Et la terre s’ouvre sous mes pieds
Tombant dans un abîme sans fin,
Ma vie compte à rebours, enchaînée,
Quitte un horizon de vie, certain.
Pâle du baiser de cette mort
Et les joues emperlées de mes pleurs
Le temps s’arrête sur moi, encore,
Sous des foudres d’orages, torpeurs.
Mais ce n’est qu’un linceul de démence
Un pauvre refuge pour l’oubli
Autre rive pour mon cœur en transe,
Une parole prise à la nuit.
Je voulais parler aux arcs-en-ciel
Aux caresses ferventes du vent,
Errer dans mon songe au goût de miel
Et dans nos mots mêlés, indécents.
Folâtrer dans un champ de silence
Suivre les traces de ton sourire,
Loin de tous ces tourbillons d’absence
Et vivre… avant d’être un souvenir.
Le 13 juin 2005
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