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#363859 Le Crâne Fêlé

Posted by Pâturajantiantic on 21 December 2006 - 04:32 PM in Salon de publication principal

Tonnerre de mouches, les lèvres s’attouchent!

Tobias Jouchi zigzagua chèvrement, caramellement même, jusqu’à la fin de son propre monde de pilules et d’avachissement. Acidulées, ses multiples consciences mal entretenues flottèrent lestement tels les chants veloutés de shamans tropicaux. Il tenta de s’en façonner un pince-nez à la fin-de-siècle, mais échoua amèrement. Il en rit, c’est tout, éclatant comme une bulle de savon mal rasée.

Quand l’ovaire du papier prend feu, je m’en maquille les yeux creux. Où la tarte au riz attaque, j’anticipe et contre-claque. Le déclic de la gachette du fusil à l’humus oint les franges afghanes de maints altiers aéroplanes.

Oyez, oyez, oyez! Les reines se bouchent le nez!
Qu’aucun ne touche à leurs sales couches
Sous peine de s’effondrer!

J’arrive à une concentration de toitures vermoulues qui ricanent au contact de poulpes langoureux projetés en vibratos d’éternuement par une onde sournoise.

Guidon Porlavé, frère cadet de Tobias par adoption d’impertinence, brouta bruyamment des acrostiches sur les péniches printannières des sauts de ski en télémarque. Nous apprîmes soudainement le prix de la manufacture, de la mise en vente et de la publicité pour les machines à effacer les images (fermement mises en exposition à l’aide de squelettes de cacahuètes) de maladies infectieuses parues dans quelques films de science-fiction 1) argentins, 2) américains, 3) patibulaires et 4) océaniens.

J’entreposai deux trompettes fondues au kirsch dans mes entrailles estivales, et me promenai sur le parvis de l’isolement béat d’un quelconque sentier de sable de jardinets sauvagement abandonnés aux lunes cinglées, épatantes d’épices aromatiques maliennes.

Le cavalier blanc astique maintes lanternes zoomorphes de tous les maniaques des continents. Vanteurs de lynchage prestidigitateur atrophié plus vulve écartée égalent théâtre à purée. On en avale plein le caveau.

J’ai déjà vu ça dans une réclame, non mais dis-donc. Cesse de m’essuyer l’arthrite mimétique, vieux coco. Je l’aime bien comme ça, je veux hanter les couloirs de mes anciennes écoles avec l’ahurissement tintinnabulant des coups de massue de mes croisades intérieures. Jérusalem sombre sous mes pantoufles pendant que mon coeur dégèle dans des presq’nuages levantins. L’autobus haletant ne stoppe que très rarement dans ces parages, et là encore seulement pour reprendre son souffle.

On bâtit des ruines car on adore le jardinage. Le démolissage se fait à neuf, les chevelures magnétiques écrivent incessamment des soupes tièdes à l’orange.

On m’attache à d’énormes pistons en mousseline taupe hérissée de cure-dents soprano suant suant microscopes enduits de chauvesse veritable. Quelques clochettes vaudevilesques de canicule aphrodisiaque suivent une esplanade individualise, longée de photos d’arthroscopie: genoux épaules joints articulés roussis par le remords de liaisons illicites brahmanes-chameaux, pudeur en couic, arlequins prêts à se donner la vie, isolement de tractations arides singe-cowboy-concert de fourchettes à plumes. Ma tourterelle à brassiere de glace contemple l’impuissance du risotto fondu en mille sanglots O O vestiges le president des presidents n’est point plaisant. Vélo américain, vélo coquin et fourberie en poche.

Nous visitâmes un minuscule métier de contrefaçon dont les ondes flottèrent en striures de spaghettis phosphorescents, chatouillant follement les cils puérils d’une belle rondasse de blonde. Il faut que je réduise à present mon niveau d’anxiété – ainsi, je pourlèche la moelle de marrons confits aux tournures de style effrénées. Gargoulette, un mot comme tant d’autres. Mes poignets ne sont toxicomanes que de menottes comiques à la tu m’appelles Brochanzup.

On bite volontiers aux mottes crédules, joaillières méphistophéliques, sangsues à chiffon d’oignons obscènes d’émigration, le monde dérape. Et hop, nous revoici dans le syncrétisme Macchu-Picchu-à-la-pistache-barbe-de-bouc en baignoire à cristaux. On chasse l’élan à l’aide d’un pic en bronze et l’ironie de l’addition des salles de bain de Stamboul.

