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[Voyageur]

A toutes ces différences ... qui nous jettent dans la rue
Quand la blessure de l'âme est enfin mise à nue
A toutes ces différences ... qui nous brûlent les âmes
Lorsque la vie commune se dissout dans la flamme

A toutes ces différences ... qui nous mènent à la haine
Je voudrais murmurer une idée tellement saine :

" Et si, pour commencer, on partageait nos peines ? "

…

(à suivre)



Voyageur

[Eden]

et si, pour commencer, on se faisait violence

et puis basta

[Luce-Île]

Vraiment, c'est une bonne idée, mais toi commence le premier, moi j'ai un peu peur Toujours heureuse de te lire, ô grand poète Voyageur

Une petite étoile :-)

[Voyageur]

et si, pour commencer, on se faisait violence

et puis basta

J'ai justement lancé ces paroles après les premières violences. Tu devrais être satisfait!


Amitiés


Voyageur

[Olivannecy]

J'ai justement lancé ces paroles après les premières violences. Te devrais être satisfait!
Amitiés
Voyageur

Salut, bonne idée, mais je crois que quelque part on est pas mal à avoir commencé...

mais si tu y tiens c pas moi qui commencerais :

Quatre cents enfants noirs

Quatre cents enfants noirs
Dans un journal du soir
Et leur pauvre sourire
Ces quatre cents visages
A la première page
M'empêchent de dormir

Toi, tu dors près de moi
Heureuse, et je le sais
Tu dors comme autrefois
Moi aussi je dormais
Si la nuit est venue
Pourtant Paris n'est plus
Qu'un effrayant silence

J'attends que le jour vienne
J'attends que l'on éteigne
J'attends qu'un oiseau chante
Qu'un oiseau chante

Quatre cents enfants noirs
Sans manger et sans boire
Avec leurs grands yeux tristes
Ces quatre cents prières
Dans un hebdomadaire
Rappellent qu'ils existent

Toi, tu dors malgré tout
De ton sommeil heureux
Tu dors et tout à coup
Je suis seul avec eux
Le soleil s'est levé
L'arroseur est passé
A Paris c'est dimanche

Ceux qui veillaient s'endorment
Ceux qui dormaient s'étonnent
Quelque part rien ne change
Rien ne change, rien ne change

( p :M.Senlis/ m :J.Ferrat )

Amitiés Oliv

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[Voyageur]

Vraiment, c'est une bonne idée, mais toi commence le premier, moi j'ai un peu peur Toujours heureuse de te lire, ô grand poète Voyageur

Une petite étoile :-)

Oui jolie étoile ... je vais commencer en premier à partager ma peine!
Tu me suivras, Luce-Île, n'est-ce pas?


Amitiés


(simple) Voyageur

Salut, bonne idée, mais je crois que quelque part on est pas mal à avoir commencé...

mais si tu y tiens c pas moi qui commencerais :

Quatre cents enfants noirs

Quatre cents enfants noirs
...

Je ne sais pas quoi dire cher Olivannecy, car tu es en parfaite résonnance avec mon émotion du départ.
Du grand art que celui de souffrir en silence!


Merci pour cette sensibilité profonde qui relie plus d'un à ta peine devenue commune!


Amitiés


Voyageur

[.ds.]

Est-ce bien nécessaire ?
Ne savons-nous déjà ...


Partager nos peines ?

Euh, doit-on s'émouvoir sur l'humain et sa couleur, ou sur autre chose ?
Car sinon j'ai des tas de peine comme de lire pr exemple, et c'est vrai que je me vois frustrée...
Mis à part çà tout va pas bien.

Ben c'est un peu normal lorsque l'on regarde trop les autres on finit par s'oublier, mais c'est une autre affaire, sinon, ben, j'suis perdue ?

[Marygrange]

J'ai lu. J'ai apprécié et les échanges qui ont suivi aussi... Mais c'est un thème trop sérieux pour être traité dans un simple commentaire, enfin pour moi. Trop tôt aujourd'hui. Peut-être une autre fois... Mais voilà une autre étoile


Amitiés,
Béa

[Voyageur]

Est-ce bien nécessaire ?
Ne savons-nous déjà ...
Partager nos peines ?

...

La couleur de la peau
Parlons-en de cette dorure au soleil
Qu' y’avait-il de néfaste dans cette apparence-là
Pour devenir esclave?

Sais-tu qu'il eût fallut acheter sa liberté
Au Grand Empereur Napoléon
Un homme porteur de message universel disait-on?

Il y a beaucoup de peine
Dans les yeux d'un enfant
Quand il ne comprend pas
En quoi il est différent
De celui d'à côté ...

Il est trop facile de ne pas se mettre à la place de l'autre ...

« Je ne vais pas me taire ...
parce que ...
tu as mal ...
aux yeux ... », disait Bruel ...

