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#359372 Le Clochard Et L'écrivain

Posted by INFONTE on 26 November 2006 - 02:03 PM in Salon de publication principal

Non, cela ne m'a pas parlé ...
Ce fut un vif regret.
Quand on s'éloigne de soi, est-ce pour autant qu'on se rapproche des autres ?



#357111 Hypocras

Posted by INFONTE on 13 November 2006 - 08:56 AM in Salon de publication principal

Villerouge Termenés, l'hypocras dans un pichet de terre et une tranche de pain en guise d'assiette, une rivière coule en contrebas, un repas au Moyen Age dans une grande salle où trône une armure brillante ...
Ah! l'hypocras ...



#353062 Princesse

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 01:22 PM in Salon de publication principal

Citation (faith_mistrust @ Oct 22 2006, 12:04 AM) <{POST_SNAPBACK}>

Et tu sais bien que souffrir, c’est mourir petit à petit
Peut-être que mourir, tu n’en as pas l’envie
Mais souffrir pas plus, tu voudrais sourire à la vie
Alors souris à la mort, elle est là, souris...
               Regarde par la fenêtre : le ciel conduit au paradis...
Et quand ta mère entrera, tu te seras enfuie...
Déploie tes ailes aux plumes blanches
Vole, Princesse, ton cœur n’est pas étanche
               Princesse, n’oublie pas que tu es libre
Princesse, chacun est libre de ne plus vouloir survivre.


Tous les poèmes sont à lire ?
Par qui ?
Par les enfants martyrs dont parle ce texte ?
Non, décidément, non ...
Je refuse de comprendre ce texte, d'en suivre le fil, d'en accepter la conclusion et toute l'ambiguité morbide.
Je l'ai lu, relu, relu à nouveau.
Je n'y vois qu'une apologie.
Je refuse de comprendre ce texte.
Que nous dit l'auteur de ce texte ? Qu'il faudrait que les enfants martyr n'oublient pas qu'ils sont libres parce que libres de se donner la mort ?
NON ! Ils sont libres de refuser de souffrir parce que PERSONNE n'a le droit de les faire souffrir.
NON ! Ils sont libres de vivre et de vivre SANS SOUFFRIR !
J'accepte d'entendre que ma lecture est fausse et que je me suis trompé (il faudra me le démontrer ) car
Oui, décidément, oui,
Je dénonce de tels textes.
Tous les poèmes sont à lire ?
Conseilleriez-vous à un enfant martyr de lire celui-ci ?

Ci-dessus, j'ai laissé in extenso ma première réaction.
Et puis j'ai vu dans les éléments que vous avez communiqués dans votre fiche que vous, rédactrice de ce texte, êtes une trés jeune fille.
Je ne vous connais pas, je ne connais pas votre vie, ni ce qui vous pousse à écrire ainsi.
Mais rien dans ce texte ne peut valoir pour vous ni pour personne.
On écrit pour soi, on écrit pour les autres aussi.
Si vous même avez souffert, je vous le dis : LA VIE VAUT D'ETRE VECUE.
Parlez, parlez en autour de vous, dénoncez si vous souffrez.
Il s'en trouvera toujours, comme moi, pour refuser cette souffrance et vous aider.
Mais n'acceptez pas de subir.
Les bourreaux doivent perdre et les victimes doivent cesser de souffrir.
On ne peut, on ne devrait pas tenir d'autres discours.
Et comprenez moi bien : c'est le texte que je ne peux accepter, pas le droit de son auteur à s'exprimer.



#353052 Interlude De Soie

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 11:07 AM in Salon de publication principal

Je l'écoutais parler.
Mon esprit ne battait pas la campagne.
Le dernier arbre du quartier était mort d'un chancre l'automne dernier.
J'étais assis à mon bureau.
Je l'écoutais parler.
Je lui avais offert un siège sans pourtant l'inviter.
Le dernier invité de mon carnet avait été rayé de la liste l'hiver dernier.
Je traçais des signes sur un papier.
Je l'écoutais parler.
J'avais admiré le galbe de ses jambes sans vraiment regarder.
La dernière femme que j'avais aimée, je l'avais oubliée au printemps dernier.
Je regardais par la fenêtre.
Je l'écoutais parler.
Je l'avais retenue à dîner ce soir pour la goûter un peu cette nuit.
La dernière étoile que j'avais vu briller était morte l'été dernier.
J'embrassai ses lèvres.
Que voulait-elle me dire ?
Je la raccompagnai sans lui rendre le sourire qu'elle m'avait adressé.
La dernière minute de liberté était soufflée pour ma journée.
Je saluai mes nouveaux invités, deux hommes, gris.
Ceux-là, je les écouterai.
Ma journée reprenait.



