Il reste des tubes de peinture, quelques perles de rocailles,
des bouts de fils métalliques ou de chanvre, des toiles blanches,
des pages imprimées, des disques à transformer en CD,
des mots à inventer, des rires à espérer, des larmes à essuyer.
Il reste des dictionnaires écornés, des livres emplis de miettes,
d'autres à ouvrir dans un craquement, des sourires à offrir,
des mains à retenir. Il reste la vie qui rampe, vole, chante.
Les moments à éviter en évidant les vicères suintantes.
Les soupirs à expirer. Il reste ton regard dans le mien.
Le bonheur de nos dialogues silencieux. Ta truffe humide.
Cette main dans la mienne. Ce corps tendre contre le mien.
Viens, il reste des sachets. L'important c'est de semer.
Jamais ce que l'on récolte.
Ce qui vient du ciel finit souvent sous terre.
La terre, parfois, vous apporte un trèfle même pas semé.
(avril 2005)
Restes
Started by missix, Jul 25 2005 09:07 AM
6 replies to this topic
#1
Posted 25 July 2005 - 09:07 AM
#2
Posted 25 July 2005 - 09:28 AM
Joli !
C'est un lendemain de fête, le calme après la tempête, l'âme apaisée...
Il est des moments où l'on n'aime pas ranger, nettoyer, mais garder les traces, traces du passé d'hier, traces de l'autre, où l'on pense qu'on peut arrêter le temps...
Constat doux-amer.
J'ai beaucoup aimé.
Un conseil : moi à ta place j'aurais fait des renvois à la ligne à chaque "il reste", juste pour le rythme.
Amicalement.
C'est un lendemain de fête, le calme après la tempête, l'âme apaisée...
Il est des moments où l'on n'aime pas ranger, nettoyer, mais garder les traces, traces du passé d'hier, traces de l'autre, où l'on pense qu'on peut arrêter le temps...
Constat doux-amer.
J'ai beaucoup aimé.
Un conseil : moi à ta place j'aurais fait des renvois à la ligne à chaque "il reste", juste pour le rythme.
Amicalement.
#3
Posted 25 July 2005 - 11:17 AM
Merci Le hamster à la crinière
Oui, on pourrait le lire ainsi. Un procès verbal où l'on compte les pieds de verres cassés, les mégots étoilant étrangement la moquette (voc : tapis bord à bord). Et puis de beaux restes.
Non, il s'agit simplement de vieux cartons couleur kraft poussent hiéreux de moments heureux à réinventer. Loin des flon-flons, loin des irres et inexistencielles minutes.
On ne peut apprêter le néant même avec un bon reste de sauce.
Oui cyprine, la réflexion de Le Hamster est belle.
Oui, on pourrait le lire ainsi. Un procès verbal où l'on compte les pieds de verres cassés, les mégots étoilant étrangement la moquette (voc : tapis bord à bord). Et puis de beaux restes.
Non, il s'agit simplement de vieux cartons couleur kraft poussent hiéreux de moments heureux à réinventer. Loin des flon-flons, loin des irres et inexistencielles minutes.
On ne peut apprêter le néant même avec un bon reste de sauce.
Oui cyprine, la réflexion de Le Hamster est belle.
#4
Posted 25 July 2005 - 11:42 AM
C'est très beau. On a l'impression que tu nous invites à partager quelque chose avec toi, parce que c'est pas si mal, parce qu'il faut se concentrer sur l'essentiel, parce que tout peut aller mieux... Une sérénité et une poésie pansent qui bien les blessures. Merci !
#5
Posted 25 July 2005 - 11:55 AM
"Ce qui vient du ciel finit souvent sous terre"
Très beau !
Bises pour toi
Très beau !
Bises pour toi
#6
Posted 25 July 2005 - 12:17 PM
Le monde s'endort dans une chaude lumière
....
En livrée d'apparats quelques sommeliers emplissent des flûtes en pyramide verrées de cascade de grenat luisant
Et Vive les fêtes !
....
En livrée d'apparats quelques sommeliers emplissent des flûtes en pyramide verrées de cascade de grenat luisant
Et Vive les fêtes !
#7
Posted 24 November 2006 - 01:49 PM
Il reste le coeur cassé d'une boîte à musique
mais pas d'avoir joué du peigne métallique
Et ça me suffit comme édantée musique
Et puis, l'air des sirènes du désespoir
se contente de deux petites notes hurlées dans le soir
parmi les badauds coule en une note, l'espoir
et meurt dans un silence de foire
la belle Hélène en poire
au cacao coulant sur l'ivoire
mais pas d'avoir joué du peigne métallique
Et ça me suffit comme édantée musique
Et puis, l'air des sirènes du désespoir
se contente de deux petites notes hurlées dans le soir
parmi les badauds coule en une note, l'espoir
et meurt dans un silence de foire
la belle Hélène en poire
au cacao coulant sur l'ivoire
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