Il ne faut pas s'oublier
Non, il ne faut pas
Parce que sinon qui pourrait faire quoique ce soit ?

Mais il faut juste se trouver une place
Parmi les autres

Et peut-être aussi
Qu'il faut trouver une place
A côté de soi
Pour celui qui est là ... pas très loin ...

Amitiés


Voyageur

[Olivannecy]

Quand il faut avoir un avis, je préfère celui de l'homme de cœur à celui des marchands de guerre.
Mais eux, n'ont pas besoin de nous pour donner leur avis ... un avis souvent inflexible.
Amitiés
Voyageur

Non ceux-là ne donnent jamais leur avis , ils te le balancent dans la gu....
( désolé les enfants regardent...)


On continue ?
Bises à Béa...

Mots pour un cri

Ouvre tes yeux,
La vie t’entraîne dans son jeu ;
En moins de deux
Tu te retrouves entre ses feux.
Ouvre ta vie,
Détourne là de leur oubli ;
Pas loin d’ici
Il y a encore un enfant qui cri.

Regarde-toi,
Là dans ces rues il y a la loi
De ceux te montrant du doigt
Parce que tu n’es pas comme moi.
Face à la pluie
Des regards qui te brûlent sans bruit,
Toi tu t’enfuis,
Mais ton combat reste bien ici.

Coure sur les routes ;
Coure sous la voûte
Du temps qui passe ;
Contre leurs doutes,
Toi tu écoutes
Ton vent qui se lasse.

Les lendemains
Ne sont pas toujours faciles pour toi.
Pourtant tes mains
Ont le même nombre de doigts que moi.
C’est la même vie
Qui nous anime le jour, la nuit ;
Les différences
Ne sont que les appâts de la souffrance.

Vis coûte que coûte ;
Tu es autant le roi
Que celui
Que tu dégoûtes,
Par ce qu’il croît
Etre le fruit.

O.J 07/02/86_05

Vite avant le couvre-feu...

Oliv.

[Voyageur]

J'ai lu. J'ai apprécié et les échanges qui ont suivi aussi... Mais c'est un thème trop sérieux pour être traité dans un simple commentaire, enfin pour moi. Trop tôt aujourd'hui. Peut-être une autre fois... Mais voilà une autre étoile
Amitiés,
Béa

Merci beaucoup, Béa, pour ta lecture et pour avoir appréciés nos échanges!

C'est vrai que c'est un thème plus que sérieux: il est gravemême!

Pourtant, il est tout à fait normal aussi que les gens très sensibles comme les poètes s'y intéressent.

Quand il faut avoir un avis, je préfère celui de l'homme de cœur à celui des marchands de guerre.
Mais eux, n'ont pas besoin de nous pour donner leur avis ... un avis souvent inflexible.


Amitiés


Voyageur

[Voyageur]

Non ceux-là ne donnent jamais leur avis , ils te le balancent dans la gu....
( désolé les enfants regardent...)
On continue ?
Bises à Béa...

Mots pour un cri

Ouvre tes yeux,
La vie t’entraîne dans son jeu ;
En moins de deux
Tu te retrouves entre ses feux.
Ouvre ta vie,
Détourne là de leur oubli ;
Pas loin d’ici
Il y a encore un enfant qui cri.

Regarde-toi,
Là dans ces rues il y a la loi
De ceux te montrant du doigt
Parce que tu n’es pas comme moi.
Face à la pluie
Des regards qui te brûlent sans bruit,
Toi tu t’enfuis,
Mais ton combat reste bien ici.

Coure sur les routes ;
Coure sous la voûte
Du temps qui passe ;
Contre leurs doutes,
Toi tu écoutes
Ton vent qui se lasse.

Les lendemains
Ne sont pas toujours faciles pour toi.
Pourtant tes mains
Ont le même nombre de doigts que moi.
C’est la même vie
Qui nous anime le jour, la nuit ;
Les différences
Ne sont que les appâts de la souffrance.

Vis coûte que coûte ;
Tu es autant le roi
Que celui
Que tu dégoûtes,
Par ce qu’il croît
Etre le fruit.

O.J 07/02/86_05

Vite avant le couvre-feu...

Oliv.

Cher Olivannecy,

Tes mots me touchent parce qu'ils parlent de la souffrance et de peines.
Ces peines ressenties au fond de soi, au fond de l'autre, au fond de ceux qui nous crient d'une façon ou d'une autre ...

Je dis que tant que nous n'écouterons pas nos peines, les unes après les autres, tant que nous ne partagerons pas nos appréhensions, il flottera comme un vent d'incompréhension et d'indifférence dans l'air ... un vent malsain comme un avant-coureur des tempêtes à venirs ...


Merci pour tes douces consolations!


Amitiés


Voyageur