#353050 Avant La Fête.

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 10:43 AM in Salon de publication principal

Le coup de théâtre doit surprendre aprés le coup de feu ...
Les fêtes de village. Ahlala, disait feu Jean Poiret ...



#353047 Pour Une Princesse Défunte

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 10:35 AM in Salon de publication principal

Sans ponctuer, on laisse couler la litanie, à mi-voix.
Le silence s'infiltre et caresse.
L'art devient timide et ce qui est fragile prend de l'aplomb.
Il faut murmurer certains textes et les entendre murmurés.



#353046 J'avais Une Feuille...

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 10:31 AM in Salon de publication principal

Le dessin ne peut pas tout représenter.
Sous la couleur, le sfumato trace aussi des contours.
Une vision du monde se dessine mais ce n'est pas un dessin.
Ecrire l'impression à l'instant.
Pour un soleil levant ...



#353045 Les Mains Des Esclaves

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 10:26 AM in Salon de publication principal

Les interstices dans l'écriture sont-ils encore de l'écriture ?
Je crains que non si le sacré demeure une enclave dans le profane de notre monde.
L'onirisme ne peut envahir le réel. Le monde n'est pas un songe, ce que parfois je regrette.
L'écriture ne peut se relâcher, sinon je préfère qu'elle s'efface.



#353043 Déviance

Posted by INFONTE on 22 October 2006 - 10:18 AM in Salon de publication principal

Madame, votre voix est belle et précieuse.
Que vos crimes même imparfaits vous soient remis
Et que l'on jette les pierres au fossé.



#347598 Une Bulle De Savon

Posted by INFONTE on 02 October 2006 - 08:28 AM in Salon de publication principal

Te souviendras-tu, mon ange, de la douceur du monde ?
Non, je n'y pensais pas.
Et puis j'ai retrouvé ta lettre, dans un tiroir, oubliée.
J'en tenais le carton par le pli. Je l'ai ouvert.
L'espace s'est épanoui, dans un froissement, en corolle.
Je sentais ta tête sur mon épaule.
Nous devions partir, disais-tu, à l'assaut des gondoles...
Des boutiques de la planète
Et faire défiler les armées sur des talons aiguilles.
Tu riais.
Je ne te comprenais pas.
Aurais-je pu t'aimer davantage ?
Ma bulle de savon qu'irisaient les feux du bel été.
Nous marchions dans les rues de Saint Rémy.
De jour, de nuit, à l'heure des siestes,
Le village tournait en rond entre ses places carrées.
Tu sentais les lavandes.
L'air délavait des aquarelles pour touristes.
Le ventre des maisons retenait la fraîcheur de pénombres claires.
La vie filait sur des lenteurs de ruisseau.
Tu dansais pour moi des rondes de Salomé dans des robes brodées.
Les glaces avaient un goût acide.
On écoutait le bruit des festivals et le chant des cigales.
Aurais-je pu t'aimer davantage ?
Tes larmes ont coulé sur tes joues, le jour du départ.
Tu me souriais, en reniflant.
Jamais tu ne fus si belle.
Tu as glissé un petit carton dans le creux de ma main et posé un baiser sur mes lèvres.
Tout était encore possible.
Un jeune-fille est passée, avec des grâces de méduse, amazone de sa bicyclette.
Je crains t'avoir oubliée et d'oublier ton mot dans mes papiers.
When the night has come ... Percy Sledge pleurait sous la lune.
Mon chéri ?
Euh, oui ...
A quoi penses-tu ? Tout va bien ? Tu as un drôle d'air.
Je t'ai regardée. Tu n'étais plus là.
Tout va bien ?
Oui, oui, tout va bien. Je ne pensais à rien.
Et puis j'ai souri en jetant la petite lettre dans une corbeille.
En fait, non, je me rappelais la douceur du monde.
Je t'en prie, mon ange, nous allons être en retard.



#346112 Portrait De Femme.

Posted by INFONTE on 26 September 2006 - 07:36 AM in Salon de publication principal

La femme : terra incognita ?
Je ne sais pas, je crois connaître tellement les femmes, leurs doutes et leurs contradictions.
Depuis 100 ans, on croit même que les relations sont biaisées dés le départ dans la relation à la mère.
Trés beau sujet en effet digne d'un traitement à la Légende des Siècles car c'est une épopée qui reste à écrire.
Peut-être serez vous celle là qui l'écrira ...
Et si une femme écrivait avec la voix d'un homme, depuis l'oeil d'un homme ? A vous de voir, d'étudier peut-être cette piste.
Bonne chance à vous ( car il vous en faudra ).



