Mélodie En Sous-sol
Started by Ariel, Mar 01 2006 12:50 PM
11 replies to this topic
#1
Posted 01 March 2006 - 12:50 PM
Mélodie en sous-sol
On dit qu'elle sifflait aux oreilles d'Orphée
Des images aux épaules larges
Où la mémoire se revit tant et tant
Passant les lignes au papier de verre
Sur mes pattes devenues d'insecte.
L'araignée file sa folie douce,
Plafond bas - Fragile- Sens dessous le haut.
Dis-moi le vent où souffles-tu ce grain
Aux sables déboussolés
Décalé, il cherche
Quelle heure est-il, au pôle ?
Les temps sont à de dures heures
Suspendant les sangs sous leur garrot
La veine montre sa voie à l'aiguille
Goutte à goutte, transpirée d'elle
Sur les niveaux qui dégringolent
A s'en laisser coudre les doigts nains
D'un fil blanc sur pages-neige
Craquent les boisages d'une galerie
Noire
Aux peaux de poussières moites
Sur ces marbres éteints de houille
Paraît-il que les calcaires aux visages de poudre
Crient dans le creux de l'aven
Comme une parole si vite effacée :
Où est la résurgence ?
J'entends un bruit de cheville lourde
Qui volait pour toi à flanc de montagne.
Il y a tant de désespérances à perdre.
" Faut-il ?"
A en plonger dans le silence, emporté
Disparu d’y répondre à l’attente
Qui déjà s’y mire et s’y baigne …
Et les ongles en veulent à la pierre
Comme si elle cachait la réponse d'une autre main
Quelques poussières plus loin
Et toi qui sais …
(septembre 2003)
On dit qu'elle sifflait aux oreilles d'Orphée
Des images aux épaules larges
Où la mémoire se revit tant et tant
Passant les lignes au papier de verre
Sur mes pattes devenues d'insecte.
L'araignée file sa folie douce,
Plafond bas - Fragile- Sens dessous le haut.
Dis-moi le vent où souffles-tu ce grain
Aux sables déboussolés
Décalé, il cherche
Quelle heure est-il, au pôle ?
Les temps sont à de dures heures
Suspendant les sangs sous leur garrot
La veine montre sa voie à l'aiguille
Goutte à goutte, transpirée d'elle
Sur les niveaux qui dégringolent
A s'en laisser coudre les doigts nains
D'un fil blanc sur pages-neige
Craquent les boisages d'une galerie
Noire
Aux peaux de poussières moites
Sur ces marbres éteints de houille
Paraît-il que les calcaires aux visages de poudre
Crient dans le creux de l'aven
Comme une parole si vite effacée :
Où est la résurgence ?
J'entends un bruit de cheville lourde
Qui volait pour toi à flanc de montagne.
Il y a tant de désespérances à perdre.
" Faut-il ?"
A en plonger dans le silence, emporté
Disparu d’y répondre à l’attente
Qui déjà s’y mire et s’y baigne …
Et les ongles en veulent à la pierre
Comme si elle cachait la réponse d'une autre main
Quelques poussières plus loin
Et toi qui sais …
(septembre 2003)
#2
Posted 01 March 2006 - 01:40 PM
Toujours ce même plaisir à te lire
Tu te fais rare
Bien à toi
Tu te fais rare
Bien à toi
#3
Posted 01 March 2006 - 01:48 PM
toujours agréable de te lire.
Amitiés
bohémia
Amitiés
bohémia
#4
Posted 01 March 2006 - 01:52 PM
Superbe...de mots et d'images !
#5
Posted 01 March 2006 - 02:03 PM
Rare, dis-tu ...
- Mais tu n'imagines pas mon assiduité ... !
J'ai ressorti ce texte après avoir lu "Pliures"
Jorge-Luis Borges dit que la métaphore du fleuve et du temps est une des seules qui s'imposent
- il dit ça beaucoup mieux que moi, et avec beaucoup plus de pertinence.
En lisant ton texte, j'ai voulu imaginer, comme tu sembles le faire par les dernières lignes,
ce trajet détourné, un contre-courant, une lutte, une résistance
- j'adore les guerres perdues d'avance, et ces batailles qu'on remporte ...
et je me suis souvenu de cet ancien "Où est la résurgence ?".
Mais dans la métaphore du fleuve, l'image que je préfère tient à la tresse des courants...
- Mais tu n'imagines pas mon assiduité ... !
J'ai ressorti ce texte après avoir lu "Pliures"
Jorge-Luis Borges dit que la métaphore du fleuve et du temps est une des seules qui s'imposent
- il dit ça beaucoup mieux que moi, et avec beaucoup plus de pertinence.
En lisant ton texte, j'ai voulu imaginer, comme tu sembles le faire par les dernières lignes,
ce trajet détourné, un contre-courant, une lutte, une résistance
- j'adore les guerres perdues d'avance, et ces batailles qu'on remporte ...
et je me suis souvenu de cet ancien "Où est la résurgence ?".
Mais dans la métaphore du fleuve, l'image que je préfère tient à la tresse des courants...
#6
Posted 01 March 2006 - 03:03 PM
Je garde toujours quelque chose de tes textes, une envie d'aller à la rencontre de, de comprendre l'humain ou l'inhumain, de laisser des liens se tisser entre les mots, les évènements, les émotions, les sens. Richesse de tes textes.
#7
Posted 01 March 2006 - 03:57 PM
Je lisai il y a quelques jours, ailleurs, un texte très beau, très noir, très désespéré.
Je me suis dit de cette écriture qu'elle était inhumainement humaine.
Et je me demande si l'inhumanité n'est pas un privilège de l'humanité.
- animal avec lequel j'aime garder un commerce bienveillant,
mais ce n'est pas le même qu'avec les autres .........
Je me suis dit de cette écriture qu'elle était inhumainement humaine.
Et je me demande si l'inhumanité n'est pas un privilège de l'humanité.
- animal avec lequel j'aime garder un commerce bienveillant,
mais ce n'est pas le même qu'avec les autres .........
#8
Posted 01 March 2006 - 04:07 PM
Je te découvre... Avec un plaisir que je ne dissimulerai pas !
J'ai vraiment aimé ce "vieux" texte
Amitiés
Pascale
J'ai vraiment aimé ce "vieux" texte
Amitiés
Pascale
#9
Posted 03 March 2006 - 11:42 PM
Plusieurs lectures...
Une suspension, un espace restreint, puis ouvert, une voie, un filet, quelque chose qui reste dans la voix, la tienne, la mienne, lorsqu'elles se perdent dans l'écho de tes mots, quelques poussières plus loin... (j'adore cette phrase...) Ariel, un grand merci pour tes textes.
balila
Une suspension, un espace restreint, puis ouvert, une voie, un filet, quelque chose qui reste dans la voix, la tienne, la mienne, lorsqu'elles se perdent dans l'écho de tes mots, quelques poussières plus loin... (j'adore cette phrase...) Ariel, un grand merci pour tes textes.
balila
#10
Posted 04 March 2006 - 12:12 AM
c'est un texte riche
#11
Posted 15 July 2006 - 03:57 PM
SOUVENIRS POETIQUES
#12
Posted 15 July 2006 - 10:34 PM
Je ne dirai rien de plus que ce que j'ai déjà écrit, mais quel plaisir ce fut de le relire.
Merci Eden !
balila
Merci Eden !
balila
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