Utopia

La brum’
D’automn’
Parfum’
L’décor

L’auror’
Se lèv’
Un’ nuit
S’achèv’
Et puis …

A l’horizon
D’arbr’ sans feuill’
La déraison
D’un jour de deuil

A l’horizon
D’arbr’ sans feuill’
Cett’étoil’
Clign’ de l’œil
Se voile
S’étonne
Oraison
D’un matin
D’Automne

La pénombre cess’
Enfin le soleil
Sort de son sommeil
Et les ombres naiss’

La rue
La vill’
Parue
Tranquill'
Un peu trop peut-être…

Et soudain …
Un bruit sourd …
Du lointain …
Tout autour …

Le vent s’agit’
La vie expir’
La brum’ s’dissip’
Le souffl’empir’

Ce jour là
Cett’ étoil’
S’est éteint
Cett’ étoil’
C’était toi
Plus de p’tit matin
Aux creux de tes bras

Je vis toujours chez mes parents
Mes « amis » trouvent ça marrant
Mes « amis » trouvent ça immond’
La vie est dur’
C’est la même pour tout l’ mond’

La vie est dur'
Les musiciens sort’ d’ l’ académie
L a musique sue l’ bout des doigts
Au bout d’ six mois ils ont l’ permis
Crois moi y’a d’ quoi rester sans voix


La vie est dur’
Y’a les « stars » qui ne savent plus où s’ mettre
Et parle d’argent, avec un zest
Et les politiques qui traînent sans guêtre
C’est rigolo comm’ils r'tourn’ leur vest’


La vie est dur’
Y’a l’ défoncé qu’à plus d’ pognon
Et prend des allures de phantom’
Du coup l’dealer content lui fait un chrom’
« Merci l’ami ! » Je dirais : « Merci Patron !!»
Il se fait une pay’ de ministr’
Et comm’eux ne parle qu’en brut
Il promet une vie moins trist’
Pour dir’ qu’y a pas qu’l’état qui r’crute

La vie est dur’
Les grands bandits n’font plus dans l’illégal
Ils perdent leur temps et ils débatt’
Y’s point’ dans la télé costard cravatt’
Pendant qu’les autres refourgu’ pour leur cass’dall
On se retrouv’ mal barré rien est plus sûr
La démocratie a prêté serment
Ell’ a l’vé la main droit’ et dis je l’jur’
L’pire c’est que notr’ vie en dépend.

Le r’vendeur et la politic
Toux deux de la même trempe
Rien qu’à leur physic
A l’estomac ca t’fous des cramp’
Et une fois qu’t’as choisi
Mon petit, t’en prend pour 5 ans
Remarqu’ la politic moisie
Ca ne te rend pas dépendant
« Tient une nouvel’ c’est pas d’l’intox
L’état te pay’ ta desintox ! »
La vie est dur’
L’intoxiqué ou le drogué
Se plaint de pas avoir un’miett’
Il s’en mettrait un peu moins dans l’nez
Y’en aurait un peu plus dans son assiett’

Bien que les costards ne m’est rien fait
Qu’les autr’ me considère comm’un’ fillett’
Sans m’avertir
Ils m’ont poussé
Dans un étau
S’il faut choisir
Y’a pas photo
« C’est les copains d’abord »

La vie est dur’
Mais la vie dur’

L’enfance…

L’enfance
C’est découvrir la vie et ses mystèr’
C’est l’imagination et ses chimèr’

L’enfance
C’est la vérité qu’on ne peut cacher
Dans ce monde rempli de fausseté

L’enfance
C’est un trésor enfoui sous terr’
C’est des marrons pour faire la guerr’

L’enfance
C’est la vie qu’on met fond d’ses poches
Cette vie qu’est tantôt bell’, puis dès fois mauches

L’ L’enfance
C’est des billes dans un écrin
Tout l’univers entre les mains

L’enfance
C’est du bonheur en friandis’
Et le malheur qui est en cris’

L’enfance
C’est le sourir’ de l’espérance
Dans la joie ou la souffrance

Cette vie qui coul’ en toi depuis ta naissanc’
Ce monde inventé depuis ta tendr’ enfanc’
Tu le portes en toi comme on porte un bijou
C’est toute ta richess’ et ell’ ne vaaut pas un sou

Cet horizon barré, où naissent tes espoirs
Les diamants de l’esprits qu’ tu prends soin de tailler
Tu le regardes au point de ne plus y voir
Qu’un simple trait comme un avenir rayé

T’as la peur de grandir quand grandiss’ les outrag’
Dans ce monde à la perversité obscène
Part ! en dedans de toi retrouver la fleur de l’âg’
Quand le vent à bout d’souffl’ te pouss’ sur scène.

Dans ta vie cet hivers qui ne te quitte plus
Met ton cœur à l’envers, les soirs où la déprim’
Te remonte comme la mer et tu deviens infirm’
Ton amour qui se perd et ta joie disparue

Ouvre ton esprit épris de folie
T’auras des rêves pour demain
Qui t’indiqueront la route

Prend la raison par la main, fout là dans ton lit.
Elle te montrera le chemin
Et t’éloigneras du doute

Remets des couleurs à ce monde incolor’
Repeint les lendemains avec tes yeux d’enfant
Couvre les de lumière et de paroles d’or
Et redonne enfin ses couleurs au firmament

Ils ont le vers facil’ et la rim’hypocrit’
Une moral’ bidon viellent de cent mill’ans
Leur écritur’ agit à la manièr’ d’un’ mit’
Qui s’planque dans l’armoir’et troue les vieux vêt’ments

Leur estim’ s’arrête sur ce que les gens ont
( Trop compliqué de voir ce qu’ils sont vraiment )
Beaucoup trop complexé à l’idée bien souvent
D’être comm’ son prochain, c’est à dir’ un gros con

Leu esprit est rempli de vieillots préjugés
Les emmenant tout droit à ceux qu’ils ont pointé

Si les bourgeois ressemblent beaucoup à des cochons
Ils sont la tranch’ de lard (l’art ???) qui entour’ le jambon

Ne leur souhaitons point d’mal, ils sont au Maximum
D’la condition humain’, ils ont atteints l’summum

« moi qui balancent entre deux âges … »