Entre Le Ciel Et La Terre: Le Poête
#1
Posted 12 May 2006 - 08:20 AM
Noir et or
Se tortille
Vrille
Suspendu dans l’air
Il monte
Et s’évertue
Et se tue
Epreuve
Millimètre
Après
Millimètre
Effort
Douleur
Il se hisse
Sur l’insoupçonnable
Fil
De lumière irisée
File
Lié à nulle part
Amarré
Fixé au ciel
Épinglé aux étoiles
Il s’élève !
Asticot, je suis ta sœur
Suspendue
Au fil d’or
Je quitte la terre
Et monte
Pendue
Au fil impalpable
Ténu
De la vie
Millimètre
Après
Millimètre
Peine
Et tourment
Je grimpe
Abandonne le monde
A l’invisible
Lien
Entre la nuit et la lumière
Cramponnée
Poussée
Par mon amour
Vers la Beauté
Je m’élève !
Cet asticot je l'ai rencontré hier au milieu d'un chemin, en promenant mon chien.
Alors comme Maud fait de la poésie de bac à sable, moi c'est le la philosophie de chemin creux, parce qu'on peut parfois s'y embourber.
Tu ne m'en veux pas, dis, Maud, de m'être inspirée de ton idée ?
Artemisia
#2
Posted 12 May 2006 - 08:28 AM
nous travaillons nos vers
et un jour le ver nous travaillera
...pourvu qu'il soit un ver à soie
(de la soie dont on fait les bas des filles
de ceux qu'on ne fait pas
pour celles qu'on ne fait plus...
etc...)
#3
Posted 12 May 2006 - 08:31 AM
De l'ordre de l'enfermement, de la contorsion... de la sueur pour avancer... de l'ordre du petit à petit.
Aux reflets de liberté, d'humilité... de légèreté.
Une vision "asiatique" du poète.
Félice.
#4
Posted 12 May 2006 - 08:50 AM
Ainsi un asticot serait mon frère
Plausible après tout
J'ai l'art de me contorsionner
Je te dis pas où
#5
Posted 12 May 2006 - 09:18 AM
Nous qui ne sommes
Que de petits rien
Plic Ploc
Qui tentons
D'avancer
Vers
Où ?
Bien à toi
Maud
#6
Posted 12 May 2006 - 10:34 AM
nous travaillons nos vers
et un jour le ver nous travaillera
etc...)
J'ai pensé la même chose en regardant cet asticot là planté dans l'air au milieu de ce chemin, à la hauteur de mon visage.
Il était émouvant et tragique.
Et je ne suis dit : mais c'est lui qui aura le dernier mot!
Mais les vers à soie, ils ne mangent que des feuilles de mûrier, pas de la charogne.
Quant aux vers à SOI, je ne sais pas.
Artemisia
De l'ordre de l'enfermement, de la contorsion... de la sueur pour avancer... de l'ordre du petit à petit.
Aux reflets de liberté, d'humilité... de légèreté.
Une vision "asiatique" du poète.
Félice.
Merci de ta lecture et de ta vision, toujours aiguisée.
Artemisia
Ainsi un asticot serait mon frère
Plausible après tout
J'ai l'art de me contorsionner
Je te dis pas où
tu sais il était mignon à se contorsionner comme cela. Es tu vraiment aussi souple que lui ?
Artemisia
Nous qui ne sommes
Que de petits rien
Plic Ploc
Qui tentons
D'avancer
Vers
Où ?
Bien à toi
Maud
Lecture juste. Boudhique, je n'y avais pas pensé, mais je ne le renie pas.
Merci.
Artemisia
Edited by Artemisia, 12 May 2006 - 10:33 AM.
#7
Posted 16 May 2006 - 02:31 AM
(couleur: noire et or , parfum: insoupçonné , chaleur: d'étoile)
Cordialement
Voyageur
#8
Posted 16 May 2006 - 09:24 AM
(couleur: noire et or , parfum: insoupçonné , chaleur: d'étoile)
Cordialement
Voyageur
Merci pour ces mots,
Artemisia
#9
Posted 16 May 2006 - 12:16 PM
T'embrasse
#10
Posted 16 May 2006 - 01:00 PM
T'embrasse
Merci Elysa, mais justement c'est cela être poête: c'est regarder le monde avec d'autres yeux.
