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[Serge L]

tire de: Ailleurs

FORET VIERGE

Des vers comme des cordes
dans une foret vierge
des lianes longues tombantes
de cimes invisibles
comme des fils pour tenir
les marionettes que nous sommes
et toujours a l'instant present
les yeux tournes vers le futur
un chemin qui reste a faire
a chaque pas
le bras se leve pour couper
une feuille un buisson une liane
cordes pendantes comme feuilles
d'un vaste saule pleureur
un endroit immense vaste
au silence casse par des oiseaux sauvages
ou se cachent les singes invisibles
une zone immense mysterieuse,
obscure faite d'ombre et de jets de lumieres,
un autre pays de poesie,
pas de falaises, de dunes, de plaines,
non, plus (s'il y en a jamais eu longtemps),
de vastes places claires, limpides
ou de torrents fracassants.
Non plus de placettes le soir
aux petites fontaines chantantes.
Non plus la nuit trop noire
un couloir sordide et funebre.
Non. Une autre geographie,
un continent entier, perdu,
mysterieux, dans ta tete ou le monde
c'est pareil, parallele.
Un rythme a inventer, souple,
hesitant, lent, fatigue, epuisant,
des vers comme des lianes
qui se balancent peu, sous un vent
comme absent. Une foret vierge,
verte comme un monde qui peut naitre
ou il n'y a ni hiver ni ete
splendeur immobile, imposante, vertige
qu'on a d'en bas sous les fleches de soleil
trop loin trop haut incroyable au jamais vu.
Des vers comme des cordes
la ou il n'y a pas de paysage,
enfin, toujours le meme,
le danger, la peur et le couteau
dans la main qui fait le chemin,
toujours borde de marecages
un monde absurde en verite
un monde sans verite justement,
ou seul le relatif est absolu
et l'avant et l'arriere se ressemblent
on est toujours au milieu
dans la terre du milieu
entoure de longues lianes comme
des tresses, des cheveux du ciel
comme des fils pour tenir
les marionettes que nous sommes.


accents: le lecteur ajoutera

[Erre]

Une description qui nous essouffle et nous emporte, dans un rythme effréné et croissant...le terrain de la vie, tout simplement.

[minautore]

Toute un vie...d'une belle métaphorse, j'en ai, outre l'originalité et la signifiance des images, beaucoup aimé le rythme...Amitiès

[Serge L]

REMONTE

[Baudelarme]

Etrange farandole, de mots et de pensées.
Etrange chapelet de vide et de buée.
Mais au-dessus des lianes, où tombe la lumière,
Qu'il est beau d'écouter couler cette rivière...

Amitié
Baudelarme

[Nobody's perfect]

Juste une mélodie... mais pas n'importe laquelle... Magnifique

Amicalement

[bohemia]

un rythme qui nous entraine dans cette jungle de la vie...

amitiés
Bohémia