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L'hotel Aux Bords Du Vide


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#1 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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  • Parcours poétique:Depuis le "petit- rien" jusqu'au "Grand-Tout" mais je ne saurais pas vous en parler en 2 lignes

Posted 20 October 2006 - 09:16 PM

L'hôtel aux bords du vide

Une nuit que je dormais, je me réveillais dans un hôtel du néant que j’ai ensuite appelé l’hôtel aux bords du vide mais tout d’abord vous parler de ce lieu si près du néant.

C’est une grande tour où des fenêtres sans rideaux donnent sur un vide absolu et où il n’y a pas d’étoiles mais quelques flocons d’une vapeur d’eau qui se disperse au grès des hasards et où tous les paysages se réduisent à ce néant d’une obscurité sans une perspective autre que de voir à quelques distances incertaines des flocons de neige.

Les chambres sont désertes et nues avec des grooms qui ressemblent à des infirmiers d’un hôpital psychiatrique où seul le néant s’impose comme la seule logique de l’existence. Les fenêtres sont de grands carreaux de 1.2 m sur 90 centimètres et qui laissent fuir un léger courant d’air sur ce vide.

C’est l’antichambre de l’enfer où se retrouvent ceux qui ne croient plus en rien qu’en cette triste réalité d’une nuit éternelle et vide. Les hommes ne peuvent plus imaginer le soleil, la mer, la montagne les étoiles, le soleil et la nature. Ces hommes là n’ont pas encore perdu tous leurs espoirs même si leur univers est vide.

Il y a là les infirmiers ou les grooms ou encore des bourreaux qui leur font rencontrer d’autres hommes sans espoir et sans rêves. Ces hommes qui ne rêvent de rien et qui n’ont plus rien car rien ne vaut la peine de vivre. Ils sont déjà près du néant que représente cet univers si pauvre mais que dire de ses hommes qui y habitent sinon qu’ils n’ont plus de désirs plus de rêves et par-là même plus de soleil.

Je suis revenu de ce monde et comment l’ai-je donc quitté ?

C’est le sujet de cette histoire. Je remarquais que j’avais un poids normal qui correspond à celui que j’ai toujours eu, donc je n’étais pas dans un vaisseau spatial.

Je me suis dit qu’il y avait des hommes donc j’aimerais sans doute leur parler et moi qui suis un peu poète peut être leur reconstruirais-je leur univers !

Avec un soleil, des étoiles, le bruit de la mer et du vent. Si je vois un pauvre homme même dans l’antichambre de l’enfer, ce qu’est sans doute cet hôtel aux bords du vide, et je parlerais pour lui, et alors pour lui, je serais le magicien qui ré enchantera ses pensées, ses rêves et qui réensemencerait cet univers si près du néant.

Je pensais à des physiciens de mon époque qui me parlent de la fin de l’univers et de l’entropie toujours grandissante de cet univers, ils disaient que dans 100 milliards d’années ce bel univers en expansion sera aussi vide que le paysage de mon hôtel aux bords du vide…

Cet univers est si lointain dans le futur qu’il ne nous fait pas peur, j’ai entendu parler une dame de bonne moralité qui en apprenant que le soleil n’avait plus que pour 5 milliards d’années de vie possible dis un jour : J’avais peur parce que j’avais compris 5 millions d’années !

Pour nous tous à de telles échelles notre univers est éternel et parler de la fin de cet univers est si lointaine que nous n’avons pas conscience de l’entropie maximum de l’univers…

Les théories d’univers sont tellement floues que je me suis souvent dit qu’au bout d’un certain temps les calculs deviennent faux, les théoriciens du chaos ne parlent plus au de-là d’une erreur due aux conditions initiales puis les histoires de l’évolution future de l’univers sont si floue que l’hôtel aux bords du vide est plus de un mauvais rêve ou plus exactement un cauchemar dépressif qu’une possibilité si minime soit-elle.

Je pensais donc que cet univers était issu d ‘une hypothèse qui avait mal tourné.

Je trouvais alors que les physiciens avaient torts et que Dieu et les poètes peuvent mieux me parler de l’avenir de cet univers et je supposais que quelques parts dans cet univers il y avait encore une source d’espérance et d’infini dans cet univers fini. Je pensais à la création au sens le plus littéral quand Dieu dis : Que la lumière soit !

Et ce n’était pas de la foi mais cet univers était mort du manque d’espérance dans l’infini qui est…

Cet univers est-il non fini ? Donc croire à cet au-delà où la raison qui se transcende à travers la poésie, le néant n’existe pas car il y a toujours le souvenir des étoiles et de l’infini. Je me dis : Que j’aime à croire que rien n’est fini et que le présent continue toujours !

Et s’il y a la mémoire des étoiles Peut être alors !

Tout était dans ce peut-être et alors peut-être est-ce alors que je fis ?

Tout d’abords il n’y eut rien mais j’aperçus un jour une unique étoile dans cette nuit sans étoiles. J’en parlais alors à l’un de mes compagnons qui me demandait ce qu’étais ce lumignon falot dans les cristaux de glace et je lui demandais s’il n’avait jamais su ce qu’étais une étoile ?

Tout surpris, je vis que sa mémoire s’en souvenait.

Les infirmiers grooms me dirent de le laisser tranquille et que pouvait donc représenter pour lui cette petite lumière ?

A ceux-ci je leur répondit que j’ai souvenance d’un univers où il y avait des myriades de myriades de ces petites lumières. Ils me regardèrent avec un drôle d’air et un léger sourire qu’enfin un homme parmi tous les hommes se souviennent de cela.

Je leur parlais des étoiles. Il existe une étoile que l’on nomme soleil qui se lève tous les jours et qui réchauffe la terre et fait fondre la glace et donne vie à chaque choses.

L’homme sans étoile me dit : Tu as quelques choses de divin mon ami !

Je lui répondit que le soleil, même s’il était oublié, ne pouvait jamais dis paraître tout à fait et que si j’avais cette part divine en moi qu’il regarde cette petite lumière qu’il voyait aussi était une étoile.

Ce que j’appelais soleil étais aussi une étoile donc si cet homme sans étoiles avait un peu de foi en lui-même, il s’apercevrait qu’il avait connu cet univers dont je lui parlais.

Une génération spontanée se fit alors le soleil parut pour l’homme sans étoiles et l’hôtel aux bords du vide cessa d’exister Nos gardiens nous avaient libérés, je cessais de ne plus avoir d’ambition pour les avenirs Je me remis à espérer, désirer et rêver de la mer et des étoiles…

Totor Paris le 7 avril 2001




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