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#341326 Aux Abords De La Mer

Posted by D.GOLL on 29 August 2006 - 08:38 PM in Salon de publication principal

La preuve, même en corrigeant je me trompe qui dit mieux.

au lieu d'imméidatement, lire : "immédiatement".

Cordialement

D. GOLL



#338736 Encore Dire...

Posted by D.GOLL on 09 August 2006 - 10:55 PM in Salon de publication principal

Salut Monsieur Le Comte

Belle réflexion sur un des plus grands fléaux de notre société : la bêtise humaine !

Amicalement

D. GOLL



#337944 Le Voleur

Posted by D.GOLL on 02 August 2006 - 11:18 PM in Salon de publication principal

Citation (aramis @ Aug 2 2006, 09:28 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Grand Bravo Emeline .....


Merci beaucoup elle va être très contente de voir que sa poésie a du succès



#337889 Rouge

Posted by D.GOLL on 02 August 2006 - 05:09 PM in Salon de publication principal

Ce qui m'a plu, ce sont les couleurs qui contrastent : le rouge sur le blanc, la lumière saturée du soleil.

C'est une belle réussite.

Cordialement

D. GOLL



#337886 Le Voleur

Posted by D.GOLL on 02 August 2006 - 04:57 PM in Salon de publication principal

Citation (Carla. @ Aug 2 2006, 02:58 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Tous mes encouragements à cette petite demoiselle.



Elle sera ravie de voir que ces écrits ont plu

Merci encore pour elle

D. GOLL



#337880 Le Voleur

Posted by D.GOLL on 02 August 2006 - 03:57 PM in Salon de publication principal

Citation (belvis @ Aug 2 2006, 02:55 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Chapeau bas, Emeline...


Merci beaucoup, je lui transmets.



#337878 Le Voleur

Posted by D.GOLL on 02 August 2006 - 03:49 PM in Salon de publication principal

Merci Béa et Barth

Elle sera très contente de voir que vous avez aimé.

Amicalement

D. GOLL



#337876 La Table Du Seigneur (dernier épisode)

Posted by D.GOLL on 02 August 2006 - 03:38 PM in Salon de publication principal

Merci beaucoup Deirdre !

Cette histoire a été assez difficile à écrire dans la mesure où je ne suis jamais allé à St Martial Viveyrols.

Amicalement

Denis



#337706 La Sieste

Posted by D.GOLL on 01 August 2006 - 09:50 AM in Salon de publication principal

Heureux en ces jours d'été
Qui dans les bras des Morphée
Fait un séjour de qualité
Laissez-moi vous conter les faits

A l'heure du concert des cigales
J'ai voulu participer à la fête
En m'offrant un petit régal :
Une bonne sieste

C'est alors qu'on frappe à la porte
"Je ne suis pas là il n'a personne !"
Qui que soit le visiteur peu importe
Je dors !!! mais il insiste, les coups résonnent

J'ouvre la porte lentement
les cheveux ébouriffés
Pour faire comprendre à l'impertinent
Que je suis dans les bras de Morphée

Quand il apprend que "je dors"
Et que vraiment il abuse
Il reconnaît ses torts
Et se confond en excuses

Me voilà enfin prêt pour instant unique
Malgré un mauvais décollage
Le voyage au pays des rêves sera magnifique
Je ferme les yeux pour un monde plus sage

C'est au tour du marteau piqueur
Qui se met à chanter avec ardeur
Quelle idée de travailler par une telle chaleur
Rien que d'y penser je suis en sueurs

Alors je me bouche les oreilles
Puis, soudain j'ai envie de boire
Une fois de plus je me lève pour prendre ma bouteille
Moi qui comptait dormir comme un loir…

L'heure de se lever à sonné, c'est bientôt le soir
Je n'ai pas dormi
Adieu le repos et mes espoirs
Je n'ai pas fermé l'œil de l'après-midi



#337703 Le Voleur

Posted by D.GOLL on 01 August 2006 - 09:17 AM in Salon de publication principal

Se cachant derrière la porte,
Il sortit sont long couteau.

Il n'y avait personne à l'horizon.
Alors, il brisa la porte, ouvrit le placard,
En sortit un chou.

Il l'emmena chez lui pour décorer sa maison.

Il a un Drôle de goût...

Emeline



#337676 Chaleur

Posted by D.GOLL on 31 July 2006 - 10:57 PM in Salon de publication principal

J'aime bien cette histoire de chat !