#345467 Clairière De Nuit

Posted by INFONTE on 22 September 2006 - 12:42 PM in Salon de publication principal

Que dire ?
Sinon que j'ai aimé votre lecture.
Seule critique, mais quelle critique.
Amitiés



#344595 Clairière De Nuit

Posted by INFONTE on 17 September 2006 - 09:33 AM in Salon de publication principal

Le lac arrondit son dos de plomb dans des reflets d'argent.
Le frais coule sur mon visage. Je le respire.
J'allume une cigarette dans la lampe de mes mains.
Je respire à nouveau des odeurs de tabac, de fougère, de terre, de sueur.
J'essuie mon visage qui ruisselle. La marche m'a épuisé.
Je défais ma veste de serge.
Sous mon creux d'arbres, j'arrondis un siège de buissons dans des frottements d'herbes et de toile.
Je ferme les yeux. La sueur sèche par plaques de froid.
J'étends mes jambes sans plus d'effort, sans le poids de mon corps, adossé.
Les alentours écoutent mon silence revenu, à l'affût d'un geste.
J'épie les alentours, à l'écoute du moindre silence.
L'espace s'étire en tension aux limites de l'audible.
Le temps se compacte et tente de rétrécir le paysage.
Les gyroscopes reprennent leurs assiettes, le monde rentre dans ses abscisses et ordonnées.
Ma respiration se tasse.
Je mâche une pate de protéines, je goûte un peu d'eau.
J'expire ma fatigue.  
Face à moi, le ciel se délave de nuit. La sépia du pays s'exsude avec lenteur.
Je veux penser à Brahms, j'exhume Bach.
C'est ainsi. J'en souris.
Je marmonne un bout de Légende des Siècles et je crache par terre.
J'exporte ma civilisation, je trimballe ma culture pour rien ni personne, en bandouillère, même pas pour moi, parce qu'elle me colle aux basques, parce qu'elle est chez moi, parce que chez moi c'est aussi cette sauvagerie des bois même si je l'oublie.
Ma solitude est le bonheur de l'égoïsme.
Et là, dans le premier chant du rossignol, je les vois.
Avec des délicatesses de ballerines, sur la pointe de leurs ongles, des daims déroulent une procession.
Leurs têtes balancent dans le largo de sa cadence.
Les épaules de muscles ont des mollesses de fourrure, les bousculades ont aussi des douceurs.
Le groupe s'arrête dans un créneau de lumière grise pour boire à la lune.
Leurs yeux vides s'emplissent de ciel.
Un petit dévale jusqu'à l'eau du ruisseau. Il boit.
Ma cigarette est morte dans la brûlure de mes doigts.
Je me chante une mélodie hongroise de Schubert.  
Un crayon HB en main, je griffe la page de mon carnet de silhouettes rupestres, mes yeux à l'hypnotisme de mon tableau de nature.
Je tourne une feuille.
Le groupe s'agite, les cous tendus vers mon abri. Le vieux daim virevolte avec calme et remonte la pente du sous-bois. Le groupe lui obéit. Il disparait dans la futaie qui s'éclaire, il oublie le petit.
Dans sa goutte d'instant, il frissonne puis cavale sur la trace des autres.
Le rossignol lance sa dernière trille.
La clairière s'empourpre d'un sang orange, froid, horizontal et qui peu à peu se réchauffe à l'oblique.
Je me redresse.
Je referme mon carnet.
Je m'appuie aux troncs des arbres et je désescalade ma pente des bois.
J'arrive sur un chemin de terre qui comme toutes les rivières se jette dans la mer.
Je m'amuse encore.
Je vais importer cette sauvagerie, je vais la trimballer toute la journée pour rien ni personne, dans mon carnet, même pas pour moi, parce que le carnet restera fermé, parce qu'il sera sur le coin de mon bureau, parce que chez moi c'est aussi cette sauvagerie des bois et que je ne veux pas l'oublier.
Les mains dans les poches, je sifflote Albeniz.
Pour l'éternité, Roderic Diaz de Bivar galopera sur un cheval fou.



#344289 La Poésie. Qu'est Ce Que C'est ?

Posted by INFONTE on 15 September 2006 - 12:42 PM in Salon de publication principal

Non plus, là encore je ne partage pas.
L'absence de style, c'est encore du style.
Enfin le style. On peut dire l'art, la manière, la façon ...
Autant de mots pour dire le cousu main, la griffe, la signature.
La forme est un exercice et l'exercice n'est pas un carcan.
On ne se libére pas de la mollesse, on s'en débarasse.
Vous avez du style.
Continuez, en forme ou sans.



