La Désamitié
#1
Posted 29 January 2006 - 03:00 PM
Les nouvelles s’espacent,
Les chemins s’écartent,
La mémoire se raréfie.
C’est quand les liens explosent
Pour s’y accrocher trop,
La porte de la cage bloque
L’oiseau clamant sa liberté.
C’est comme la tempête qui résonne,
S’agite coléreuse contre le voilier,
Le brise de sa déferlante,
Jette à l’eau le skipper qui la brave.
C’est comme la gifle qui vous souffle
Le cœur d’une main glaciale,
Et qu’il se met à frissonner,
A pleurer tout son hiver.
C’est vouloir rattacher la corde
De ses bouts déchirés,
Vainement implorer des excuses
Pour les erreurs que l’on a commises.
C’est disparaître de la Côte,
L’un vers ses montagnes constrictrices,
Murs des âmes renversées,
L’autre vers les étendues profondes libres.
Le voyageur où se dirige-t-il, quel monde,
Solitude espérée, nouveaux sentiments
Sereins et sans attaches serrées ?
Gardera-t-il souvenir du délaissé, toujours ?...
Le montagnard voudra, pourtant, l’aimer encore,
Espérer son retour, cet ami en fuite,
Comme l’épouse refusant le deuil
D’un marin Breton disparu.
#2
Posted 29 January 2006 - 03:06 PM
Amitiés, vAlérie
#3
Posted 29 January 2006 - 03:11 PM
je t'embrasse.
#4
Posted 29 January 2006 - 03:45 PM
"L’un vers ses montagnes constrictrices,
Murs des âmes renversées,"
Ces deux vers me plaisent tout particulièrement.
Enfin bref, j'ai aimé.
#5
Posted 29 January 2006 - 08:19 PM
un ami qui cesse de l'etre ne l'a jamais ete. (dur je sais)
les vieilles amities ne rouillent pas.
Serge
#6
Posted 29 January 2006 - 08:48 PM
Amitiés, vAlérie
Merci Valérie. Je te crois, vois-tu !
Amitiés,
Béa
je t'embrasse.
Je te remercie, mon Domi!
Je t'embrasse aussi,
Béa
"L’un vers ses montagnes constrictrices,
Murs des âmes renversées,"
Ces deux vers me plaisent tout particulièrement.
Enfin bref, j'ai aimé.
Cela n'a pas été évident à trouver ces deux vers que tu cites, Presse. Merci d'aimer !
Amitiés,
Béa
un ami qui cesse de l'etre ne l'a jamais ete. (dur je sais)
les vieilles amities ne rouillent pas.
Serge
Je ne sais pas, Serge... Parfois les amitiés se brisent sous le poids des conditions de vie de tout un chacun et la distance aussi. Mais peut-être que les sentiments restent au fond des coeurs même si le contact est absent.
Merci pour tes deux vers et pour ton commentaire !
Amitiés,
Béa
#7
Posted 29 January 2006 - 09:28 PM
D’un marin Breton disparu.
Jamais fiancés n'ont été plus proches de leur fiancée que les marins bretons du XVIe siècle, quand ils doublaient le cap Horn , et vieillissaient contre le mur des vents contraires. Dès le départ ils commencaient de revenir. C'est leur retour qu'ils préparaient de leurs lourdes mains en hissant les voiles. Le chemin le plus court du port de Bretagne à la maison de la fiancée passait par le Cap Horn...
('Lettre à un otage', A. de St Exupéry)
Au plaisir de te relire,
Cloud
#8
Posted 30 January 2006 - 08:09 PM
('Lettre à un otage', A. de St Exupéry)
Au plaisir de te relire,
Cloud
Il disait aussi des choses de ce genre dans "Terre des Hommes". Je m'en souviens. Dans le cas de mon poème, c'est peut-être pourtant différent. Allez savoir !...
Merci Cloud pour cette superbe citation de St-Exupéry, l'un de mes auteurs préférés !
Amitiés,
Béa
#9
Posted 30 January 2006 - 08:12 PM
#10
Posted 30 January 2006 - 08:14 PM
#11
Posted 30 January 2006 - 08:15 PM
Passionant très cher(e) monsieur ou madame d'ailleurs.
Franchement ce topic ne méritait pas d'être pourri par un commentaire aussi stupide.
Pourris le tien si ca te fait plaisir mais abstiens toi après ce genre de poème....
Sincerement.
#12
Posted 30 January 2006 - 08:29 PM
Ils sont peu nombreux mais j'ai en effet l'illusion qu'ils ne sont pas définitivement perdus.
J'ai vraiment bien ressenti tes mots Mary.
Merci pour ce beau texte.
Martine
#13
Posted 31 January 2006 - 05:41 PM
Amitiés,
Béa
#14
Posted 31 January 2006 - 05:43 PM
Amitiés.
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