Amitié
Artemisia
#11
Posted 16 May 2006 - 01:26 PM
#12
Posted 16 May 2006 - 02:28 PM
Moi non plus, mais chut !!! faut pas le dire...
Artemisia
#13
Posted 16 May 2006 - 05:36 PM
j'y trouve un contraste entre la simplicité du regard du texte de la situation et les efforts à déployer qui du coup me rendent le texte moins léger...
beau coup d'oeil ceci étant
Henri
#14
Posted 16 May 2006 - 06:14 PM
mais le texte est bien
#15
Posted 17 May 2006 - 06:51 AM
Aurait-il été possible de suggérer la ressemblance sans la mentionner de façon trop explicite ? Le procédé, hérité d'Homère, et très répandu dans la poésie du XIXe siècle, est tellement connu, que peut-être, il était inutile d'être claire à cet égard.
Ce n'est de moi-même qu'une... suggestion. Mais j'ai lu tellement de sonnets commençant par une histoire et finissant par une comparaison explicite avec l'état de poète ou d'être humain en général, que je me suis dit qu'un enchaînement qui resterait dans l'implicite serait à présent bienvenu.
#16
Posted 17 May 2006 - 11:35 AM
Maintenant, je vais réfléchir à la manière d'améliorer cela...
merci, Ramiel,
Artemisia
#17
Posted 17 May 2006 - 11:46 AM
j'y trouve un contraste entre la simplicité du regard du texte de la situation et les efforts à déployer qui du coup me rendent le texte moins léger...
beau coup d'oeil ceci étant
Henri
En fait j'ai voulu montrer le contraste entre la délicatesse de ce petit être si fragile sur son fil invisible, suspendu dans l'air , et les énormes efforts qu'il semblait déployer. Je l'ai observé un long moment et il n'a avancé que d'un seul millimètre, alors que le fil devait mesurer au moins 15 mètre de longueur, à en juger par la hauteur des arbres alentours. cela m'a vraiment impressionnée.
Merci Henri, pour tes remarques toujours juste.
Artemisia
mais le texte est bien
merci pour ton passage.
c'est tout petit, les asticots.
Artemisia
#18
Posted 17 May 2006 - 12:03 PM
amitié
#19
Posted 17 May 2006 - 12:15 PM
Artemisia
#20
Posted 17 May 2006 - 08:36 PM
Le vers monte et aère la terre
en quelque sorte
il contribue à la vie
l'asticot
parlons'en
je n'ose le dire...
Ma foi, je me suis bien amusée à te lire sur tes chemins bien agréables !
Bisous
#21
Posted 18 May 2006 - 01:20 AM
justement !
Le vers monte et aère la terre
en quelque sorte
il contribue à la vie
l'asticot
parlons'en
je sais DS, je sais
mais j'ai peur du ver, et je n'aprécie pas beaucoup l'asticot
#22
Posted 18 May 2006 - 09:05 AM
Le vers monte et aère la terre
en quelque sorte
il contribue à la vie
l'asticot
parlons'en
je n'ose le dire...
Ma foi, je me suis bien amusée à te lire sur tes chemins bien agréables !
Bisous
Tu viens d'attirer mon regard sur une chose des plus importantes: en y réfléchissant, je me rends compte qu'en fait, ce n'était ni un asticot, ni un ver de terre. Quelle méprise ! c'était un bébé chenille, un minuscule bébé chenille.
Et ça change tout: une chenille , ça s'enferme dans un cocon. ça mûrit et puis ça devient un magnifique papillon, qui s'envole vers le soleil !
Ah merci, Déesse, je vais modifier le poême !
Amitié
Artemisia
#23
Posted 18 May 2006 - 12:18 PM
merci à tous pour vos conseils et suggestions.
Artemisia
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