Immobile pensée …
#1
Posted 27 November 2005 - 09:43 PM
Fixant sur un poème aux folies rédigées
Le tourment qui s'écoule en des larmes figées
Et l’horrible souffrance où perce le poignard
Plaqués comme une claque à mon visage hagard
Mes mots exhibent fort mes amours affligées
Et si l’encre a brûlé mes nippes négligées
C’est que l’alcool a oint ma barbe de bagnard
Insidieusement s’introduit une vouge
Qui découpe mon cœur en un fin lambeau rouge
Jamais tu ne viendras du mal me délivrer
Dans le hurlement sourd d’une douleur palpable
Je cherche dans mon corps à quel sein me livrer
Pour expier les forfaits de mon esprit coupable,
Coupable seulement de t’avoir trop aimée.
26 novembre 2005.
#2
Posted 27 November 2005 - 10:04 PM
Très, très .. beau texte, Condor.
Et puis, je préfère l'expression du tourment intérieur que celle de la haine de l'autre..
Amitiés
PS Quand à tes commentaires, eh bien, je me contenterai de ce "je le regrette" qui en trahit la volonté, même non aboutie.
#3
Posted 27 November 2005 - 10:54 PM
Difficile pour moi de commenter un tel poème... si beau et si "horrible" à la fois. Je crois qu'on aime jamais trop mais on a souvent trop d'espérance. L'autre est parfois un miroir dans lequel on se reflète sans voir ce qui se trouve derrière et sa souffrance nous demeure alors inconnue. Parfois. Mais qui suis-je pour m'arrêter devant la souffrance qui s'échappe de tes mots ? Rien... sinon une humble spectatrice qui retourne dans son silence.
#4
Posted 28 November 2005 - 02:44 PM
Fixant sur un poème aux folies rédigées
Le tourment qui s'écoule en des larmes figées
Et l’horrible souffrance où perce le poignard
Plaqués comme une claque à mon visage hagard
Mes mots exhibent fort mes amours affligées
Et si l’encre a brûlé mes nippes négligées
C’est que l’alcool a oint ma barbe de bagnard
Insidieusement s’introduit une vouge
Qui découpe mon cœur en un fin lambeau rouge
Jamais tu ne viendras du mal me délivrer
Dans le hurlement sourd d’une douleur palpable
Je cherche dans mon corps à quel sein me livrer
Pour expier les forfaits de mon esprit coupable,
Coupable seulement de t’avoir trop aimée.
26 novembre 2005.
On l'invente de feu, elle est sans avenir,
La fille écartelée que tu couches dans l'herbe.
Lorsque j'entends la mer, j'ai dans le souvenir
Sur mon ventre salé sa joue fraîche et imberbe.
La fille écartelée que tu couches dans l'herbe
A ta lèvre altérée, coule un miel doux- amer.
Sur mon ventre salé, sa joue brûlait, imberbe.
Il flamba comme on flambe aux portes de l'enfer.
A ta lèvre altérée, coule un miel doux- amer,
Trompeur comme les mots qui fleurissent ta bouche.
Il flamba comme on flambe aux portes de l'enfer,
Et les algues craquaient qui faisaient notre couche.
Trompeur comme les mots qui fleurissent ta bouche,
L'amour s'en va, un jour, pour ne plus revenir.
Et les algues craquaient qui faisaient notre couche,
On l'invente de feu, elle est sans avenir.
24/08/05
Nihil novi sub sole
Amitiés
Calli
#5
Posted 28 November 2005 - 08:16 PM
Trivial, mais sincère :
Ca a de la gueule....
Bravo poète.
Amitié
Hauteur
#6
Posted 28 November 2005 - 10:37 PM
J'ai particulièrement aimé
"Insidieusement s’introduit une vouge
Qui découpe mon cœur en un fin lambeau rouge
Jamais tu ne viendras du mal me délivrer"
#7
Posted 29 November 2005 - 11:30 PM
Luce-île, tu es beaucoup plus que tu ne veux bien le dire. Tu es l'amour, la gentillesse, la femme, le Québec, la fidélité, la poésie, ... je t'embrasse
Callinira, je crois que tu es la seule personne dont j'ai tout lu et dont j'ai tout lu plusieurs fois.
Hauteur : trivial ? Trivial adj. -e, -aux : 1. Vulgaire. Un parler trivial. 2. Insignifiant. Un ajout trivial. 3. Évident. Un problème trivial. Bon, si j'ai le choix, je prends la 3ième définition, parce que vulgaire et insignifiant, ça ne me plaît pas.
socque : merci. J'aime bien "âpre". Avec ta permission, je réutiliserai ce mot dans un prochain poème.
#8
Posted 29 November 2005 - 11:56 PM
#9
Posted 30 November 2005 - 12:02 AM
Tu écris bien. Plaisir à te lire.
#10
Posted 30 November 2005 - 08:28 AM
socque : merci. J'aime bien "âpre". Avec ta permission, je réutiliserai ce mot dans un prochain poème.
Hé, Condor, nul n'est propriétaire des mots ! Contente de revoir le fier rapace...
#11
Posted 30 November 2005 - 03:17 PM
#12
Posted 30 November 2005 - 04:38 PM
NH
#13
Posted 30 November 2005 - 05:37 PM
Juste une surprise, ça sonne drôlement à mon oreille: "a oint"
Michel
#14
Posted 30 November 2005 - 08:13 PM
C'est d'avoir trop goûté la source de l'amour,
De l'avoir déposé sur un lit de nuages
Pour un matin sentir soudain qu'elle fait naufrage,
C'est d'avoir dérobé au soleil tout son or
Pour ivre de passion en recouvrir le corps,
De celle qui un soir a déchiré le temps
Pour reprendre son vol sur les aîles du vent...
Magnifique texte, comme à ton habitude.
Admiration.
Baudelarme
#15
Posted 01 December 2005 - 12:08 AM
Michouhibou : "a oint" : ça sonne bizarre à la fois parce c'est un magnifique hiatus, et aussi parce que oint n'est plus usité. J'ai trouvé ça parce qu'il fallait que ça rentre dans les cases.
Baudelarme : le problème n'est pas qu'elle a repris son vol sur les ailes du vent, le problème c'est la façon avec laquelle elle l'a fait. Merci pour tes vers.
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