#344285 La Piqure.

Posted by INFONTE on 15 September 2006 - 12:36 PM in Salon de publication principal

Je regrette le sourire machiavélique. Sardonique, sadique, cynique, stupide, de brute, même un sourire vide : pourquoi pas ?
Mais pas machiavélique.
Non, maître Nicola dans une série B ...
Non, vraiment.
D'une maniére générale, sans adjectifs, épithétes ou attributs, c'est mieux.
Votre texte, quoique visiblement moins réfléchi que les précédents, a cette tension qui me plaît, qui me plaît beaucoup. Une écriture d'action, sans fioritures.



#343566 Sur Le Lit

Posted by INFONTE on 11 September 2006 - 12:57 PM in Salon de publication principal

Non, je ne pense pas qu'il s'agisse là de solitude.
Je lis l'infidélité dans ce texte.
Le péché en pensée que permet l'horreur de l'ailleurs qu'est le péché en action.
Et de péché, il ne s'agit pas ici de jugement moral ou religieux, simplement d'une référence culturelle.
Cette femme se replie sur elle-même.
Elle s'anesthésie au réel en phantasmant le péché, c'est à dire en le refusant dans les faits.
L'amant n'existe peut-être pas. Il n'est même pas virtuel car il ne sera jamais.
Cette femme veut maîtriser sa vie, jusqu'au bout. Elle refuse l'aventure. Elle a peur.
Quand je parlais d'infidélité, il ne s'agit pas de celle au serment échangé, à la parole donnée.
Le monde n'est qu'apparences et trahisons. Un adulte éduqué le sait.
La pire des infidélités n'est-ce pas se mentir à soi-même ?
Elle n'aime plus. Mais qui pourrait-elle aimer ? Car elle ne s'aime pas elle-même, ou plutôt elle n'aime plus cette image qu'elle a d'elle même, que son mari lui renvoie, que sa vie lui reflète.
Cette infidélité à soi-même est la pire.
Elle empêche de vivre.
Le rêve n'est plus une anticipation ou une évasion. C'est une fuite à force de lassitude.
Cette infidélité à soi-même est le vrai péché, au sens moral du terme.
Sois toi-même. Voilà ce que j'ai envie de dire à cette femme lorsque je lis ce texte.

Corinne, votre texte est ciselé avec, ce qui est rare, une grande modestie.
Par une somme minimale de mots du quotidien, il dit par des silences, en creux, la douleur et la vérité d'une vie.
Vous avez du talent, beaucoup de talent.



#342762 Symptômes

Posted by INFONTE on 07 September 2006 - 09:25 AM in Salon de publication principal

Du talent ?
Vous en avez les symptomes.
Ne guérissez. Cultivez votre maladie.
Vos pointillés sont des volumes.



#342761 … Dont On Fait Les Violons

Posted by INFONTE on 07 September 2006 - 09:23 AM in Salon de publication principal

Le pinceau glisse et ne se relève.
Le trait est attentif au fil.
La main est douce et aime.
La beauté est dans le regard qui se pose et la délicatesse du sourire qui se dessine.
La retenue est un art, une politesse au monde.
Belle cérémonie du thé.
J'ai vibré.



#342338 Point Sublime

Posted by INFONTE on 05 September 2006 - 03:10 PM in Salon de publication principal

J'étais seul et elle est venue à moi.
J'étais triste, elle m'a souri.
Je parlais aux ombres, elle m'a écouté.
J'avais abandonné, elle m'a pris la main.
La force à l'homme, l'esprit à la femme.
Qu'est ce que la force sans esprit ?
De la brutalité, de la sauvagerie, du désespoir.
J'étais seul, elle est venue à moi.
Peut-on imaginer la fatigue de l'attente ?
J'aime quand elle me sourit avec son petit air.
Peut-être ai-je ramassé le panier.



#342307 Point Sublime

Posted by INFONTE on 05 September 2006 - 10:13 AM in Salon de publication principal

