Le tremblement qui nous
Taraude l’estomac
Ressemble aux spasmes de la faim
Mais quelque chose d’autre s’obstine
A grincer sur l’ardoise matinale
En réalité l’angoisse est cuite à point
Une brûlure nous racle la peau
Elle se retrousse toute seule
Dans notre sac de nerfs
La fureur de vivre accumule les braises
Un urgent besoin de vitesse
Le cri presque étouffé
Se jette de lui-même par-dessus bord
L’immobilisme silencieux
Prend ses racines dans la rouille
De notre corps
Les soupirs sont comprimés
À l’intérieur de nous
Nous ne briserons pas la surface
Maintenant solide
La vase est gelée
Au fond de l’océan
L’ancre et l’eau sont indiscernables
Tout est noir
Le sang se repose dans le passage étroit
De la gorge et notre cri
Se mutine involontairement.
un poème
Started by peltador, Oct 10 2005 04:41 PM
5 replies to this topic
#1
Posted 10 October 2005 - 04:41 PM
#2
Posted 10 October 2005 - 05:45 PM
Beaucoup aimé ton texte Nicolas
amitiés
Bohémia
amitiés
Bohémia
#3
Posted 12 October 2005 - 06:09 PM
Très peu de temps à regarder
mais le vertige saute aux yeux
Des vagues trop chaudes montent derrière
le front
envahissent la vue
la fumée s’arrache la tête
et jette des braises
le poivre incandescent palpite
au centre de la rétine
Les larmes se déversent
quand je tourne le dos
et des pans entiers de sol
s’effondrent
sous mon pas retenu par les flammes.
mais le vertige saute aux yeux
Des vagues trop chaudes montent derrière
le front
envahissent la vue
la fumée s’arrache la tête
et jette des braises
le poivre incandescent palpite
au centre de la rétine
Les larmes se déversent
quand je tourne le dos
et des pans entiers de sol
s’effondrent
sous mon pas retenu par les flammes.
#4
Posted 13 October 2005 - 05:38 PM
Si peu suffirait pour garder la tête
hors du monde
mais comme une poule effrayée
on se cabre sur le sol
et on écarte nos ailes tout en
rentrant le cou
avec le temps peut-être
que nous prendrons le goût du risque
pour quelques plumes
c’est si dommage d’être lâche
à ce point et
de continuer malgré tout,
dans son bain de goudron,
à s’engraisser la conscience.
hors du monde
mais comme une poule effrayée
on se cabre sur le sol
et on écarte nos ailes tout en
rentrant le cou
avec le temps peut-être
que nous prendrons le goût du risque
pour quelques plumes
c’est si dommage d’être lâche
à ce point et
de continuer malgré tout,
dans son bain de goudron,
à s’engraisser la conscience.
#5
Posted 13 October 2005 - 05:42 PM
J'ai beaucoup aimé.
Lanscinant..
Entraînant..
Amitié
Hauteur
Lanscinant..
Entraînant..
Amitié
Hauteur
#6
Posted 14 October 2005 - 07:33 PM
Très beau texte, dont les fortes expressions révèlent l'intensité de la lutte entre le désir et l'interdit, laquelle prend pour arme l'angoisse.
Amitiés
Erre
Amitiés
Erre
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users