Je gémis dès que j’y pense,
Car j’entends le vent souffler
Sur le toit de l’espérance
Entouré de barbelés.
Qui de nous sait la limite
Du venin écervelé,
De ce poison illicite
Qu’on nous force à avaler ?
Il n’est plus aucun contrôle
À la guerre des libertés,
Chacun croit que c’est son rôle
De déjouer la vérité
Car la pire des famines
Est celle de n’écouter
Les peuples qu’on assassine
Au nom de l’égalité.
De nos jour, le sang des roses
Entache le verbe aimer
Et la tiédeur ankylose
Ses pétales parfumés
Je le crie, mais en silence,
Pour ne pas me réveiller…
Dors, dors, dors, et recommence
À hurler sur le papier.
Luce-Île
Edited by Luce-Île, 26 November 2005 - 11:36 PM.