22 replies to this topic

[ibere64]

Fait d’été




A l’envers d’où je suis
je vois l’endroit d’un décor
A l’écart de mon cœur
désaccordé.
Ah, je pleure de me voir si laid en ce mouroir…
Au bal des lilas j’ai laissé la peau de mon âme,
dépouille pitoyable pourrissant sur le sable rouge de l’arène
couronnée par le soleil d’août.
La Vérité sort du puits et crache ses larmes de cendre
qui m’enseveliront de honte sept jours durant
et la nuit venue, quand l’Espagne plante ses banderilles sur ma conscience,
saignent, saignent mes remords…

Pauvre clown dérisoire, agenouillé
devant les feux éteints de vos rires…
Il ne me reste plus qu’à pleurer toutes les larmes de vos corps,
ne plus mot dire.

Me maudire.

[Raoul]

Rien à dire. C'est l'evidence de la triste beauté du rire.
a.

"A l’envers d’où je suis
je vois l’endroit d’un décor
A l’écart de mon cœur
désaccordé."

Je n'ai pas lu le reste mais tu m'en as déjà mis plein la vue.

C'est beau, c'est grand. Respect.

ta prose est bien noire... mais très subtile aussi.

[Carla.]

Beaucoup de force dans ce texte, beauté noire. Amicalement. Carla.

[Ariel]

"Pobre de mi ..."

[Serge L]

superbe texte.
la fin: mais non!

[Deirdre]

Welcome back, Ibère.
Mais non, décidément non, te maudire, tu es le seul à le faire!!
Bises

Pauvre clown dérisoire, agenouillé
devant les feux éteints de vos rires…

Pur.

Pas mal

[apprentie]

Très beau texte

[lacape]

une force, un cri
amitié

Splendide complainte

[balila]

C'est comme s'il était difficile de trouver des mots qui pourraient t'emmener de l'autre du décor, sur les planches d'un théâtre où le rideau se lèverait à la corde de ton coeur, sans maux dire...

A l'image des cendres et du puits, tes mots sont d'une grande profondeur dans la douleur Ibère, on a envie de te lancer une corde pour que tu remontes !

balila

Au coeur de la noirceur de tes mots mon coeur saigne avec toi dans l' arène
brûlante.

[bohemia]

Je te trouve très noir et plein de remords pour ce retour en poésie. J'espère que tu reviendras a des sentiments plus doux...

Amitiés dans ces moments sombres

Bohémia

[Marygrange]

C'est donner une âme humaine au taureau, des yeux d'homme...

Béa

[Clara]

Des mots qui me touchent comme si souvent Ibère.. Une violence des mots et du rythme accordée à la souffrance. Des images puissantes et douloureuses..
Amitiés,
Clara

[Deirdre]

tes mots sont d'une grande profondeur dans la douleur Ibère, on a envie de te lancer une corde pour que tu remontes !

..

Oui. Encore faut-il que tu attrapes la corde.
Haut les coeurs, Phil!

[Marygrange]

A-t-il besoin de corde?...

Béa

[Nobody's perfect]

Aiguiser la lame du poignard pour mieux trancher, un texte très fort, très émouva,nt

[Marygrange]

Ah, je pleure de me voir si laid en ce mouroir…

Cette phrase, je l'adore. Tout ton poème en découle, c'est le monde renversé. Qu'en dirait Faust?...

Vraiment toi qui écris en rimes mais aussi en vers libres et en prose, sur la nature mais aussi sur tant d'autres sujets, on ne peut pas te qualifier de "Poète du Grand Jeu". Je ne le crois pas en tout cas... Tu es un homme qui écrit son âme, son ressenti avant toute chose, avant de se dire Poète même. Et cela je l'apprécie. Un type comme toi ça peut un jour faire des romans...

Béa

[Serge L]

Sans Ibere on "Iberne" et c'est froid.
Eh Ducon, tu sais que tu nous manques?
Serge