12 replies to this topic

[GUILLAUME Alain]

mon pote Denis Fremont
m'amène un soir
le copain d'un copain d'un copain
un revenant de l'enfer
impenetrable petit oiseau noir
chapeau noir loubavitch
redingote noire
des palmes aux pieds
et il sortait de chez Lovecraft
t'inquiète
il est en amour
il hesite entre l'exil a Tel Aviv et LA
me mimograndiloque a la dérision
en chuchotis confidenciograves
Denis l'oeil bleu la malice


bon on embarque le "en amour"
direction l'océan
sans pouvoir en tirer un mot
mais devant les rouleaux de la mer
le petit oiseau noir nous tendit
comme avec une benediction messianique
et un regard profond
definitif imparable
muré têtu
où gisait là
le secret du monde
d'une bourse en cuir
planquée profond en des pans secrets
comme de gros sucres d'orges de fête foraine
des joints d'une fraicheur exotique
une ganja legendaire
qu'on trouve plus sur le marché

jamais
pour revenir en ville
ne conduisit aussi len-te-ment
volant serré sur la poitrine
comme les tables de la loi
et les yeux qui voulaient aller
plus loin que les phares
et toujours la rover
qui glissait insensiblement vers le fossé
une attirance maléfique
entre rires et chansons
except le petit oiseau noir
replié foetus dans sa barbe prophetique
l'oeil tendu d'orage
comme s'il elle venait de tomber
a jamais
la nuit

sur un blues du delta
a chanter les fers aux pieds
Denis l'oeil bleu la malice
avait imrovisé
when i take the bus to LA
i go to the swimming pool
an everything is ok mama
when i take the bus to tel aviv
i go to the swimming pool
an everything is ok mamma
silence radio
du côté du petit oiseau noir
avec cette lancinance
on s'arrêta
dans tous les états de l'union
when i take the bus to Chicago
Frisco Philly Houston
et même St Medard en Jalle

bon
on est fin de la bonne période
du journal actuel
les affaires marchent
et j'ai du vegas un peu vulgos
au bout des boots
une voiture anglaise
et avec Denis
on est toujours en virées/rigolade
entre joints et lsd les jours de chance
dans un monde dessiné par Crumb
et vrai
on la sent pas trop tomber
la nuit

après deux heures et trois ganjas
pour tailler soixante bornes
on abandonna aux aurores
au bout du cours pasteur
et de la rue Paul-Louis Landes
le petit oiseau noir
et on ne le revit
jamais plus

ils étaient toujours un peu comme ça
les copains des copains des copains de Denis

alors qu'on commençait
a la sentir tomber la nuit
dans les crispations du monde
autant que dans nos "en amoureries"
qu'avançaient avec lenteur
deux ans plus tard
Denis me montre une carte postale
everything is ok mamma
il a rencontré une fille
ils attend un gosse
le petit oiseau noir
sur la postcard
y a une vue ensoleillée
(plongeante)
de la Swim Stadium Pool of LA

[shone]

ca c une belle chanson de guitare parlé.
tres original

[Gaston Kwizera]

franchement j'aime ton style
ça se lit trés bien

et le truc de la nuit qu'on sentait pas tomber, c'est excellent

[Félice]

Men and their dreams...

delicious again, my dear.

Félice.

[belvis]

Des images et des sons,

Et le petit oiseau noir...
Il est grandiloquent.

[Félice]

ben... c'est pas ton plus mieux, m'enfin, un "Alain original"... les enfants, ça se dévore, ça se lit jusqu'à plus soif !

Félice.

[GUILLAUME Alain]

ben... c'est pas ton plus mieux, m'enfin, un "Alain original"... les enfants, ça se dévore, ça se lit jusqu'à plus soif !

Félice.

perfectly right,c'est pas mon 3plus mieux3.Ca manque de rythme...une nouvelle peu-être.

[Félice]

Je sais pas, c'est mon sentiment hein. Je sais pas pourquoi la mayonnaise a pas pris.

C'est bon. Mais les belles jeunes femmes sont plus séduisantes que les loubavitch. Quand même...

Bisou.

Félice.

[GUILLAUME Alain]

Je sais pas, c'est mon sentiment hein. Je sais pas pourquoi la mayonnaise a pas pris.

C'est bon. Mais les belles jeunes femmes sont plus séduisantes que les loubavitch. Quand même...

Bisou.

Félice.

en revanche celui où la mayonnaise n'a pas prit c'est "stupeur et aboiements"

[Desmaudesmots]

J'aime bien.
Je le verrais plus long ce texte peut-être.
Mais j'aime bien

Bien à toi

Maud

[Artemisia]

j'aime toujours tes portaits
même quand ils sont longs, c'est saisissant comme tu dis les choses en peu de mots,
comme tu plantes un décor, une atmosphère un air qu'on respire,
un instant qui nous parle comme si on l'avait soi-même vécu...

merci,

Artemisia

[Félice]

oui, oui, et j'en suis fort étonnée, Alain.
Cependant, je ne jette la pierre à personne, je n'ai pas eu le temps de le lire. Trop speed depuis hier. Et ce matin, je me suis dit : "allé, je le up sans même l'avoir lu..."

Tu vois un peu la confiance aveugle que j'ai en toi, mon cher. Mais je préfère prendre le temps, tout de même. Parce que j'aime te lire.

Félice.

[(cloud)]

j'accroche mois que d'habitude.

a mon sentiment peut être plus en texte...

à bientôt,

cloud.