Cordialement

D. GOLL



#337675 La Table Du Seigneur (dernier épisode)

Posted by D.GOLL on 31 July 2006 - 10:44 PM in Salon de publication principal

L'automne s'avance et Saint Martial Viveyrols change d'ambiance. La végétation est devenue marron rouge, le froid s'installe peu à peu, mais la vie ne s'est pas pour autant arrêtée. Au contraire, le froid venant, les gens sont plus solidaires. On se rend chaque jour une petite visite, juste pour voir si tout va bien, papoter un instant, prendre un café. L'après-midi, l'influence anglaise aidant, c'est pour le père de Michel l'heure du thé. La théine étant mauvaise pour son cœur, il consomme désormais de la tisane. Très souvent des voisins lui amènent différentes herbes à infuser. Ces petites attentions font toujours chaud au cœur.
Ce matin, lorsque le père de Michel vient dans la cuisine, il me voit les deux mains dans la farine en train de pétrir la pâte. Cela l'étonne, et l'intéresse beaucoup. Je lui explique que comme autrefois, je vais faire cuire du pain dans le four traditionnel ; du pain à l'ancienne, comme il n'en a plus mangé depuis longtemps. Lorsque les voisins sonnent à la porte pour nous dire un petit bonjour, il leur raconte ce que je suis en train de faire. Dans ses yeux, on peut voir de l'admiration et de la fierté. Le premier pain que je fais, je le lui donnerai, je suis sûr qu'il en sera ravi.

Quelques heures plus tard, le four donne deux miches de pain chaudes et dorées. Cela aurait été vraiment dommage de laisser ce four éteint. J'en apporte une au père de Michel, qui est étonné de voir qu'un pain aussi beau et appétissant puisse sortir d'un si vieux four.
Le vieil homme hume le pain, ferme les yeux et se souvient. Il se revoit plusieurs années auparavant, lorsqu'il était enfant. Sa mère faisait le pain dans ce four. Cette dernière fut emportée rapidement par une "maladie" dont il a mis longtemps à connaître le nom. En fait, elle était morte des suites d'un avortement mal fait. Depuis ce jour, il n'avait plus jamais senti cette odeur de pain qui sort du four, jusqu'à aujourd'hui. C'est un homme joyeux, optimiste, jamais nostalgique, mais là je vois une larme couler sur sa joue.
Il se ressaisit très vite pour me dire que, le week-end prochain, Michel et son épouse viendront pour fêter l'anniversaire de sa femme… Mon épouse, qui nous a rejoint, dit qu'elle s'occupera du repas, moi, c'est une évidence, je m'occuperai du pain. Pour faire la surprise à la femme de Michel, nous inviterons les voisins, et aussi Monsieur le curé.

Nous passons le reste de la semaine à réfléchir au repas, organiser la fête, inviter les convives. C'est un véritable plaisir. Le père de Michel est impatient, plusieurs fois, il établit le menu, rappelle les voisins de ne pas oublier le jour et l'heure du repas, et vérifie la liste des courses.
Vendredi soir arrive lentement, et finalement, on peut voir par la fenêtre les phares de la voiture de Michel. La soirée d'anniversaire se concrétise, c'est demain soir. Après s'être détendus du voyage et avoir déposé leurs bagages, nous prenons l'apéritif pendant que le repas finit de cuire. Nous débouchons la traditionnelle bouteille de pineau des Charentes, et Michel profite que son père se soit absenté de la pièce pour nous remercier de nous être si bien occupé de lui. Nous lui répondons que cela fut un réel plaisir dans la mesure où, si nous étions retournés en ville, nous nous serions retrouvés rapidement à la rue vu que nous n'avions trouvé aucune solution pour nous loger. Lorsque le père de Michel revient dans la pièce, il nous dit qu'il a entendu la conversation, et veut ajouter que nous avons donné un renouveau à cette maison, qu'il insiste que l'on y reste de façon permanente. Cependant, nous ne pouvons pas rester indéfiniment à loger ici sans participer. Le vieil homme se met alors en colère arguant que nous avons remis en marche le four, nous avons remis en état le logis, chose que lui n'est plus en état d'assurer. Ma femme lance alors une idée : nous pourrions ouvrir une table d'hôte à Saint Martial Viveyrols, et si nous faisons du bénéfice nous pourrions à terme ouvrir une boulangerie traditionnelle. En attendant, je ferai le pain maison pour la table d'hôtes. "Et nous l'appellerions la table du Seigneur" lance le grand père avec une joie lisible dans ses yeux.

Nous levons nos verres à la bonne idée et la famille de Michel souhaite la bienvenue aux nouveaux habitants. J'ai une soudaine pensée pour ma grand-mère, la feue voisine, le souvenir de la phrase que j'avais dite un jour à l'église : "Si Dieu résout mon problème, je me convertis sur le champ !". Je me dis que l'émotion est telle que je ne sais plus trop quoi penser. Pourtant, je me suis engagé, j'ai donné ma parole, peut-être que Dieu me fait un signe. Alors, je tiens ma promesse, je décide de me convertir.
Lorsque le père de Michel apprend cela, il prend un air grave et me dit sentencieusement : "on ne joue pas avec ces choses-là. Si tu as promis de te convertir sur le champ, va immédiatement trouver un prêtre, et fais-toi baptiser au plus tôt."
Alors, je prends mon manteau, le parapluie, mon chapeau, et je quitte la maison.


