Christophe Dard

Le corbeau déploie ses cris en une cravate qui habille les chemises en bois,

Tonneaux où s'ennivre la froideur quand la lune s'asseoit sur les toits

C'est la seule pétale d'amitié qui soupire sur les larmes funèbres

Pour sortir tard, les tombes doivent se maquiller de ténèbres


Le marbre est un préambule avant le discours de la poussière,

Eternité qui s'achève quand les fleurs poussent la grille du cimetière

Les croix sont le riz qui pleut sur le mariage de la glace et du vent

Depuis le cancer, les caveaux s'allongent sur le temps


Le corbeau descend des cadeaux pour les offrir aux décédés

Ce sont des morceaux de soleil où les souvenirs peuvent habiter

UNE VIE DANS LA MORT/ Christophe Dard