L'ombre s'étire, immense, voile d'air et de nuit légère.
Je marche dans une allée, des pins, des chataîgniers, des souvenirs.
Mon pas s'allège d'une syncope.
La perspective fuit vers l'horizon tenu dans un point.
Je plisse les yeux. Je respire le souffle de la futaie.
Le monde a dû m'appartenir, ouais.
J'étais jeune, alors. Toi, aussi.
Dans le fossé cahote un ruisseau en petits morceaux de verre. La lune s'est levée et s'y reflète dans la tombée du jour.
Les graviers du chemin grincent en rythme.
Les fougères s'exhalent : c'est le premier jour des mondes.
L'ombre s'anime et se multiplie.
Des feux follets s'échappent des légendes.
Je t'aime.
Je cherche le dragon.
Mon coeur pourra-t-il tenir la cadence. Je t'aime et mon âme prend le tableau à l'aplomb.
Dans le creux de mes bras, je serai tes anneaux de Saturne.
Je ferme les yeux pour fixer les tiens sur l'écran bleu de mes paupières.
Dans ta pupille agrandie, je lis l'abandon de la confiance.
Je tuerai le dragon et je veux bien mourir.
M'aimeras-tu toujours ?
Tu es ma puissance, mon instant.
Je marche dans le noir qui est mon manteau, ma peau.
Dans la pénombre, sous mes cils mi-clos, un robe de lin se charbonne de gris.
Tes mains sont croisées sur ton ventre, mon trésor.
A tes pieds, des sandales. Dans tes cheveux de soie, un bandeau.
Je m'arrête.
Pourrais-je ainsi t'aimer toujours ?
Pourrais-je toujours t'aimer ainsi ?

A l'Occident, Osiris se meurt et entreprend sa traversée.
Nous ne lirons jamais le livre des morts car notre éternité est gagnée.
Nous serons à jamais ce couple adolescent, enfermé dans un point d'horizon.

Je m'enivre de la fraîcheur de tes cheveux. Ils sentent la pomme.
Je fais serment.
Nous reviendrons hanter ces lieux, vivants ou morts.
J'aurai tué le dragon.
Tu es mon amour.
Sur ta bouche, j'ai posé un baiser et d'un frisson je fus payé.
Avais-je déjà pleuré ?
Je souris car je m'abdique à mon trophée et mon trophée resplendit.

Et nos corps s'unissent au firmament d'un Occident où scintillent des carbones.



#342206 Le Capuccino

Posted by INFONTE on 04 September 2006 - 02:45 PM in Salon de publication principal

J'ai le souvenir d'un capuccino à 7h00 du matin, dans une des vialle qui donne sur la tour de Pise.
Matin d'été en Juillet.
La chaussée mouillée et la terrasse à peine sortie.
Le soleil glisse le long de la torre pendente.
Le garçon, tout ébourriffé dans son frac de cocher, me sert un petit capuccino dans son verre.
La mousse est aigre, presque séche, le cafe expresso, amer aussi.
J'ai avalé la mousse, un peu de café.
J'étais réveillé aprés une longue nuit de conduite, un arrêt à Menton et tous les tunnels jusqu'à Genova.
Un pigeon s'est envolé.
Je me suis dirigé vers la torre.
Les premiers touristes hésitaient.
J'ai repris la route.
On m'attendait à Rome.

Les souvenirs ne sont pas que dans les madeleines.
Je vous souhaite, je nous souhaite encore des petits matins à Pise et des cappucini.
Mon texte en écho au vôtre.
A bientôt.



#341176 Supplique En Sonnet

Posted by INFONTE on 29 August 2006 - 12:52 PM in Salon de publication principal

Cet écho m'a ému.
Vous m'avez ému,
Chère Corinne.



#340864 Nudo Dolente

Posted by INFONTE on 28 August 2006 - 10:37 AM in Salon de publication principal

Je vous ai lue.
Je reste ébloui.
Je pense à vous.



#340834 Supplique En Sonnet

Posted by INFONTE on 28 August 2006 - 09:36 AM in Salon de publication principal

Ainsi soit-elle et que sa main se glisse
Dans ma main, mes cheveux, mon âme. Sur mon coeur,
Repose sa nuque. A l'aplomb, en hauteur,
Filent mes sentiments qu'un souffle détisse.

Ainsi soit-elle et que sa bouche plisse,
En coins de satin, un baiser, une fleur.
Sans mon coeur qu'un cri arrache à sa douleur
Mon corps est une plaie, le goufre, l'abysse.

Mon amour, mon échec, mon écueil, mon amour ...
Est-ce donc maux sur mots que s'érige ma tour
Qui, de jours en nuits, de remords s'hérisse

Et de pleurs de rage, de regrets, de rancoeur.
Qu'à bout de ricochets, mon âme se lisse,
Si triste et calme, fauchée en plein bonheur.



#340369 Roissy-peretola Acte 1

Posted by INFONTE on 25 August 2006 - 04:07 PM in Salon de publication principal

Chère Corinne,
je vous embrasse. Vous m'avez ému.
Chers amis qui m'avait lu aussi,
je vous remercie.
C'est pour être lu, d'abord, que j'écris.