Il est près de vingt heures. Le vent et une pluie battante d'une rare violence s'abattent sur Saint Martial. Dans les rues désertes du village, la lueur des lampadaires fait un halo de lumière qui laisse voir les gouttes transparentes et donnent au village un air lugubre. Une ombre noire longe les murs et se dirige vers l'église.

Cette ombre, c'est moi. Je tiens mon engagement. Le village ne m'a jamais paru aussi désert, le chemin vers l'église interminable. J'arrive à la porte du presbytère, et tambourine à la porte. Voyant que personne ne répond, je vais voir si le prêtre est à l'intérieur de l'église. La grande porte de l'église est fermée à clé. Ce n'est pas la peine de frapper. Je me souviens alors que le curé habite à Verteillac. Je me dirige vers la route départementale pour rejoindre ce lieu. A la sortie de Saint Martial, je longe la route. Heureusement pour moi la lune est au rendez-vous et elle éclaire mon chemin. Un véhicule me dépasse sans s'arrêter. Tout au long du chemin, Je me remémore tout ce qui s'est passé, tous ces événements qui se sont bousculés et qui en moins de deux ans ont changé radicalement ma vie.

Après avoir traversé les deux ponts et pénétré dans Verteillac, je me dirige vers l'église et frappe à la porte du presbytère. Le prêtre s'inquiète de me voir arriver trempé de la sorte. "Que vous arrive-t-il, mon fils ?" me demande-t-il inquiet.
- Rien de grave, répondis-je, je viens simplement vous dire que je viens pour réaliser une promesse, je veux me convertir.
– Entrez, mon fils.



#337571 La Table Du Seigneur (quatrieme Episode)

Posted by D.GOLL on 31 July 2006 - 10:44 AM in Salon de publication principal

Merci, je le ferai dès que possible



#337567 La Table Du Seigneur (cinquième épisode)

Posted by D.GOLL on 31 July 2006 - 10:01 AM in Salon de publication principal

Le chant du coq dans la brume matinale me réveille. J'ai bien dormi. J'ouvre les volets et les premiers rayons de soleil entrent dans la chambre. "Tu n'as pas de juste milieu. Hier tu t'es levé juste avant le repas, aujourd'hui tu le lèves à l'aurore", bougonne ma femme. Elle a raison. Hier, lorsque je me suis réveillé, je me suis aussitôt rendormi pour ne rouvrir les yeux qu'au moment du repas. Cela fait trois jours que je suis à Saint Martial en Viveyrol et, dès mon arrivée, ce fut le coup de foudre ; on aurait dit que quelque chose me disait que je n'en partirais jamais, et cela tombait bien, car je m'y sens à l'aise.
D'abord, depuis que je l'ai quitté, le village n'a pour ainsi dire pas changé. J'ai l'impression de faire un voyage dans le temps. Ici, tout me paraît évident. Il me semble connaître chacun des habitants alors que, lorsque j'étais venu ici pour passer des vacances, j'avais une dizaine d'années, et depuis, je ne suis plus jamais revenu.
Il n'y a que le père de Michel que je connaisse. Maintenant c'est un vieux monsieur, mais oh combien dynamique. Il faut le voir le matin enfourcher sa bicyclette pour faire sa promenade matinale ou cultiver avec amour les légumes de son jardin. Il a un côté bon enfant qui m'amuse : tout lui semble facile, il a un avis sur tout, et surtout, a pour chaque chose une solution qui lui semble évidente. Il m'est quasiment impossible de penser à la rentrée, et pourtant, à mon retour, c'est une vie dans des conditions très difficiles qui m'attend.
Après le petit déjeuner, j'entends frapper à la porte. C'est justement le père de Michel qui nous apporte toutes sortes de légumes. "Nous en avons trop, et puis vous n'avez pas goûté les légumes de mon jardin, ce soir, vous ferez avec une soupe dont vous me donnerez des nouvelles". Le vieil homme est au courant de notre situation, mais il ne veut pas nous dire que, comme le préconise sa religion, il faut donner à ceux qui n'ont pas.
Je décide alors de l'aider et de jardiner avec lui. Pour cela, je vais utiliser la même arme que lui. Je vais prétexter avoir envie de profiter d'être à la campagne pour profiter des plaisirs du jardinage. L'aura-t-il cru ? Ne l'aura-t-il jamais cru ? En tout cas, il a immédiatement accepté mon offre en m'invitant à le rejoindre chaque matin dans le jardin.
Tacitement, un contrat se fait. J'aide le père de Michel à jardiner et lui en contre partie me donne des légumes, des œufs, parfois même un poulet ou un lapin.
Cela fait maintenant une dizaine de jours que nous sommes arrivés. Le temps semble s'être arrêté, la vie facile, les habitants, semble-t-il, nous ont très rapidement adoptés. Mon épouse passe de longs moments à papoter avec les voisines, parfois ces dernières lui demandent de les aider à faire quelques tâches.
Depuis mon arrivée, un détail m'interpelle. Dans un coin au fond du jardin, il y a un buisson de ronces. Je n'ai pas souvenir de ce buisson et n'arrive pas à me rappeler ce qu'il y avait à la place. Chaque fois que je peux interroger Michel ou son père, je n'y pense pas. Je profite d'un instant de repos pour me replonger dans le passé. Il ne faut pas chercher longtemps pour que les anecdotes reviennent. Puis, c'est le déclic : je me souviens qu'un jour, Michel s'était brûlé avec une pomme de terre que l'on avait fait cuire dans le four traditionnel. C'est ça ! A la place du buisson, il y avait un four traditionnel ! Sans rien dire, je quitte le jardin et monte à l'étage. J'interroge aussitôt le père de Michel qui me confirme bien l'existence de ce four.
Le modernisme aidant, la famille a opté pour un four à gaz. Elle a peu à peu abandonné l'usage de ce four traditionnel, dont la vue finit par gêner dans le jardin. Aussi, n'ayant pas le courage de le détruire, lorsque les ronces commencèrent à l'envahir, on ne désherba pas l'endroit.