Un mariage se tricote sur un radeau d’alumettes enflées avec du vermouth, un brin d’encens et des hippocampes beaucoup trop grégaires. Le soleil rabougri engueule un saucisson gris au fond d’un tiroir.

Les sourds volumes de ma bibliothèque onirique puisent lourdement dans les boucles d’oreille de présentatrices survoltées. Si je parle au téléphone chinois, tous mes contextes pourraient bien disparaître, ce qui serait dommage. Et ainsi de suite. Je mets la peau à la ceinture d’une vague prophétie: 90% des hommes se noieront un jour dans du café turc et la tenture du clavecin des grottes pré-cambriennes offriront alors un vif sourire à l’épopée de la Pierre et du Sel. Elles s’entrelaçeront et formeront l’ossature nocturne de toutes les rives et des escarpements de la finitude. Plus tard, l’aurore forcera certains pays en voie de cassure à incinérer leurs menus paillassons de hurlements trop décents et ouste! Un gamin de moins et ploc! Flattons nos ambassadeurs et plinthe! Mensonges jusqu’au prochain crépuscule.

Ces jours-ci mon canari a rajeuni de cinq frêles chansonnettes et s’est aussitôt rendormi dans un dé à coudre que sont ses épaulettes de grasse mauviette parnassienne.

Les cités embaumées, disparates, ont les ongles noircies du bitume. Leur ADN est une langue poivrée qui fréquente les ruelles mal famées de boîtes de conserves, d’amidon éparpillé aux quatre vents et de coqueluches libertines.



#363067 Rêverie D’une Oraison Funèbre

Posted by Pâturajantiantic on 14 December 2006 - 01:03 PM in Salon de publication principal

Citation (Sebastian1980 @ Dec 11 2006, 10:28 PM) <{POST_SNAPBACK}>
J’avais rêvé le beau soleil
Et ses rayons sur les hauteurs
Qui vous réchauffe et qui vous veille
Quand au matin le corps se meurt.

Et pas la mort triste et sans âme
Ou femme, enfants, quelques amis
S’en vont pleurer leurs sèches larmes
Sur la dépouille d’un homme sans vie.

J’avais rêvé moi l’océan
Pour quand viendra l’heure dernière
Où corps et cœur foutent le camp
Pour le paradis, pour l’enfer.

Et pas la mort triste et sans âme
Ou femme, enfants, quelques amis
S’en vont pleurer leurs sèches larmes
Sur la dépouille d’un homme sans vie.

J’avais rêvé mais il est tard
Et le soleil s’est fait la male
Sur l’océan du désespoir
Au beau milieu d’une mer opale.

J’avais rêvé mais il est tard
Et le soleil s’est fait la male
Sur l’océan du désespoir
Au beau milieu d’une mer trop pâle.

C'est pas mal... j'ai l'impression de lire des paroles de Brel ou de Brassens.



#362853 In Furore

Posted by Pâturajantiantic on 13 December 2006 - 01:39 PM in Salon de publication principal

désolé



#362726 Les Loques De Lazare

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 05:49 PM in Le petit salon...

Transi par tant de souillure
Les années lui arrachent un râle grotesque
Le cinéma téléscopique projète sa vie
En de milliers de bulles rosâtres
D'où jaillissent des étincelles de lave.

Il s'aperçoit qu'il demeure
Tout-à-fait seul
Ses paupières se
Re
Ferment.

Dehors, le vent meut les feuilles chues;
Leurs parfums embaument l'extase de l'incertitude.

Le condamné, dérisoire et las, leur répond:
Caressez le sol, tortionnaires jaunies
Et revenez donc
Suite à tante de saisons, de révolutions
Et d'inanition
Revenez donc vêtir de vos loques moites
La conscience de cet agonisant.



#362717 Abbas, Abbas

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 04:46 PM in Le petit salon...

Citation (DJ-b. @ Dec 12 2006, 04:41 PM) <{POST_SNAPBACK}>
dis

ami

t'aurai

pas

tendance

à

un peu

publier

pe
ut

ê
tr
e
.
.
.
(mais j'mamuse)



#362716 Fable De L'écureuil Et De L'escargot

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 04:44 PM in Le petit salon...

Faut s'faire valoir, dit l'écureuil à l'escargot. Tiens, moi j'grimpe aux arbres, j'me fouille des trous, j'suis qu'une masse grouillante d'activité; j'fais l'amour aux p'tites le matin (et quelquefois l'après-midi), j'cogne, j'gratte' j'dévore et, repus, j'recommence. J'ai une existence bien définie, tu vois? Si j'suis pas en train d'courir ou d'fouiller, j'memaquille et m'empoupoune la queue pour le spectacle du soir. Plu-z-y-viennent, plu-z-y m'lancent à bouffer. Toi, c'que tu fais? Tu fais pipi dans les mains d'enfants. T'es un bon-à-rien... tu dis jamais rien... t'es nul. Tu viens de créer ta prop' contingence.

