Le Rêve De La Pissotière
Started by serioscal, Oct 10 2006 06:49 AM
12 replies to this topic
#1
Posted 10 October 2006 - 06:49 AM
Dans l'univers de ton caca mental
il n'y a pas de chasse d'eau
Qui dégouline aux parois de métal ?
mais c'est ton âme de crapaud
Tu es assis, assis et c'est banal
Ce qu'une viorne comme toi
Peut rechercher un équilibre anal
Dans une poésie sans voix !
Tu poisses ! dès lors que tu pisses
Tu pisses noir, vois comme ton caca
Coule de ton vît en flots lisses
Mais qui t'appelle alors ? Papa !
Ce sont des bruits affreux dans un couloir
Ta tête rêve comme un urinoir.
il n'y a pas de chasse d'eau
Qui dégouline aux parois de métal ?
mais c'est ton âme de crapaud
Tu es assis, assis et c'est banal
Ce qu'une viorne comme toi
Peut rechercher un équilibre anal
Dans une poésie sans voix !
Tu poisses ! dès lors que tu pisses
Tu pisses noir, vois comme ton caca
Coule de ton vît en flots lisses
Mais qui t'appelle alors ? Papa !
Ce sont des bruits affreux dans un couloir
Ta tête rêve comme un urinoir.
#2
Posted 10 October 2006 - 07:05 AM
J'aime beaucoup ces vers :
"Tu poisses ! dès lors que tu pisses
Tu pisses noir, vois comme ton caca
Coule de ton vît en flots lisses"
J'aime bien le reste aussi, c'est expressif !
"Tu poisses ! dès lors que tu pisses
Tu pisses noir, vois comme ton caca
Coule de ton vît en flots lisses"
J'aime bien le reste aussi, c'est expressif !
#3
Posted 10 October 2006 - 07:11 AM
Sinon expulsif, merci !
#4
Posted 10 October 2006 - 07:55 AM
ps : j'ai privilégié l'opposition réelle consonantique / vocalique à la traditionnelle féminine / masculine, pour embêter Théa.
#5
Posted 10 October 2006 - 01:43 PM
Citation (socque @ Oct 10 2006, 08:05 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J'aime beaucoup ces vers :
"Tu poisses ! dès lors que tu pisses
Tu pisses noir, vois comme ton caca
Coule de ton vît en flots lisses"
J'aime bien le reste aussi, c'est expressif !
"Tu poisses ! dès lors que tu pisses
Tu pisses noir, vois comme ton caca
Coule de ton vît en flots lisses"
J'aime bien le reste aussi, c'est expressif !
Pour une femme les pissotières : c'était jadis "Le rêve d'une accroupie" voir le tableau au Louvre
#6
Posted 10 October 2006 - 02:10 PM
Citation (serioscal @ Oct 10 2006, 08:55 AM) <{POST_SNAPBACK}>
ps : j'ai privilégié l'opposition réelle consonantique / vocalique à la traditionnelle féminine / masculine, pour embêter Théa.
çà m'embête pas, çà m'instruit!
#7
Posted 10 October 2006 - 06:15 PM
Cela dit, l'opposition masculine / féminine a un charme certain. En outre, elle se consolide à cause de l'oeil (puisqu'une rime l'est aussi pour l'oeil, cerise du gateau de la rime). Mais j'admettrai volontier que ce n'est pas un poème de charme.
#8
Posted 11 October 2006 - 10:42 AM
Citation (serioscal @ Oct 10 2006, 07:15 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Cela dit, l'opposition masculine / féminine a un charme certain. En outre, elle se consolide à cause de l'oeil (puisqu'une rime l'est aussi pour l'oeil, cerise du gateau de la rime). Mais j'admettrai volontier que ce n'est pas un poème de charme.
Certes, le caca revêt peu de charme...
Mais si l'oeil est attiré par la rime, de façon naturelle, l'oreille l'est bien plus!
J'ai souvent lu que la rime prenait toute sa dimension (en plus de l'alternance féminin/masculin) dans la recherche des variations les plus abruptes!
Ainsi, en restant dans ton poème, faire alterner "métal" et "crapeau" est bon; faire alterner "anal" et "voix" l'est moins, car les rimes qui se ressemblent pourraient s'associer. Faire rimer "pisses" et "caca" est excellent! "Papa" et "urinoir" l'est moins...