Je propose alors mes services pour désherber  le buisson, et demande si je peux faire du pain à l'ancienne dans ce four. Ce monsieur ne me donne pas de réponse directe. Aussi, je reste sur ma faim, car il m'est difficile, moi boulanger de métier, de laisser un four froid, de ne pas l'éclairer.
Il lit peut-être ma pensée au travers de mon regard et me dit que si cela me fait plaisir, je peux lever les ronces. Le vieux monsieur n'aura pas à répéter une deuxième fois son autorisation. Je pars aussitôt m'enquérir de gants, du matériel nécessaire et commence à lever les broussailles.
Deux jours plus tard, le buisson de ronces a laissé la place à un four rouillé plein de toiles d'araignée. Je demande à Michel de m'accompagner dans un magasin de bricolage et investis dans de l'anti-rouille, et de quoi colmater le four le cas échéant.
Après le débroussaillement, l'anti-rouille et diverses réparations, j'appelle tout le monde pour procéder à l'éclairage du four. C'est un moment solennel. Très vite, il chauffe. Je ne fais rien cuire pour l'instant, il faut lui laisser le temps de chauffer. Cette cérémonie se terminera par un apéritif.

Je n'arrive pas à voir passer le temps. Dans trois jours, il faudra rentrer. L'idée de retrouver la ville me donne un pincement au cœur, et chaque fois que j'en parle, mon épouse me demande de lui laisser savourer les vacances jusqu'à la dernière goutte, et le père de Michel se met en colère rien qu'à l'idée de nous voir partir ; pourtant, dans trois jours il faudra bien qu'il s'y résigne.
Durant la nuit, on frappe à la porte de ma chambre. La femme de Michel m'informe que son beau-père se sent mal. Elle a appelé les pompiers, ils doivent l'amener d'urgence à l'hôpital le plus proche. Nous apprendrons le lendemain qu'il est en soins intensifs. Son état est très grave et du fait nous ne pourrons pas rentrer pour l'instant. Bien que l'heure ne soit pas à la réjouissance, nous sommes contents de rester sur Saint Martial Viveyrols pendant l'hospitalisation. Durant cette période, je vais continuer à entretenir le jardin et mon épouse la maison.
Ne pouvant s'absenter de son domicile indéfiniment, Michel et sa femme nous demandent de rester le temps nécessaire pour s'occuper du grand-père, et eux feront le nécessaire pour vider notre appartement, et nous en trouver un autre. Ainsi, Michel et son épouse seront plus tranquilles et nous, nous pourrons bénéficier d'un logement et des légumes du jardin.
Nous passerons ainsi la fin de l'été, la saison des vendanges et une partie de l'automne. Le père de Michel se rétablit lentement et bientôt nous pourrons envisager sa sortie de l'hôpital. Fin novembre, lors d'une visite, nous apprenons que le père de Michel pourrait réintégrer son domicile à partir du lendemain. Cependant, il ne peut pas rester seul car il a besoin de beaucoup de repos. Ce vieux monsieur n'aura pas besoin de nous supplier pour rester avec lui encore quelques temps.



#337485 La Table Du Seigneur (quatrieme Episode)

Posted by D.GOLL on 30 July 2006 - 12:00 PM in Salon de publication principal

Béa,

Merci pour ton commentaire, mais je ne sais pas faire ce que tu suggères

Artemisia

Merci de suivre, tu comprendras un peu plus loin, ce qui va se passer.

Bises

Denis



#337301 Le Dindonnier

Posted by D.GOLL on 28 July 2006 - 10:39 PM in Salon de publication principal

Mais qui a oublié de fermer la porte du dindonnier ?
Trois dindes en sont sorties
Il faut leur tirer les plumes.

---

Comprendre : les dindes sont ici des femmes stupides.



#337214 Tant Pis Si Ca Rentr Par La Fenêtre

Posted by D.GOLL on 27 July 2006 - 10:44 PM in Salon de publication principal

Un orage d'été !!! enfin !!!

