Peut-on se taire?
C’est entendu que le silence est difficile.
On peut cracher du sang
et des mots impératifs comme du sang
aux yeux de ceux qui rongent sa chair.
Mais à qui appartiennent les mots, qui a gâté
ces petits souffles de sens
en y laissant des empreintes de dents?
....tandis que le silence—l’espace
où une colombe se réfuse à la consolation,
où la grêle éveille les feuilles mortes d’un frêne,
un matin quand un enfant erre dans son sommeil
vers le monde sans brisure—
est-il possible que le silence soit mon silence?
Pourrais-je cacher du silence entre mes mains—
délicatement—comme la coquille d’oeuf d’une grive,
vidée et d’aucune pesanteur,
qu’a trouvée mon fils hier
dans un sous-bois ombreux.
En rêve,
il vient me montrer cette coquille,
toujours entière, cachée toute la nuit sur sa langue.
C’est le matin, et il ouvre la bouche.
Une Question Brisée
Started by glw, Oct 08 2006 05:12 PM
1 reply to this topic
#1
Posted 08 October 2006 - 05:12 PM
#2
Posted 08 October 2006 - 08:42 PM
Je vois trois coquilles dans ce poème :
"une colombe se refuse à la consolation"
"Pourrai-je cacher du silence entre mes mains" sans "s" à "pourrai" si, comme je le pense, il s'agit d'un futur et non d'un conditionnel
"la coquille d’œuf" (j'ai utilisé Word pour avoir la ligature o-e)
Sinon c'est impeccable ! Bonne soirée...
"une colombe se refuse à la consolation"
"Pourrai-je cacher du silence entre mes mains" sans "s" à "pourrai" si, comme je le pense, il s'agit d'un futur et non d'un conditionnel
"la coquille d’œuf" (j'ai utilisé Word pour avoir la ligature o-e)
Sinon c'est impeccable ! Bonne soirée...
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