16 replies to this topic

[Dolce66]

Ode aux femmes rondes

Femmes « bouteille de Perrier »
Rondeurs tombant à point nommé
Nous sommes de plus en plus nombreuses
A vivre pleinement heureuses

Loin des carcans d’une mode fine
Notre beauté parfois se mine
De ces 36 poids plume léger
Où nous rentrons à peine un pied !

Vous pensez ronde vous pensez fondre
Mais avez-vous un jour essayé
Un ventre qui sous la joue remonte
Au lieu de platement s’enfoncer

Avez-vous jamais eu connaissance
De notre infinie volupté
Nous sommes comme une mousse tendre
De couleur blanche, douces au toucher

Nos poitrines bien avenantes
Remplissent vos mains souvent prenantes
Nos hanches tellement accueillantes
Venez donc vous y réfugier

Nos rondeurs en courbes de collines
Vals et vallées incandescentes
Vous voilà pris dans nos abîmes
La sensualité en offrande

Nos visages souvent lisses et ronds
Sur lesquels le temps n’a pas prise
Pas une seule ride sur le front
Une fraîcheur toujours de mise

On nous dit pleines de partout
Nous nous voyons pleines de tout
De cœur, d’amour, de rire, d’envies
Et dans le fond n’est-ce pas la vie ?

Mises en valeur par les plus grands
Boticelli, Rubens,Rembrandt
Nous voilà Vénus hors de l’eau
Habillées de son seul manteau

Au règne de la planche à pain
Nous opposons toutes nos rondeurs
Nous revendiquons la douceur
Du plus confortable des coussins

Pas besoin d’une première cover
Du plus célèbre magasine
Nous sommes belles dans nos cœurs
Bien plus que l’on ne l’imagine

Face à la violence du monde
Nous offrons encore aujourd’hui
Par nos statuts de jolies rondes
La force pleine de la vie

[Pierre-Yves]

.

[Mithra]

Ode aux femmes rondes

Femmes « bouteille de Perrier »
Rondeurs tombant à point nommé
Nous sommes de plus en plus nombreuses
A vivre pleinement heureuses

Loin des carcans d’une mode fine
Notre beauté parfois se mine
De ces 36 poids plume léger
Où nous rentrons à peine un pied !

Vous pensez ronde vous pensez fondre
Mais avez-vous un jour essayé
Un ventre qui sous la joue remonte
Au lieu de platement s’enfoncer

Avez-vous jamais eu connaissance
De notre infinie volupté
Nous sommes comme une mousse tendre
De couleur blanche, douces au toucher

Nos poitrines bien avenantes
Remplissent vos mains souvent prenantes
Nos hanches tellement accueillantes
Venez donc vous y réfugier

Nos rondeurs en courbes de collines
Vals et vallées incandescentes
Vous voilà pris dans nos abîmes
La sensualité en offrande

Nos visages souvent lisses et ronds
Sur lesquels le temps n’a pas prise
Pas une seule ride sur le front
Une fraîcheur toujours de mise

On nous dit pleines de partout
Nous nous voyons pleines de tout
De cœur, d’amour, de rire, d’envies
Et dans le fond n’est-ce pas la vie ?

Mises en valeur par les plus grands
Boticelli, Rubens,Rembrandt
Nous voilà Vénus hors de l’eau
Habillées de son seul manteau

Au règne de la planche à pain
Nous opposons toutes nos rondeurs
Nous revendiquons la douceur
Du plus confortable des coussins

Pas besoin d’une première cover
Du plus célèbre magasine
Nous sommes belles dans nos cœurs
Bien plus que l’on ne l’imagine

Face à la violence du monde
Nous offrons encore aujourd’hui
Par nos statuts de jolies rondes
La force pleine de la vie

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les rides sont inévitables et si vous n'en avez pas aux visages vous en avez des poches ailleurs.
jolie devanture ( vitrine ) pleine d'articles très attirants et j'ai bien aimé tes présentations.
" une femme est une femme maigrette ou ronde elles jouent les mêmes rôles devant les hommes avec ou sans bagages ( les creux sont topus les mêmes les heurs aussi )
moi hamid khenat.