Cordialement

D. GOLL



#337213 Les Enfants

Posted by D.GOLL on 27 July 2006 - 10:41 PM in Salon de publication principal

Un bon conseil pour les enfants ! Je trouve beaucoup de sagesse dans cet écrit.

Cordialement

Denis



#337211 La Table Du Seigneur (quatrieme Episode)

Posted by D.GOLL on 27 July 2006 - 10:36 PM in Salon de publication principal

La maison de campagne de Michel est immense. Il s'agit d'une construction habitable sur deux étages. Ils séjourneront avec le père de Michel, qui est maintenant très âgé, dans l'appartement du haut et, nous, nous disposerons de celui du bas. Michel nous accompagnera à l'aller comme au retour avec sa voiture, et pour la nourriture, nous aurons les mêmes frais qu'ici, peut-être en aurons-nous moins car nous aurons accès aux légumes du jardin potager.
Cela peut paraître idiot, mais ma seule réaction est de dire : "Merci, Seigneur". Après avoir dit ces paroles, je réalise que ces dernières ne me ressemblent pas. Ma femme semble ne pas avoir entendu, les invités non plus.

En très peu de temps, j'ai évolué. J'ai de plus en plus la sensation de ne plus être le même. De temps à autres, lorsque ça ne va vraiment pas, je vais trouver refuge à l'église. J'y entre, me mets dans un coin, parle avec Dieu. Tant pis pour mes convictions athées, mais j'ai au moins quelque part la sensation d'être compris.
Aujourd'hui, je vois le prêtre et quelques personnes qui s'affairent près de l'autel. L'heure à l'air d'être très grave. Puis, il se dirige vers moi et me demande si je veux bien lire un passage lors de la messe du jeudi suivant. Je lui réponds que cela ne me dérangerait pas, mais que je ne suis pas baptisé, et que je ne crois pas en Dieu. "Peu importe, me répond-il, Dieu vous aime quand même ! Et puis pourquoi vous voit-on souvent vous recueillir ici ?". Je ne sais quoi répondre, j’accepte et me promets, qu'à partir de vendredi, je ne mettrai plus jamais les pieds dans une église.

Cette promesse ne sera pas tenue. Lorsque je lis le passage, je relève la tête pour prendre ma respiration et n'en reviens pas : ma femme est parmi les fidèles de l'assemblée.
Après la messe, le prêtre nous invite à partager l'apéritif, et, sans que nous ayons le temps de quoi que ce soit, nous sommes attendus pour le prochain office. Lors de la discussion, nous évoquons les difficultés que nous rencontrons ; Michel me dit que je dois faire confiance à Dieu, qu'il trouvera pour moi la solution. C'est alors que, sans mesurer l'importance de mes propos, je m'exclame : "Si Dieu résout mon problème, je me convertis sur le champ !".
Quelques jours plus tard, Dieu ne semble pas vouloir de moi. En effet, je reçois une lettre du propriétaire de notre appartement, me disant que le contrat arrive à terme fin juillet, et qu'il ne souhaite pas le renouveler. Nous avons peu de temps pour trouver un autre logement, mais, vu notre situation, ce sera très difficile.

Ceci est une véritable catastrophe ! Où allons nous vivre ? Que va-t-on faire de nos meubles ? En peu de temps, nous avons tous les deux perdu notre emploi, nos ressources, maintenant notre logement.
Il m'est tout de même impossible de penser, qu'une fois l'automne arrivé nous serons sans abris. A la recherche d'un emploi s'ajoute la recherche d'un appartement, mais il sera très difficile de trouver un bailleur vu le manque de garanties que nous avons.
La mort dans l'âme, nous appelons Michel pour lui dire que nous ne pouvons pas venir avec lui et son épouse passer l'été à Saint Martial Viveyrol. Madame nous répond que, de toute façon, annuler le séjour ne changera rien au problème et qu'au moins, pendant un mois, nous profiterons du bon air. Cela nous fera beaucoup de bien vu les problèmes qui nous attendent à la rentrée prochaine.

Nous vivons cette période comme une ombre, un danger qui plane sur nos têtes. Plus de logement, plus d'argent, et des services sociaux qui ne semblent prêts ni à voir la réalité de notre situation, ni à nous venir en aide.
Michel et son épouse insistent tellement qu'ils finissent par nous convaincre de partir avec eux. L'argument de Madame emportera tout : ce séjour retardera d'un mois l'échéance des problèmes, et en plus le bon air de la campagne nous fortifiera pour cet hiver.



#337209 La Table Du Seigneur (troisieme Episode)

Posted by D.GOLL on 27 July 2006 - 10:33 PM in Salon de publication principal

Voilà, la suite arrive : biggrin.gif



#337116 La Table Du Seigneur (troisieme Episode)

Posted by D.GOLL on 27 July 2006 - 05:35 AM in Salon de publication principal

Une main me tape sur l'épaule. Je reconnais Michel, un ancien camarade de classe. Le plus discrètement possible, je pose le livre sur le banc. Michel semble ne rien avoir remarqué. Il me dit être content de me revoir après tant d'années, et m'invite à aller boire un café dans la sacristie pour pouvoir discuter un instant. Je n'ose ni refuser ni cacher mon malaise. Après m'être réchauffé et avoir discuté, je suis obligé de prendre congé de Michel car l'heure de mon rendez-vous approche.