N'es-tu pas d'accord sur le fait qu'un poème aux rimes rapprochées agrémenté d'échos de césure ou d'autres rimes à l'hémistiche devient une vraie purée auditive?
#9
Posted 11 October 2006 - 12:50 PM
Complètement ! Et même (c'est une des choses sur lesquelles je m'en veux le plus de ne pas assez travailler), c'est dans l'espacement que naît la force de la rime. Quelle différence de principe entre une rime riche et un jeu de mots ? Formellement, je n'en vois pas. Pourtant la rime et le jeu de mots ont un effet radicalement inverse. Une accumulation de rimes donne un effet voisin du jeu de mots - et nous amène loin du poème.
Je prends un moment pour réfléchir à ce que tu me dis des oppositions lexicales de ce poème. Merci de ce regard précis et dénué de préjugés. C'est si rare...
Je prends un moment pour réfléchir à ce que tu me dis des oppositions lexicales de ce poème. Merci de ce regard précis et dénué de préjugés. C'est si rare...
#10
Posted 12 October 2006 - 06:31 AM
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
Non à l'accumulation!
#12
Posted 12 October 2006 - 07:48 AM
Belle cadence!
A quel endroit de la plaine prend-on ce train?
Où nous emmène-t-il?
Combien de temps dure le trajet?
A quel endroit de la plaine prend-on ce train?
Où nous emmène-t-il?
Combien de temps dure le trajet?
#13
Posted 12 October 2006 - 07:59 AM
Questions bien difficiles et pour lesquelles on n'a que des hypothèses.
A quel endroit de la plaine prend-on ce train?
Je n'ai pas encore vu qu'il s'arrêtât en plaine, sinon pour s'enfoncer dans son sol vivant, convulsif et spongieux. C'est un train sans destination, à moins qu'il n'aille droit en enfer mais il passe par Iglotoir (c'est autre chose de dire qu'il s'y arrête, ou alors... dans quelles conditions ? Je n'ose, non, je n'ose...)
Où nous emmène-t-il?
L'absence de destination produit une hémorragie. Il en va d'un train comme d'un texte ? Si je lis, ou entre dans un wagon, je veux savoir - en dur, comme disent les informaticiens ! - où cela me conduit. Horribles déceptions. Te satisferais-tu d'une fiction pareille à un baume, énoncée pour le simple besoin de rassurer ? Sait-on jamais où l'on va ?
Combien de temps dure le trajet?
Tu sais qu'il y a le temps de la tête et puis l'autre, on ne sait pas bien mais on compte : la chronométrie est une science presque exacte et fort utile pour l'organisation des voies ferrées mais pas fiable à 100%. En l'absence de destination, le temps a quelques heurts qu'on ne saurait prévoir. La multiplicité des temps de tête des wagons de tête du train achève d'embrouiller des histoires drôles, sordides ou atroces ? Les voyageurs seraient alors une bizarre rimbambelle comme ces bonhommes qu'on découpe dans le papier et qui se tiennent tous la main, sinon que les silhouettes varient.
A quel endroit de la plaine prend-on ce train?
Je n'ai pas encore vu qu'il s'arrêtât en plaine, sinon pour s'enfoncer dans son sol vivant, convulsif et spongieux. C'est un train sans destination, à moins qu'il n'aille droit en enfer mais il passe par Iglotoir (c'est autre chose de dire qu'il s'y arrête, ou alors... dans quelles conditions ? Je n'ose, non, je n'ose...)
Où nous emmène-t-il?
L'absence de destination produit une hémorragie. Il en va d'un train comme d'un texte ? Si je lis, ou entre dans un wagon, je veux savoir - en dur, comme disent les informaticiens ! - où cela me conduit. Horribles déceptions. Te satisferais-tu d'une fiction pareille à un baume, énoncée pour le simple besoin de rassurer ? Sait-on jamais où l'on va ?
Combien de temps dure le trajet?
Tu sais qu'il y a le temps de la tête et puis l'autre, on ne sait pas bien mais on compte : la chronométrie est une science presque exacte et fort utile pour l'organisation des voies ferrées mais pas fiable à 100%. En l'absence de destination, le temps a quelques heurts qu'on ne saurait prévoir. La multiplicité des temps de tête des wagons de tête du train achève d'embrouiller des histoires drôles, sordides ou atroces ? Les voyageurs seraient alors une bizarre rimbambelle comme ces bonhommes qu'on découpe dans le papier et qui se tiennent tous la main, sinon que les silhouettes varient.
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users