
L’homme ne connaissait que les nuits et les jours.
Puis le style planté, sur un cadran solaire,
Son ombre divisa en heures son parcours.


Longues sont les années de nôtre adolescence,
Traînant une paresse qui n’en finissait pas,
Dans les bras de la vie nous voulions que l’existence
D’une prime jeunesse accélère le pas !


Le balancier doré qui tranche en minutes
A grands coups de tic-tac et divise les mois,
A bercé nôtre amour en heureuses volutes
Dans l’azur merveilleux où flottaient nos émois !


En saccades pressées trottent les secondes,
Et le présent déjà devient autrefois !
Aiguilles ! Danseriez-vous la dernière des rondes ?
Mort ! serais-tu prête à vider ton carquois ?


A l’horloge du cœur s’arrêta la cadence ;
La mélodie se tue, puis disparu le chant
D’un noir soupir... secrète pause d’un silence
Qu’un bécarre sacré plongea dans le néant.


Comme un gousset d’antan au creux de mon épaule
Repose ce boîtier garni de transistors
Planté dans mon vieux cœur redonne la systole,
Le pouls miraculeux, qu’impulse tous les ors!



CANDIDE

Le Temps Réssuscité

18 April 2006 - 10:37 PM

LE TEMPS RESSUSCITE


Depuis combien de temps le soleil nous éclaire?
L’homme ne connaissait que les nuits et les jours.
Puis le style planté, sur un cadran solaire,
Son ombre divisa en heures son parcours.


Longues sont les années de nôtre adolescence,
Traînant une paresse qui n’en finissait pas,
Dans les bras de la vie nous voulions que l’existence
D’une prime jeunesse accélère le pas !


Le balancier doré qui tranche en minutes
A grands coups de tic-tac et divise les mois,
A bercé nôtre amour en heureuses volutes
Dans l’azur merveilleux où flottaient nos émois !


En saccades pressées trottent les secondes,
Et le présent déjà devient autrefois !
Aiguilles ! Danseriez-vous la dernière des rondes ?
Mort ! serais-tu prête à vider ton carquois ?


A l’horloge du cœur s’arrêta la cadence ;
La mélodie se tue, puis disparu le chant
D’un noir soupir... secrète pause d’un silence
Qu’un bécarre sacré plongea dans le néant.


Comme un gousset d’antan au creux de mon épaule
Repose ce boîtier garni de transistors
Planté dans mon vieux cœur redonne la systole,
Le pouls miraculeux, qu’impulse tous les ors!



CANDIDE.