Le rendez-vous avec le conseiller d'orientation s'est très mal déroulé. Non seulement mon projet professionnel n'a pas avancé, mais en plus, lors de cet entretien, il m'a été annoncé qu'à partir du mois prochain, je n'aurai plus droit à rien. Je sors de cet entretien très déçu. Si je m'écoutais, j'irai me saouler, mais je ne le ferai pas car je n'ai jamais été du genre à fuir les problèmes. De plus, l'heure est grave, et j'ai vraiment besoin d'avoir toute ma lucidité pour pouvoir faire face aux mauvais jours qui s'annoncent. Malgré le vent glacial, je rentre chez moi à pied, afin d'avoir plus de temps pour réfléchir et reprendre un peu de force pour annoncer la mauvaise nouvelle à ma femme.

Rue du Château, une voiture blanche s'arrête à ma hauteur et le conducteur me fait signe. C'est Michel qui m'a vu, et il me propose de me raccompagner. Je refuse dans un premier temps, mais ne lui résiste pas longtemps, lorsqu'il me dit qu'avec ce mauvais temps une longue marche ne m'apportera qu'une grippe. En voiture, il me dit que la semaine prochaine il ira passer quelques jours à St Martial Viveyrol, le village où il a passé son enfance.

Me reviennent alors à l'esprit les vacances qu'il m'avait invité à passer chez lui. Je revois les champs de blé autour du village. Je me souviens des promenades dans les bois, des longs moments de jeux sur le parvis de l'église.

Nous avions imaginé que le clocher était un château fort qu'à tour de rôle on attaquait ou défendait. Puis, nous avons eu l'idée de défendre ensemble le "fort" contre des ennemis invisibles. Ainsi, nous étions sûrs de gagner tous les deux.
Au moment de se séparer, Michel me demande mes coordonnées et me laisse les siennes pour que nous restions en contact. Ma situation est telle, que je n'ai pas l'intention de le rappeler, mais la politesse m'interdit de lui refuser mon numéro de téléphone. Je n'ai même pas osé lui proposer de venir boire un verre à la maison car il va falloir que je fasse le compte rendu de la visite à ma femme, et je sais qu'elle va être déçue.

Ce soir, l'ambiance à la maison est tendue. Elle m'annonce qu'elle aussi est licenciée pour raisons économiques. Bientôt, nous n'aurons plus de ressources, et les petits boulots que nous faisons pour survivre malgré tout n'arriveront jamais à combler les salaires perdus. La semaine prochaine, c'est mon anniversaire, vu la situation, j'ai demandé à mon épouse de ne rien faire : ni cadeau, ni gâteau.

Les semaines suivantes, rien ne semble s'améliorer. Les recherches d'emploi sont toutes infructueuses. A ce rythme-là, nous ne pourrons bientôt plus payer le loyer. Je n'ose même pas acheter un billet de loterie pour essayer de sauver la situation par coup de chance.

Ce soir, c'est mon anniversaire. Je rentre de mes démarches gelé et exténué. Ma femme est occupée dans la cuisine et a l'air de mauvaise humeur. Je la laisse à ses occupations et ses états d'âme, et vais dans la salle de bain pour me changer. Puis, je vais faire du rangement dans la chambre. Soudain, ma femme m'appelle. A mon arrivé dans la salle à manger, je vois Michel, son épouse et leurs enfants, avec une bouteille de champagne à la main. "Joyeux anniversaire, mon vieux !", me dit-il. En fait, il a appelé la semaine dernière pour prendre de mes nouvelles, et ma femme, voulant à tout prix me faire une surprise, les a invités à prendre le repas avec nous, mais les a prévenus de notre situation et donc que le repas serait sans prétention.
Au moment du dessert, ma femme apporte le gâteau offert par nos invités. Il s'agit d'une forêt noire, mon gâteau préféré. Après avoir soufflé la bougie, Madame me tend une enveloppe, et en donne une autre à mon épouse. Nous ouvrons l'enveloppe et lisons forcément le même message : "Tout le monde a le droit d'avoir des vacances, même ceux qui ne travaillent pas. Aussi, nous vous invitons à passer l'été à Saint Martial Viveyrol dans la maison de campagne familiale".



