10 replies to this topic

[socque]

J'ai voulu t'apporter de mes rêves malades
Un colifichet,
Un joyau replet
Aux pierres irisées comme sonne une aubade.

Mais mes songes toujours partent en débandade !
Voyages, projets,
Finissent en jet
Puant le sperme poisseux, le sang et l'algarade !

Je t'aime, ma douce...
Quand tu souffres, tousses,
Dans notre galetas infesté, froid, malsain,

C'est moi que tu tues !
Tais-toi donc, têtue...
Paniqué, je te frappe et clos notre destin.

[Tyi]

Bah, superbe simplement!

[Paname]

J'y ai ressenti comme un air de "Bohème", en plus tragique encore.
C'est vraiment d'une grande force.
(dommage que le 4è alexandrin ait un pied de trop il me semble, mais ça coule bien)

Amicalement
Paname

[Alcaline]

Comme quoi le thème de l'amour n'est pas éculé...

très beau texte, socque.

Bravo !

Edited by Alcaline, 11 December 2006 - 08:19 PM.

[socque]

Merci pour les aimables réactions ! (Paname, dans le quatrième alexandrin "Puant le sperme poisseux", je compte une seule syllabe pour "puant", parce que phonétiquement on peut.)

[Félice]

J'ai voulu t'apporter de mes rêves malades
Un colifichet,
Un joyau replet
Aux pierres irisées comme sonne une aubade.

Mais mes songes toujours partent en débandade !
Voyages, projets,
Finissent en jet
Puant le sperme poisseux, le sang et l'algarade !

Je t'aime, ma douce...
Quand tu souffres, tousses,
Dans notre galetas infesté, froid, malsain,

C'est moi que tu tues !
Tais-toi donc, têtue...
Paniqué, je te frappe et clos notre destin.

Il y a là, des sons qu'il me semble ne jamais avoir entendus. Les saccades de la dernière strophe ne sont pas mon moment préféré.

Tes deux textes précédents n'étaient pas de mon goût. Sans que je sache dire pourquoi, raison pour laquelle je suis restée silencieuse. Celui-ci m'interesse énormément.

Félice.

[bohemia]

On dirait comme une violence conjugale ton texte....très abrupt je trouve, mais il reste cette froideur qui te caractérise face à l'évènement. J'aime pas ce texte trop cru

[socque]

Merci de vos lectures ! bohemia, froideur, oui, distance, je les revendique...

Félice, je serai toujours contente d'écouter ce que peuvent t'inspirer mes textes !

[Paname]

je compte une seule syllabe pour "puant", parce que phonétiquement on peut.)

Et tu as bien raison ! ça donne d'ailleurs un rythme autrement plus naturel...

[Théagène]

J'ai voulu t'apporter de mes rêves malades
Un colifichet,
Un joyau replet
Aux pierres irisées comme sonne une aubade.

Mais mes songes toujours partent en débandade !
Voyages, projets,
Finissent en jet
Puant le sperme poisseux, le sang et l'algarade !

Je t'aime, ma douce...
Quand tu souffres, tousses,
Dans notre galetas infesté, froid, malsain,

C'est moi que tu tues !
Tais-toi donc, têtue...
Paniqué, je te frappe et clos notre destin.

Le concept est très fort, base de sonnet, quelques vers courts, lâchés avec retenue. Les mots sont pesés, nuancés, durs mais pas trop.
tout cela donne un sentiment de vérité dans un exercice de repentence difficile.
L'ensemble est une belle réussite!

Théa.

[socque]

Merci, Théagène ! Je suis fière d'avoir un temps amadoué ta sévérité...