Lune Insolente
#1
Posted 10 May 2006 - 10:08 PM
Lente agonie, déclin vers la nuit taciturne,
Vain crépuscule, ombreux comme un crime nocturne,
Horreur infâme, issue de mon mal incessant,
Terrible affront, nourri d'un mépris nigrescent,
J'ai sous ma peau les vents enflammés de Vulturne ;
Et si ce soir, entre la socque et le cothurne,
Je dois choisir, j'irai vers un drame indécent.
Elle est ici, dans mon regard entre mes tempes,
Ou sur mon coeur, cette douleur que tu contemples
Et t’indiffère, Ô toi qui vis loin de mon corps.
Veiller encor ! Bientôt, la mort qui nous délivre
A tout jamais emportera nos désaccords.
En attendant, je souffre au moment de survivre.
8 mai 2006
#2
Posted 10 May 2006 - 11:28 PM
Fort...
Joane
Ça me ramène à des mots que j'avais écrit...une incertaine nuit...
Je me meurs de toi de survivre...
#3
Posted 11 May 2006 - 08:11 AM
Bisous toi
#4
Posted 11 May 2006 - 01:20 PM
Mettre sa peau dans la nuit et plonger
Les deux mains dans le silence et songer
Au bruit de l'essentiel…
J'aime ce sonnet Condor, dans lequel tu sondes le désarroi avec clairvoyance, pour tenter d'en extirper l'enfoui et le devenir, et ces douleurs incessantes entre souffrir... et souffrir... et lui survivre...
Le rythme de la troisième strophe est superbe.
Te remercier aussi de toujours introduire dans tes textes des mots peu communs qui leur donnent une saveur particulière.
balila
PS : désolée pour la forme, un petit problème de configuration.
Edited by balila, 11 May 2006 - 01:25 PM.
#5
Posted 11 May 2006 - 01:34 PM
Une tragédie à l'ancienne
Puisque socque et cothurne
Bises pour toi
#6
Posted 12 May 2006 - 06:49 AM
Fort...
Joane
Ça me ramène à des mots que j'avais écrit...une incertaine nuit...
Je me meurs de toi de survivre...
Merci Joane. Tes mots résument si bien les miens .. comme quoi les douleurs sont les mêmes sur tous les continents. A quand le bonheur universel ?
Bisous toi
Bisous Mary14. Je suis content que tu reviennes. TLP sans toi c'est comme un couscous sans harissa. Je t'embrasse.
Mettre sa peau dans la nuit et plonger
Les deux mains dans le silence et songer
Au bruit de l'essentiel…
J'aime ce sonnet Condor, dans lequel tu sondes le désarroi avec clairvoyance, pour tenter d'en extirper l'enfoui et le devenir, et ces douleurs incessantes entre souffrir... et souffrir... et lui survivre...
Le rythme de la troisième strophe est superbe.
Te remercier aussi de toujours introduire dans tes textes des mots peu communs qui leur donnent une saveur particulière.
balila
balila, balila : j'aime quand tu portes sur mes textes emplis de grisaille parisienne ton regard merveilleux illuminé du soleil méditerranéen. Il me réchauffe le coeur.
Une tragédie à l'ancienne
Puisque socque et cothurne
Bises pour toi
Merci heloise : oui, une tragédie moderne qui a des racines profondes. Merci de tes mots qui me font du bien.
#7
Posted 12 May 2006 - 05:08 PM
Décrocher le silence au bout de la nuit blanche
Pour que le mal encore déchire un peu les heures,
Et sentir le soleil faire grandir la douleur
Qui sur ton âme seule si durement se penche.
Percevoir sous le vent un murmure lointain
Ou pourtant de l'aimée tu perçois l'inaudible,
Et découvrir, blessé, que rien n'est plus terrible
Que de sentir encore ton coeur tout prés du sien.
Regarder l'horizon et ne plus rien y voir.
Ecouter les rumeurs et ne plus rien entendre.
Respirer chaque jour l'oxygene de cendres
Qu'elle a laissé un jour en partant vers le soir...
Amitiés
Baudelarme
#8
Posted 12 May 2006 - 11:19 PM
Tes comms sont à eux seuls des poèmes très puissants.
C'est un vrai régal.
#9
Posted 16 May 2006 - 11:14 AM
là, j'avoue mon inculture..
#10
Posted 16 May 2006 - 12:34 PM
#11
Posted 17 May 2006 - 09:33 PM
Merci de vos commentaires sympathiques.
Vulturne ou Vulturnus est le dieu du vent oriental néfaste, apportant la chaleur et la pluie. Il correspond au dieu grec Euros. On le représente avec un vase inversé, déversant de l'eau.
Il fait parti des quatre «Ventus Venti» (vents venant des quatre points cardinaux), fils de Éole et Aurore : Aquilon, Favonius et Auster. Il a pour associé Subsolanus et Eurus (histoires naturelles, Pline).
(Récupéré de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Vulturnus »)
#12
Posted 19 May 2006 - 12:34 PM
Au risque de me faire rabrouer, je tiens quand même à vous dire qu'il me déchire le coeur à chaque nouvelle lecture.
Amitiés.
Lisa.
#13
Posted 19 May 2006 - 08:36 PM
Si tu veux avoir le coeur déchiré, essaie de lire mon poème : "Le pendu". Je crois que j'ai fait très fort sur celui-là. Tu le trouveras ici : http://www.toutelapo...om/blog/condor/
Bisous.
#14
Posted 19 May 2006 - 11:38 PM
Bises à vous.
Lisa.
#15
Posted 20 May 2006 - 09:23 AM
bravo
amitiés
Henri
#16
Posted 22 May 2006 - 09:56 PM
Dépecer l'âme humaine qui se vide au comptoir.
Et entendre le bruit du silence, le soir
Deshabiller la lune qui, ignorante, dort.
Dérouter son errance aux abords d'un chemin
Que les étoiles un jour ont choisi d'oublier.
Et dans la forêt noire ou nul ne peut rester
Déposer son fardeau en attendant la fin...
Baudelarme
#17
Posted 22 May 2006 - 10:05 PM
Serge
#18
Posted 23 May 2006 - 10:07 PM
Merci d'avoir noté par deux fois ma présence.
Le talent de Condor vallait bien un retour,
Même si je n'ai su en magnifier le cours
Comme sa plume aurait mérité qu'on y pense...
Amitiés
Baudelarme
#19
Posted 24 May 2006 - 12:39 PM
Joli texte.
#20
Posted 24 May 2006 - 12:51 PM
une belle musique, tragique et emportée,
comme je les aime.
Artemisia
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