#337115 La Table Du Seigneur (deuxième épisode)

Posted by D.GOLL on 27 July 2006 - 05:31 AM in Salon de publication principal

J'étais absent hier, désolé, voici le 3ème épisode sur un autre post



#336831 La Table Du Seigneur (deuxième épisode)

Posted by D.GOLL on 24 July 2006 - 09:36 PM in Salon de publication principal

Je rentre à la maison pour prévenir ses enfants. Ces derniers habitent à des kilomètres et ne seront pas là avant ce soir tard ou demain. Après les avoir prévenus, je retourne à l'hôpital pour ne pas la laisser seule. Ma venue dans la chambre, semble être un événement. Je papote gentiment avec elle durant quelques instants, puis, elle me prend la main, me fixe droit dans les yeux et me dit : "tous mes biens iront à mes enfants, à vous, je lègue ma foi". Je lui réponds que cela me touche beaucoup et me fait très plaisir. En fait, je suis rassuré car je craignais qu'elle veuille me donner de l'argent, et cela m'aurait beaucoup gêné.
Bien que je sois dans une situation financière difficile, il est hors de question de soutirer de l'argent à quiconque, encore moins à une vieille dame. Si je lui rends quelques petits services, c'est par pure sympathie, je serais fortement vexé si quelqu'un venait à penser que je suis une personne intéressée.
Vient l'heure du repas du soir. Je l'aide à manger, et au moment de partir, elle me dit que quelque part elle languit de mourir, au moins je pourrais hériter de sa foi. Je m'empresse de changer de conversation et ne tarde pas à rentrer.


*



* *

Ce fut le dernier jour où je la vis. Quelques semaines plus tard, un samedi soir, on frappa à la porte. J'ouvre au fils de cette dame. Ce dernier, le visage fermé, tenait à la main un livre et un collier orné d'une croix. Il venait m'annoncer la mort de sa mère et qu'il accomplissait une de ses dernières volontés.
En effet, avant de tomber dans le coma, la vieille dame avait fait promettre à ses enfants de me donner son chapelet et ses évangiles et d'insister au cas où je le refuserais : "c'est ton devoir de chrétien, lui avait-elle dit ; tu dois apporter la bonne nouvelle, promets-moi de l'aider s'il a besoin de quelque chose".
Bien entendu, j'acceptai le livre et le chapelet qu'elle avait préparés à mon intention. Je l'invitai à passer quelques instants avec moi, et lui donnai mes coordonnées afin que nous restions en contact.
Lorsque ce monsieur est parti, je pensais que je ne le reverrai jamais. C'est quelque peu dommage car je le trouvais fort sympathique.

Six mois ont passés et je n'ai toujours aucun emploi. Ma situation financière s'aggrave. Bientôt le seul salaire de mon épouse ne suffira pas à subvenir aux besoins du couple, et nous serons obligés de nous séparer de certains biens.
Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec un conseiller d'orientation pour changer de métier. Aucun métier ne m'attire particulièrement, mais à présent faire un choix s'impose.
Bien que j'aie rendez-vous en fin de matinée, je suis parti ce matin très tôt pour profiter de faire le trajet avec une connaissance qui travaille tout près de l'agence de chômage. Ainsi, cela me permet d'économiser les transports en communs.
Ce matin, un vent léger me pénètre et me glace. Je ne pourrai pas tenir dehors toute la matinée. Mes yeux se posent sur l'église, et je me souviens de ma voisine. Alors, je profite que la rue soit déserte pour rentrer discrètement dans l'église et m'installer sur un banc en attendant que le temps passe.
Il me revient alors en tête un rêve étrange que j'ai fait la semaine dernière. J'y avais croisé ma voisine, celle que j'avais accompagnée à la messe. Elle était fortement en colère car elle ne pouvait pas aller à l'office, elle ne trouvait plus ses évangiles ni son chapelet. Elle incriminait son fils qui se confondait en excuses. Puis, me revint à l'esprit la phrase que disait toujours ma grand-mère :"si tu croyais en Dieu, tu verrais le monde autrement".
Et si j'essayais de prier ? Après tout, je suis seul dans cet édifice. Si je prie sans parler, personne ne saura ce que je fais. Si on réfléchit, dans le pire des cas, j'aurai gaspillé quelques pensées.
Comment prier, surtout lorsque l'on n’est même pas sûr d'être entendu ? Et puis, qu'est-ce que cela va m'apporter ? Mes yeux se posent sur des livres mis à disposition sur le banc. J'en prends un au hasard et l'ouvre.
Je ne parlerai pas d'instinct, mais sans y réfléchir, je demande à Dieu de trouver la solution à mes problèmes. J'ouvre le livre au hasard et lis un passage. Bien que cela me paraisse abstrait, je lis le psaume en entier.
Une main me tape sur l'épaule. Je reconnais Michel, un ancien camarade de classe. Le plus discrètement possible, je pose le livre sur le banc. Michel semble ne rien avoir remarqué. Il me dit être content de me revoir après tant d'années, et m'invite à aller boire un café dans la sacristie pour pouvoir discuter un instant.