L'escargot, par son silence dédaigneux, enflamma l'esprit destructeur de l'écureuil qui en un élan enragé bondit vers sa mort sur l'autoroute embouteillée au lieu de partager l'herbe avec le triste mollusque.



#362714 Abbas, Abbas

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 04:36 PM in Le petit salon...

In
vo
Quer
Un
Es
Prit
Fam
i
lier
Qui
Tend
Le
Cou
A une
Pa
Role
De mes lèvres
N'est
Pas
Cho
Se
Facile

Il
Faut
E
Plu
Cher
Les
Cou
Ches
De la
MORT
Qui n
Ous

Pare
Et
L
Ui
tendre
Des
Or
Eilles
De
Char
Bon



#362712 Entre Deux Mondes

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 04:28 PM in Le petit salon...

J'enfilai un soir mes bottes
Et partis vers cette terre
Où gisent maintenant les hommes
Où se blottissent les chimères

Les poches vides me promenai-je
Rendant hommage aux anges
Dans cette forêt de pierre
Coupée du fil des âges

Surgit parfois,
Timidement,
Un monument étrange...

Pour une fillette un rose nounours
Une clef, une roue, une morne trompette
Et sous un saule tout en haillons
Un brave navire pour un garçon

Où tournait ma tête
Parurent dates, démarcations
De vies, de siècles, de souvenirs
Fragiles recoins, fluettes passions

Les heures, les jours, les mois passèrent
Ainsi que les saisons
Les neiges, les herbes, les feuilles trouvèrent
Leur lune et leur cloison

L'air devint plus jeune ici,
Le silence plus élégant
Et lorsqu'enfin je dus partir
Mon coeur cria
En larmoyant.



#362700 Cadavre Et Skis

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 02:30 PM in Salon de publication principal

Citation (Pachane @ Dec 12 2006, 01:41 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Tout schuussss.
Le cadavre sifflle 'A boire...'.

Dans toutes les pentes, il y a un cadavre qui trinque, c'est matter ma trique.
Le vent souffle débonnaire, le cadavre lui il aspire à un vide meilleur.

Encore une fois tout ça, c'est rien que de la logique.
Et puis le soir tombe, comme des us et des coutumes, et les us ça crée des liens.

Un petit chasse neige, tout le grandiloquent pète de toutes parts.
Des bruits incongrue brise le silence, on dirait un accouplement de bonhomme de neige.

Evidemement de là où on est, on voit que-dalle.
Le sifflement des pins fait penser au temps qui passe inexorablement.
Pfiou, fait pas chaud non? trouvé pas?
Et le relent d'alcool qui enflamme les passions, et le foie qui demande une règlementation.
Pioouuu, et dire qu'au Seychelles y a des gens qui sèche au Soleil.
Le cadavre pense, il formule des voeu, la nuit éclabousse le possible de son innénarable prestance.
La nuit tout les chats sont gris, voir verdâtres, evidemment de là où on est.....

Les étoiles apparaissent, c'est Cassiopée là-bas, regardez on voit la voie Lactée, et ça c'est....
Schblum...., ça c'est le rhum qui soigne les refroidissements mais ne peut rien contre les echauffements.

Le cadavre baigne dans le froid du jour.
Il coure après son ski.

Et hop, clopinant comme un loup démangé par l'espoir.
Il s'assied et culmine devant l'Arbre de Sa Vie.
Pachane YTTRJN.

Schblum Pioouu Schuussss! Touché! A mort les cadavres! J'aime bien...



#362696 Quatrains Grimoiriens

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 02:17 PM in Le petit salon...

Citation (Pachane @ Dec 12 2006, 02:14 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Ben, heu.
Et le paradis alors ?

Bien sûr, j'y crois...
Mais le relèvement est mille fois plus joyeux après l'écrasement initial.
En plus, c'est pour l'effet.



#362693 Quatrains Grimoiriens

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 02:11 PM in Le petit salon...

Nous commîmes ensembles tous les crimes de l'abîme
Nous mîmes au monde monstruaires vénéneux
Nous fondâmes Rome au Tibre car Eden détruisîmes
Nous bêlâmes en froids choeurs Hosanna en hauts lieux.

