Péripatétisme
#1
Posted 05 December 2006 - 04:10 PM
au fond d'un cou charnu vanté sur la vareuse
le santal imbibé conservait l'enjôleuse
aux vacants parfumés, le nichoir des amants.
Son minois émacié d'un cuisant célibat
creux d'un trop plein d'amour survenu au couchant
fit voeux à l'approché d'y consigner l' ébat.
L'homme ajouré de gris mirait récalcitrant
comme affront d'agrément deux béantes gercures
du passé décadent n'y voyait que l'usure,
elle perdit un moment sous le manteau, le blanc.
Au mangeoir du goudron, elle vendait d'un coeur pur.
#2
Posted 05 December 2006 - 04:58 PM
Il mérite d'être dégagé des autres en effet
#3
Posted 05 December 2006 - 05:00 PM
Mais tel est le Gazel
Poème de 12 vers de 12 pieds
Composé de 2 quatrains, 1 tercet, 1vers seul
Forme : ABBA / BCB / CDDC / D
#4
Posted 05 December 2006 - 05:45 PM
Promotion (pour ceux qui lisent avec les oreilles)
12 alexandrins, dont 1 de 14, et 2 de 13 syllabes !
Et en plus, c'est dou-t-a entendre !
J.
#5
Posted 05 December 2006 - 05:56 PM
je suis lasse de recherche
serait-ce le 5, 8 & 9 ?
j'aimerai que tu me décomposes STP
à te lire merci,
--------
dans l'attente, j'ai tenté de remanier.. à suivre
#6
Posted 05 December 2006 - 07:05 PM
Par- le- temps- bu-ri-née- sa- peau- rit,- faux-sem-blant, 12
au- fond- d'un- cou- char-nu- van-té- sur- la- va-reuse 12
le- san-tal- im-bi-bé- con-ser-vait- l'en-jô-leuse 12
aux- va-cants- par-fu-més, le- ni-choir- des- a-mants. 12
Son- mi-nois- é-ma-cié- d'un- cui-sant- cé-li-bat 12 ou 13 si é-ma-ci-é
creux- d'un- trop- plein- d'a-mour- sur-ve-nu- au- cou-chant 12
fit- voeux- à- l'ap-pro-ché- d'y- con-si-gner- l'é-bat. 12
L'hom-me a-jou-ré- de- gris- mi-rait- ré-cal-ci-trant 12
com-me a-ffront- d'a-gré-ment- deux- bé-an-tes- ger-çures 12
du- pa-ssé- dé-ca-dent- n'y- voi-iait- que- l'u-sure, 12
el-le- per-dit un- mo-ment- sous- le- man-teau,- le- blanc. 13
Au- man-geoir- du- gou-dron,- el-le- ven-dait- d'un- coeur- pur. 13
C'est le problème du e muet devant une consonne : il compte, alors que s'il est devant une voyelle il ne compte pas.
Sinon que voilà une jolie gazelle avec tous ses pieds !!!
biz
#7
Posted 05 December 2006 - 07:15 PM
j'avais complètement fait abstractoin du el-le, à retenir bien fort
merci d'avoir pris sur ton temps, pour me "décomposer"
oups! j'nai point vu une appréciation ou dépréciatin sur le poème
tantpis
le sujet était trop chaud ?
#8
Posted 05 December 2006 - 07:20 PM
Composé de 2 quatrains, 1 tercet, 1vers seul
Forme : ABBA / BCB / CDDC / D
Ah bon...? Vous m'en direz tant !
Je me suis mal exprimé. Je voulais dire que c'était super que le vers seul soit si fort et bien frappé
#9
Posted 05 December 2006 - 07:31 PM
Subsiste un doute tout de même, sur le el-le,
je n'en aurai fait qu'une bouchée, va savoir...si qqun d'autre sait,
merci d'illuminer mon ignorance
j'attends pour l'opération,
c'est comme en chirurgie, il vaut mieux deux avis
#10
Posted 05 December 2006 - 07:35 PM
#11
Posted 05 December 2006 - 07:38 PM
Désolé Minotaure je ne voulais pas douter, mais tu sais.....
Bon, Bisoux à tous,
et,hop au boulot
#12
Posted 05 December 2006 - 07:48 PM
tantpis
le sujet était trop chaud ?
Il me semble que c'est une appréciation, non ?
biz
Edited by Minotaure, 05 December 2006 - 07:50 PM.
#13
Posted 05 December 2006 - 07:56 PM
voilou, la renaissance.........
#14
Posted 05 December 2006 - 08:19 PM
au fond d'un cou charnu vanté sur la vareuse
le santal imbibé conservait l'enjôleuse
aux vacants parfumés, le nichoir des amants.
Son minois émacié d'un cuisant célibat
creux d'un trop plein d'amour survenu au couchant
fit voeux à l'approché d'y consigner l' ébat.
L'homme ajouré de gris mirait récalcitrant
comme affront d'agrément deux béantes gercures
du passé décadent n'y voyait que l'usure,
elle abîma soudain sous le manteau, le blanc.
Au mangeoir du goudron, se vendait un coeur pur.
#15
Posted 06 December 2006 - 02:20 AM
je suis lasse de recherche
serait-ce le 5, 8 & 9 ?
j'aimerai que tu me décomposes STP
à te lire merci,
dans l'attente, j'ai tenté de remanier.. à suivre
J'arrive après la bataille : tout a été dit (et fort bien).
Pour le vers "Son minois émacié d'un cuisant célibat", j'avais d'abord considéré que é-ma-ci-é et cu-i-sant conduisaient à 14 syllabes. Mais, vérification faite, seul le mot "cuisant" relève de la diérèse étymologique (cuire vient du latin cocere, ou coquere, donc présence d'une consonne ["c" ou "q"], ce qui justifie la diérèse - alors que émacié vient de emaciare, absence de consonne, donc pas de diérèse étymologique). De plus, en poésie moderne, on a tendance à être plus coulant sur les diérèses. Donc, au plan de la métrique, le vers en question peut obtenir son diplôme d'alexandrin.
#17
Posted 06 December 2006 - 03:37 PM
Un texte parfaitement régulier à l'écrit, peut être totalement inaudible à l'oreille, sans musicalité, sans émotion. Ma lecture se fait sur d'autres critères: les images qui se dégagent de ton texte, le vocabulaire que tu emploies, les ruptures de rythme, etc...Et les images sont là, la musique est là, les émotions aussi, donc j'aime ton texte.
#18
Posted 06 December 2006 - 05:11 PM
tes mots m'ont touché,
je pense souvent que l'idée, la musicalité que dégage un poème
sont aussi, voire plus important que la métrique qui reste très strict et dans laquelle on s'enferme un peu trop qquefois.
Si nous étions tous identiques en émotivité, il n'y aurai aucune raison d'être aussi nombreux
à écrire sur TPL
Merci,
#19
Posted 06 December 2006 - 11:07 PM
très beau !!
amitiés
#20
Posted 07 December 2006 - 03:38 PM
et c'est plus fort que moi
merci
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