Edited by Mithra, 28 November 2006 - 06:14 PM.

[Comtoise]

coule

C

[Unknown]

J'adore! Je trouve ce poème trés original et je suis à fond pour!

[le hamster]

Hé bé... ! Quel joli cri du coeur...


J'aime pas trop les deux premières strophes (la femme "bouteille de Perrier", moyen, et pas très poétique...) sauf bien-sûr :

"Nous sommes de plus en plus nombreuses
A vivre pleinement heureuses"
Fais gaffe, avec ça on va te mettre sur écoute ; et même un jour tu vas voir un jour débouler chez toi la C.I.A...

"Loin des carcans d’une mode fine" : ça n'est pas la mode qui est fine, ce sont les mannequins qui sont cachectiques. La mode, elle, est grossière... (ne ce serait ce que parce qu'elle vous oublie)

"Notre beauté parfois se mine" : mais non, mais non, elle est éclatante...

"De ces 36 poids plume léger
Où nous rentrons à peine un pied !" Ca, ça me fait penser aux bottes : pas de bottes pour les rondes, c'est un scandale !

"Vous pensez ronde" : mais non, ils pensent "grosse", "grasse", c'est une phobie... ça s'appelle la grossophobie (c'est une peur innommable et le dernier racisme légal...)

"Mais avez-vous un jour essayé
Un ventre qui sous la joue remonte
Au lieu de platement s’enfoncer" : mais un ventre plat c'est pas un ventre, c'est une horreur...


Tout le reste du poème est un bain de jouvence...

[bohemia]

moi ce qui me gène dans ton texte c'est le parti pris contre les minces. On peut très bien faire un texte sur l'avantage des bonnes chaires, comme l'a fait le hamster, sans pour autant rabaisser les minces. C'est comme en poésie c'est pas en dénigrant les autres qu'on se réhausse (je dirais qu'il faut les moyens de son prosélitisme)

[le hamster]

les rides sont inévitables et si vous n'en avez pas aux visages vous en avez des poches ailleurs.

J'te trouve un tantinet goujat...
Et on voit bien que tu ne connais pas de femmes rondes ; parce que c'est vrai que les rides leur sont épargnées bien + longtemps...
Quant aux "poches ailleurs", j'vois pas bien (les poches sous les yeux sont pas l'apanage des rondes, ni des minces d'ailleurs...)

Les formes pleines sont victimes avec l'âge de la pesanteur (mais comme disait Brassens dans Le Blason : "la loi de la pesnateur est dure mais c'est la loi") mais c'est idem pour les fesses maigrichonnes... donc pas d'injustice...

[le hamster]

moi ce qui me gène dans ton texte c'est le parti pris contre les minces. On peut très bien faire un texte sur l'avantage des bonnes chaires, comme l'a fait le hamster, sans pour autant rabaisser les minces. C'est comme en poésie c'est pas en dénigrant les autres qu'on se réhausse (je dirais qu'il faut les moyens de son prosélitisme)

Excuse-moi Bohemia, mais je ne vois à aucun moment où elle peut dénigrer, rabaisser les minces...

Quand elle écrit :

Notre beauté parfois se mine
De ces 36 poids plume léger

elle parle des vêtements (pas des minces...)

Et quand elle écrit

Au règne de la planche à pain

ce qu'elle déplore c'est cette mode odieuse de la maigreur, qu'on érige en modèle physique féminin.

Les discriminations à l'encontre des gros ne doivent pas conduire à des conduites irrespectueuses envers les minces, à des réactions insultantes de rejet, bref, à la minçophobie, on est bien d'accord. Mais devant la grossophobie de notre société, crois-moi, il y a encore de la marge... !

[Paname]

OK, OK...

Mais entre la planche à pain et la bouteille de Perrier, n'y aurait-il pas, des fois, et surtout en poésie, un peu de place pour tout simplement...une femme ?