A tort négligeâmes-nous les violets nocturnes
A tort érigeâmes-nous muses de couleuvres en plastique
Au bonheur d'anges noirs épluchâmes noms taciturnes
Sur les nerfs du vrai Dieu tapâmes-nous, émétiques.

De féroces visions labourèrent près des fleuves
Des vestiges de regards à jamais introuvables
Des spirales d'animie sèche, blanche, immuable
Tâtèrent vainement le pouls de nos songes en étuve.



#362692 Réclamations

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 02:07 PM in Salon de publication principal

Constipation de l'imagination
Hallucinations
Foires à barbapapa sociopathes
Colique en alambic
Veuillez vous adresser
@n@tenmwa.com1q



#362689 Sageotte

Posted by Pâturajantiantic on 12 December 2006 - 02:05 PM in Salon de publication principal

L'éternuement des pastels
D'acolytes brinquebanlants
Sautille parmi les huîtres
Ficelées
A des hameçons d'ortie



#362541 Les Anciennes étoiles Paraclètes...

Posted by Pâturajantiantic on 11 December 2006 - 05:52 PM in Salon de publication principal

Les anciennes étoiles paraclètes de la combustion céleste, recroquevillées à présent- rétrécies en naines blanches … anfractueuses… mangeuses de cauchemars… ces anges négligés par l’errance des espaces décantent le vin déificateur en gouttelettes dans leurs pupilles refroidies, éloignées et léthargiques comme la poussière de l’indifférence de l’homme.

Toutes les pluies de la terre partagent leurs propres légendes moléculaires avec des récifs oubliés, primaires, réceptifs à l’appel de l’inconnu et aux plaines ensemencées d’ombres de faisceaux, éclatant des pâleurs eternelles. Ces montagnes caressées par la certitude de l’apesanteur s’investissent d’une allure bouillamment ludique, frissonant d’amour dans l’utérus palpitant de l’azur indomptable.



#362332 Genghis Khan à Toronto

Posted by Pâturajantiantic on 09 December 2006 - 09:39 PM in Le petit salon...

J'apprends la stérilité des choses:
Vols viols laideur automatisme
Tiédeur vandale faux conformisme
Faucille de balles psychies damnées
Bandes juvénéscentes citadines
Bouchers de boulevards flatulents
Sadiques pourritures mysogines
Arêtes de maquereau avarié
En leur casquettes américaines
Pour recouvrir leur front bombé.

Oh quelles sottises tu racontes!
Ce sont des séraphims de l'infortune
Aux ailes un peu zébrées d'enclumes
De modernes hérauts d'une âme-Villon
Des pendus métaphoriques
Subissant juridictions, stéréotypes
Des touts de trous
Des trésors de l'inconnu
De luisants embryons de tétane
Leurs aventures rocambolesques
Réveillent en nous l'enfance câline...

***

Je n'ai jamais aimé les Scythes
Et leurs flacons de sang caillé
Qu'ils portaient sous les narines
Afin de mieux pouvoir bander.



#362331 Le Soufi

Posted by Pâturajantiantic on 09 December 2006 - 09:26 PM in Salon de publication principal

J'éxècre la matière
Manichéisme
Etre soufi,
Mystique sage et incompris,
Tourner sans cesse les dalles
Du temps et de l'en-soi
Suffisant du sourire
Du délire
Et de l'emportement
De plis blancs
Tournant, tournant
Le temps...

Etre soufi
Etre délinquant



#362329 Vieille Magyare

Posted by Pâturajantiantic on 09 December 2006 - 09:13 PM in Salon de publication principal

Elle me courtisa
Sous un toit de réminiscences juteuses
Les rides sous ses oeillettes jasèrent
Des jouissances insolites
De polypettes brunâtres
Agrippées à la languette
De minces sachettes de pieuvre
Invertébrément sournoises
Anguillette jaunâtra accapara
Droiture de thon saur
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA



#362171 Et, Lis Marie Pleine De Grâce...

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 06:43 PM in Salon de publication principal

Voilà un poème d'une indicible, émouvante beauté. Le paradis est ton destin, j'en suis convaincu. Bravo, bravo, bravo.



#362169 Allégorie

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 06:34 PM in Salon de publication principal

Elle est une jungle et un désert
Une goutte de pluie universelle
un atome scintillant dans les ténèbres
Une vie, une galaxie, un cri
Faisant écho
Dans l'abîme de la nuit
Mort et vie
Un agneau sorti de l'oubli
Une flèche temporelle
Perçant une lune en papier
Un empire solennel
Mû de velours et de vautours
Un linceul limpide
Au fond d'un berceau
Un verre d'eau aride
Une idée et un acte complet
Un couplet de la Renaissance
Un saule primitif
Un continent de cailles
Blotti dans un if.

