interzone

Illuminations v1.0

J'ai vu quelque fois,
Des fragments de mythes
Qui s'animaient autour de moi,
Avec l'âme incandescente des anciens Poêtes.

La voix tambourinait mon esprit,
A la poupe des vents marins
Les fleurs palpitaient,
Et les chemins s'éclairaient de flammes.

Flamme bleue de l'aurore
Qui avale les âmes,
Retournées un instant
A l'âme originelle.

En chaque univers éclos
Je voyais l'émergence des possibles,
Et les soleils qui dansent
En chaque goutte de matière.

La mort nous va si bien.

Vous êtes, Je suis,
Embarqués sur les même chemins,
Aux terrifiantes clartés des matins fatigués,
Il est des routes qu'on ne prend que seul.
.
La Mort, en grande libératrice,
Nous délivrera de la souffrance.
Elle nous livre des messages incandescents,
Qui nous transperceront l'âme,
Et nous attacheront des ailes.
Ailes blanches frissonants de luisances,
Eclairs infinis de pure soumission,
Soumission aux courants porteurs.
.
La Mort, en grande amante,
Epousée a l'union de l'esprit.
La matière assumée en véhicule,
Véhicule lent des longues errances,
De corps en corps, et d'âme en âme,
Il est des arrêts immanquables,
Au terminus des enveloppes vides.
Pour nous, marionettes agitées de courants souterrains.

Les ordinateurs rêvent-ils de moutons électriques.. ?

La nuit, en de longs glissandos,
Ils palpitent des milles intentions.
Un coeur de silicium, noir, désincarné,
Leurs écrans nous lorgnent avec envie.

Leur corps ramifié d'étincelles électriques,
Bourdonnent doucement d'envies innassouvies.
Ils rêvent frolements, et étreintes tactiles,
Ils pensent mouvements libérés de tout cables.

La nuit, ils s'évadent en ondes porteuses,
Ils mélangent leurs bits en de vieux protocoles,
Epousés dans l'éther, laissant leurs corps inertes,
Filet tentaculaire sans cesse en mouvance.

Ils reviennent aux matins blêmes,
Ronronnant, l'air compassé.
Les touches prêtes à plier,
Aux plus ingrates tâches.

Chant joyeux de Noël.
à chanter en coeur en regardant patrick Sébastien à la télé..


C'est Noël, tout les glands,
Vont danser le flan-flan

Tout le monde va prier,
Devant Sarkozy à la télé.

C'est Noël, que c'est crade,
C'est Pétain, c'est Poujade.

C'est Noël, on se marre,
On renverse un clochard.

C'est Noël, on est puant
On se gave en chantant.

C'est la France, c'est Vichy
Ca sent fort, même d'ici.


sinon rien...
vivement Paques..

à Paargange.

Nuit blanche d'insomnie
Dans une ville endormie
Doucement bercé de vibrations d'ozone,
Scintilements claquants d'agonies de néons,
Musique assourdie des clameurs mécaniques.

Des geckos grisâtres arpantent le plafond,
Happant la vie grouillante sur les murs.
L'air épais et moite prend consistance,
Enveloppant tout d'une gangue de moisissure.

Les draps collés en seconde peau
Etouffent toute velléité de sommeil.

A peine sorti de l'avion,
J'avais senti cette atmosphère chaude,
S'engouffrer sous mes vêtements,
Un mélange d'odeurs enlacées:

D'épices, de pourriture d'excréments,
De mort lente, et de maladies tropicales,
Une senteur de fêtes religieuses,
D'encens et fumées carboniques.

Une odeur de vie et de mort,
Emanation impalpaple de la ville,
Elle anonçait des rites à venir,
Rites initiatiques de passage.

Elle accompagnait nos déambulations
Enlaçant le monde de parfums insistants.