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[annie88]

Le beau manteau de neige, sous leurs pas criait
Ils sont arrivés jurant comme des charretiers
Alors j’ai vu mes aînés pris de tremblements
Quel monstre pouvait donc faire peur à ces géants ?

Mais c’est sur mon tronc que les mains se sont posées
Elles me caressaient, me palpaient, m’évaluaient
Au premier coup de hache, la foret a pleuré
Au premier coup de hache tout mon être a hurlé

Amputé de mon pied sur la neige j’ai glissé
Ils m’ont ficelé, empaqueté, et tiré
Que le chemin était long jusqu’à leur maison
J’avais mal, j’avais peur, je perdais la raison

Ils m’ont remis debout près de la cheminée
Accrochés à mes branches des guirlandes lumineuses
Prés de moi des petites filles riaient, heureuses
Je n’avais qu’un vœu retourner dans la foret

Une nuit de silence, un vieux bonhomme
Est venu déposer des paquets à mes pieds
Paquets multicolores, un pour chaque soulier
Il y en avait tant de toutes les formes

Je sentais que commençait ma lente agonie
Quand j’ai vu tomber mes premières aiguilles
Je savais que je ne verrais plus ma foret
Mais j’avais vu le père noël, c’est mon secret.
Annie

[mistral]

Simple et touchant
Merci Annie pour ta fraîcheur.
Martine

[Papaver]

Terrible... et bel éloge du polypropylène !

[Derek]

Parvenir à émouvoir sur un sujet si décrit et décrié.
Bravo !

Amitiés,

Derek