#336673 La Table Du Seigneur (premier épisode)

Posted by D.GOLL on 23 July 2006 - 11:14 PM in Salon de publication principal

Il y a quelques trente ans, la boulangerie familiale a été vendue. Mon grand-père a pris sa retraite, et mon père est allé travailler dans une usine de panification. J'ai aussi travaillé dans cette entreprise, et aujourd'hui, je n'y ai plus ma place. Ce type de société a besoin de techniciens, manutentionnaires, vendeurs, tous les métiers que l'on peut imaginer, mais pas de boulanger. Quotidiennement, comme une obsession, les mêmes mots reviennent : rendement, production, augmentation du chiffre d'affaire. La seule chose qui compte, c'est produire toujours et encore plus, même si cela est au détriment de la qualité du produit fabriqué.
Pour moi, un boulanger parle de pétrin, de pâte à faire lever, de poussée, de scarification, de couleur ; pour lui, le pain est vivant. Si je pouvais, je crierais cela dans l'usine, mais je passerais pour un fou, et personne ne comprendrait vraiment ces propos.

Ma voisine de palier nous téléphone pour nous dire qu'elle est malade et attend le médecin. Elle me demande si je peux passer à la pharmacie pour prendre les médicaments dont elle a besoin. Cette dame est âgée, et chaque fois que nous pouvons lui rendre un service nous n'hésitons pas à le faire. Quelques instants plus tard, je frappe à sa porte, chargé d'un sac plastique à l'effigie de la pharmacie. Elle me remercie chaleureusement, et me demande un dernier service : elle voudrait que je l'accompagne dimanche à la messe. Là, je pense qu'elle exagère et je cherche un moyen de le lui refuser sans la froisser.
Ses yeux ridés me lancent un regard bienveillant et plein d'amour, un regard qui vous désarme, vous désarçonne, auquel on ne peut rien refuser. Ces yeux pleins de tendresse me rappellent ceux de ma grand-mère. Va pour la messe son attitude, que la seule chose qui l'intéresse c'est que quelqu'un l'accompagne afin qu'elle ne rate pas l'office.
Parfois, ma voisine me fait penser à ma grand-mère. Cette dernière était la seule croyante dans notre famille d’athées. Aussi était-elle souvent victime de moqueries par rapport à ses convictions. Alors, sans se mettre en colère, elle répétait souvent une phrase qui par la suite était reprise par toute la famille sur un ton ironique : "si tu croyais en Dieu, tu verrais le monde autrement". C'est pourquoi, chaque fois que quelqu'un changeait d'avis, on lui demandait s'il s'était converti.


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Il est neuf heures trente, la messe commence dans une demi-heure. Je rejoins la voisine qui m'attend devant la porte. Pour l'occasion, elle s'est coiffée et a mis ses plus beaux vêtements. Pour elle, la messe est la sortie de la semaine ; c'est un moment très important pour lequel elle a plaisir à s'habiller, se faire belle.
Arrivés en bas du parvis, la vieille dame me demande de bien vouloir l'accompagner jusqu'à l'intérieur de l'église. Elle prétexte avoir mal aux reins et craint de glisser sur les marches. Je lui offre galamment mon bras et l'accompagne jusque dans l'édifice. Je sens qu'elle est fière de me donner le bras. Puis elle se penche vers moi et me dit : "C'est vraiment gentil de m'emmener jusqu'ici, ça vous ennuie pas de rester avec moi pendant l'office ? Vous pourriez m'aider à aller jusqu'à l'autel pour prendre la communion." Je sais qu'elle exagère, mais n'ai pas le courage de lui refuser.
Pendant une heure, je vais me lever, m'asseoir, me relever et me rasseoir à nouveau, bref, m'ennuyer.
Puis, La musique de l'orgue me prend aux tripes. Je ne connais rien à la musique religieuse, mais le son de cet instrument m'émeut profondément. Puis, c'est toute l'assemblée qui chante. Moi qui n'ai jamais rien écouté lorsqu'il a fallu assister à des cérémonies, j'ai soudain envie de prêter attention à l'office. Je mettrai ce que cette écoute m'aura apporté sur le compte de la culture générale.
Puis j'accompagne gentiment la voisine à la communion. Si mon entourage me voyait ! J'ai presque honte de me perdre dans la foule des fidèles, mais sans mon aide cette pauvre vieille dame ne pourrait pas prendre son hostie, chose si importante pour elle.
A la sortie de la messe, je l'accompagne lentement jusqu'à la voiture, et au moment de descendre l'escalier du parvis, elle se met à hurler de douleur. Elle ne tient plus debout. Je suis obligé de l'allonger par terre et de faire venir du secours pour la faire transporter à l'hôpital.
Je rentre à la maison pour prévenir ses enfants. Ces derniers habitent à des kilomètres et ne seront pas là avant ce soir tard ou demain. Après les avoir prévenus, je retourne à l'hôpital pour ne pas la laisser seule. Ma venue dans la chambre, semble être un événement.



#336671 Il Me Manque...

Posted by D.GOLL on 23 July 2006 - 11:12 PM in Salon de publication principal

La maladresse ainsi que le vide générés par la solitude sont très habilement décrits

Cordialement

D. GOLL