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Member Since 31 Aug 2005
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la mémoire est oublieuse

12 November 2005 - 03:58 AM

a mémoire est oublieuse
elle tient à la fois
du vieux squelette fragile
et du rêve
leurs os facilement se brisent

le rêve reste alors sans squelette
et le squelette sans âme

comme de vieilles filles aphasiques
ou des architectures dérisoires
arc-boutées au passé
qui soutiennent un présent
désenchanté

lorsqu'elle a tout perdu
la mémoire comme on perd pied
perd corps

ce corps exposé aux mauvais coups
connaît les miasmes
les feux follets nés dans le ventre
illuminent le dernier banquet

les scrofules fleurissent
sur le parchemin de la peau
vite paraphé par la mort

le gourbi boueux de la mémoire du siècle

12 November 2005 - 03:56 AM

je mourrai
de la même blessure au flanc
que le siècle qui m’a vu naître

des lignes de front
me serviront de notes
les ossements sous la terre
d’échelons vers la douleur

des mères partout dans le monde
attendent que s'achève
la cartographie de leurs affres
que se complètent les atlas
des écoliers

je ne me souviens
ni de vos vingt ans
ni de vos terreurs
ni de vos blessures
ni de vos abattements

comment le  pourrais-je
alors  que du ventre à la gorge
cette tranchée vive encore me traverse
et que les réseaux de barbelés
gémissent au vent infatigable

je ne me souviens pas
je vis avec vous dans  le gourbi boueux
de la mémoire du siècle






[font=Century Gothic]
[b]

l'espace s'est disloqué

02 October 2005 - 12:27 PM

l'espace s'est disloqué
lacéré par nos bras trop souvent
tendus vers le ciel

nous errons tête basse

nos poings chargés de haine
ont martelé tant de portes closes
fait si souvent buisson creux

la face douloureuse de l'homme
n'est plus que boue et crachats

sous l 'ongle il y a du sang caillé
et de l'amertume on a tué aussi

la vie ne va plus danser elle a oublié
valse et rires bastringue et guinguettes

le bord de l'eau est veuf
la rivière emporte les filles mortes

nous sommes des enfants tristes
qui vont â la fête encore boire du vin
mais ce n'est pas le sang du christ

le cépage s'est fait trop noueux
le ciel est devenu trop grand
on n' y trouve ni sang ni messie

ciel espace trop petits ou grands qui le dira
l' espoir s'épuise tout fuit et disparaît
des portière claquent dans le noir on part
tout est allé trop vite nous n'avions pas
thésaurisé notre temps il a flambé

nous avions cru au bonheur et attendu
mais ce n'est pas lui ce soir que j'entends
descendre le boulevard au pas cadencé

le temps fuit nous buvons notre vin
mangeons notre pain séchons nos larmes

il n'y a rien

17 September 2005 - 11:57 AM

[size=18]Il n’y a rien en moi
sinon cette cinglante inanité d’être
moi et rien que moi

un long sanglot cruel fait de fer et de silex
s’affrontant pour le feu

des traîneaux tirés par les chiens fatigués
une longue approche des pôles

rien à part cet horizon d’avis de recherche
rien hormis cette absence nouée à mon cou

pas de gouffres pas de nuit pas de fantômes
pas d’anges de saints de dieu pas de lumière

il n’y a rien que ces lignes et le silence dû

là ...

13 September 2005 - 01:00 PM


était le cercle interdit
et nombre autour
en commun
connaisseurs des silences

on oeuvrait
vaille que gouaille ou quolibets seigneurs
en la trame des signes
harratins haïs tisseurs de morve
forgerons des fièvres et rouille
autant faiseurs de bijoux
d'armes
que grands confiseurs de transes

tous

l'homme aux gris-gris a mémoire
de l'autodafé des voix
qu'il dira

pour ne l'écrire point