Qu'elle se meuve, demeure, pleure
Courant parmi les allées sidérales
Et, sans soubresauts ni rancune,
Qu'elle se souvienne de moi.



#362167 Paysage Mnémonique

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 06:30 PM in Salon de publication principal

Une montagne s'endort écarlate
Un vieillard meurt dans sa vieillesse
Une mince tige de joie s'affaisse
Les jours s'éteignent sans trop de hâte.

Douillettes soirées satineés
Un petit rire fragile s'envole
Une hirondelle blessée décolle
D'une croix au cimetière arrimée.

Ainsi donc les siècles se taisent
Dans ce silence de marbre clair
Tandis que l'horizon, colère
Se couche dans son grand lit de braises.



#362099 La Sauvegarde De La Langue Française

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 01:41 PM in Salon de publication principal

Bien écrit! Tu commences par Richelieu-De Gaulle et tu aboutis à Beckett-Ionesco. Mais c'est l'histoire de toute une langue que tu viens de raconter...



#362095 Tristes Vacances Du Mineur De Fond

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 01:19 PM in Salon de publication principal

Ce poème évoque en moi la joie non-diluée de l'enfance, la découverte de la beauté de nos cieux et de notre terre. Très émouvant.
Pâturajantiantic



#362091 La Bouge Rouge Des Choses

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 01:09 PM in Le petit salon...

Agrafons la bouge rouge aux cataplasmes à boulimie
De maringouins gâteux, postiches étincelles en zig-zag
Cèdre aux lèvres braies en chèvre
Moches en tirelire
Saturne félon partit pour Châlons
Avec une larme cocue dans un sabot
Comme un bouclier cosmopolite
La fiction est une leçon d'astéroïdes
Brunis par pissenlits
Nous punîmes toutes les varicelles grandiloquentes
Sur moteurs lubriques
Tels de visqueux païens
La terre antérieure est un corrigé
D'ortograffe
Grêle en zibouline patauge
Parmi les cyclopes pangéens
Qui empiffrent maints géolithes
Par gamelle d'ouate
Quelques molécules archiprotocolaires
Miment la cascade des houris
Où le viaduc salsifia
Poèmes et cosmogonies

Amygdales dodues
Aux craies niponnes
Blancheurs d'oie moulues
Près d'Carcassonne



#362087 Paysage De Liberté

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 01:04 PM in Salon de publication principal

Songe au passage des nuages
Laisse-toi emporter
Au donjon du cosmos
Sur la flèche d'Apollon.

Invoque le Christ si tu veux:
C'est le seul
Peut-être
Qui puisse te comprendre.
Son île à lui sont deux poteaux,
Son soleil deux clous usés.

Il te tendra
Peut-être
La main.



#362086 Dernières Impressions, Pensées, Faits Et Gestes De Décembre

Posted by Pâturajantiantic on 08 December 2006 - 01:01 PM in Salon de publication principal

Je crois en le raffinement anthropophage de l'humanisme postpost-moderne
Ce gros banquet tapissé de velours purpurin sens déçus-dessous
Par les reflets de l'ignorance et de la suffisance occidento-boréales.
Mes poumons respirent de nouvelles démences
A travers alvéoles allégrement noircies
Par la cyanure de tabac.
Les circonlocutions écervelées de mes capillaires
En tube-dentifrice siflottent commes des bonbonnes à hydrogène
Prêtes à valser.

La pensée de l'homme a été récemment coulée
Dans des ficelles de M, ayant mené
Le post-mortem des quantas et de la symétrie
Du chevelu d'Ulm.
Je trempe les nouveaux lacets des choses et des in
Certitudes
Dans un baquet de térébenthine en bronze écaillé
Et j'attends, je humecte le Temps et me tricote des fantaisies
de viande crue de silicone et d'haleines de statues Boccioni.
Il me faut toujours beaucoup de pétrole et de citrouilles coréennes
Pour me déplacer.

L'antinomie est désormais insuffisante.

Je passe mes heures à faire n'importe quoi:
Prouffe câline, zadoue conclic, berchel deflic,
Mitten-mita.
Zut.
En rédigeant ces strophes
Une bande d'adolescents iconoclastes
M'a piqué mon Mpétrois.
Bof.
Le gros nimbus de la destruction les happera:
Becs de pingouin en malaxeur nucléaire
Ultra-ultra.