Je pense que la justesse, en ce domaine comme dans tant d'autres, c'est quelque part le proportionné et l'équilibre. (voire, en l'occurence, le proportionné et l'équilibre quelque part, si je puis dire...)

Bien sûr qu'on va en sortir bientôt de la tyrannie du modèle anorexique, vu le nombre grandissant de femmes rondes qui vont forcément réagir un jour et en...masse !
Les modes viennent toujours de l'Ouest, et Mac Do ayant déjà produit pas mal d'obésité...

L'ennui, c'est que pour communiquer sur ce problème, on n'a en gros que le terme de "ronde" dans la langue d'aujourd'hui. "Grosse", "enveloppée", "grasse", "grassouillette", "bien en chair"etc étant toujours perçus comme péjoratifs (même "potelée", dès lors qu'il s'applique au corps entier et non à une petite partie).

Or il y a manifestement rondes et rondes, non ?
Alors pour rester dans l'équilibre et le juste milieu, seuls gages (pour moi, bien sûr...) de la beauté propre à éveiller mon désir (qui n'est encore un fois pas forcément celui du voisin), je serais plutôt por la défende des "rondelettes".
Je sais, ça fait un peu penser à saucisson, mais j'ai pas mal cherché pourtant, et j'ai pas trouvé mieux...
On peut peut-être lancer un concours ? Qu'est-ce qu'on pourrait offrir au gagnant ? Trois fois son poids en Burger King ?

Pour le poème, c'est vraiment pas mal troussé, mis à part un mélange de niveaux de langue trop différents dans le vocabulaire.

Salut ma grosse !

(variante aussi sympa, pas plus insultante sous ma plume, et sans doute plus juste, d'après les seules info à ma disposition, qu'un "Salut ma grande !" plus courant)

Paname

[bohemia]

ton poème est une belle ode, sauf "bouteille de perrier" et "planche à pain". Si tu changes ces deux expressions clichés, tu auras un meilleurs poème.

[Mélancolique]

Paname,

Pourquoi pas gironde pour remplacer toutes ces autres appellations plus ou moins avenantes! C'est poétique et de plus qui peut nier la beauté d'une belle gironde.

Le poème est une belle réussite à tous les points de vue, littéraire et autres.

Mélancolique

Edited by Mélancolique, 30 November 2006 - 01:26 AM.

[Paname]

[quote name='Mélancolique' date='Nov 29 2006, 01:24 AM' post='360259']
Paname,

Pourquoi pas gironde pour remplacer tous ces autres appellations plus ou moins avenantes! C'est poétique et de plus qui peut nier la beauté d'une belle gironde.

Va pour "gironde" !

C'est sûr que ça le fait mieux que "rondelette"...
Mélancolique remporte donc trois fois son poids de macdonailles. J'espère qu'il/elle a assez de beaujolais pour faire descendre tout ça...

Bravo au gagnant !
Reste à convaincre l'auteur de rajouter une petite syllabe de ci de là...

[comtedormestconti]

Rondement écrit!

[bohemia]

Je propose:

Ames potelées, bien enveloppées

Et

Au rêgne des frêles mainequins

[Remo]

justement, c'est parce que ses sont deux images "clichés" qu'elles vont bien avec le texte (puisqu'il y a une dénonciation justement de ce genre d'allusions). Mais bon, bouteille de perrier c'est un gros cul et pas de seins, allons plutôt du côté de la Vernière et la chair sera d'autant plus appetissante.

[Mélancolique]

Paname,

Merci pour le couronnement, bien gentiment. Tant qu'aux ''macdonailles, c'est trop de boustifailles pour mes entrailles et je vous les laisse, bien gentiment.

Tant qu'au ''Beaujolais'', ce divin jus de la treille, je le réserve pour d'autres ripailles de haut niveau, bien gentiment.

Je suis du genre qui salue ces dames, sveltes ou girondes, bien gentiment.

Amicalement,

Mélancolique