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En attendant Corto...


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#1 Pascal9

Pascal9

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Posted 05 June 2005 - 06:32 PM

En attendant, Corto…



Port Arthur…

En claquant la porte vermeille…
Longue presqu'île du Lio-tung
Je songe, nostalgique à ses soeurs soleils
Lu-Shun… Lu-Shun…
A ces déesses, les prêtresses d’ailleurs
Pourvoyeuses d’oubli…
A cet endroit humide et sombre où la fleur de sommeil
Fait voyager sur une natte
Dans la fumée de velours sale
Elle…
Wee-Lee Song, de Shanghai
Larmes salées pour la ballade…

Le ciel frissonnera peut-être sur les marins désenchantés,
Vers les lointains de Mandchourie
Je sais que jamais, jamais, je ne reviendrai…
C’est un siècle de fer qui commence et le feu commence à gagner.

Cargaisons de métal sous pavillon de complaisance.
Fusils Springfield contre indulgences…

Au large de la mer de Bismarck…

Pandora est longue et féline
Sur le pont du catamaran
Filles de safran qu’on imagine
Prenant le thé Hôtel Bellerive, conversations nonchalantes…
Lin froissé… ombrelles blanches…
Jamais, je ne regarde en arrière
Elle sait que je suis déjà parti
Pandora souhaiterait autre chose… Ou quelqu’un…
Amarrer son destin en remorque, en partance vers demain.
Elle ne me demande rien
Et je ne suis pas curieux…
On quitte parfois la table
Avec un maître atout en main… Trois reines et trois couleurs…
Pandora Groovesnore… Les patios de Bougainville…
Une odeur de jasmin…



Le ciel frissonnera peut-être sur les pontons désertés
Vers les hauts fonds des Salomon
Je sais que jamais, jamais, je ne reviendrai…
C’est un siècle de fer qui commence et le feu commence à gagner.

Cargaisons de métal sous pavillon de complaisance.
Fusils Springfield contre indulgences


Pont du Rialto…

En quittant la chambre diaphane
Palazzo Camerlenghi
Je pense à son ventre corail
Louise… Louise…
L’émigrée polonaise, la Belle de Milan
Cambrée sous les lambris, les lustres de dentelle
Le tango est un cri d’amour sur l’infini
J’emporte dans les yeux
Les heures de soie… les volutes d’un cigare…
Louise Brookszowic, la belle de Milan…
J’entends dans le lointain les cris du carnaval…

Le ciel frissonnera peut-être sur les canaux désenchantés,
Vers les rivages de la lagune
Je sais que jamais, jamais, je ne reviendrai…
C’est un siècle de fer qui commence et le feu commence à gagner.

Cargaisons de métal sous pavillon de complaisance.
Fusils Springfield contre indulgences…




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