De Mémoire De Femme
#1
Posted 04 June 2006 - 10:52 AM
Je me souviens de tous ces petits riens qui faisaient du jour nos heures colorées, de nos envies à ne voir personne, à tirer le rideau de lin bleu sur les arabesques de nos corps, en ombre projetée sur le mur de pierre.
Je me souviens aussi de nos rendez-vous manqués, de tes départs où l’océan nous séparait, de ces longues lettres qui s’acheminaient lentement par bateau, train et avion.
Ce pays que je ne connaissais pas te retenait plus que moi.
Je me souviens de ce Noël en Bourgogne, où ta maison de famille, lourdement meublée et peu confortable a abrité nos cœurs amoureux, où tu ne franchissais la porte que pour aller chercher du bois pour la cheminée. Tu me regardais silencieux et m’attirais.
Je me souviens de ces cartes postales laissées ici ou là, glissées sous la porte, ou déposées sur le miroir de la salle de bain. Trois mots, deux fois rien, une invite en flamme naissante. Attentionné et tendre, caresses et baisers, en gestes assurés tu savais me prendre.
Je me souviens de nos paris insensés et de nos éclats de rire à les avoir gagnés, de ta bouche que j’aimais tant effleurer, du creux de ton épaule où je me reposais.
Je me souviens de ce départ où il fut si difficile de se quitter, où les mots s’étranglaient dans nos gorges, où nos mains enlacées scellaient notre union déjà passée.
Savais-tu alors que ce serait ton dernier départ, que jamais plus je n’aurai l’occasion de te dire que je t’ai tant aimé.
#2
Posted 04 June 2006 - 10:59 AM
Brahms en fond, j'ai lu ton texte. Forme inédite de ton écriture.
Le décor a pris du relief, tes mots n'éveillent pas les sens. Tes mots éveillent les souvenirs qui éveillent les sens. C'est d'une précision...
Il y aurait tant de choses à dire. Mais un souvenir, ça s'écoute...
Félice.
#3
Posted 04 June 2006 - 11:05 AM
comme si c'était vrai...peut être...en tout cas j'ai beaucoup aimé ce vagabondage...et c'est très bien écrit
Henri
#4
Posted 04 June 2006 - 01:11 PM
Sentiments doux et amoureux...
Amitié
Joane
#5
Posted 04 June 2006 - 05:56 PM
Brahms en fond, j'ai lu ton texte. Forme inédite de ton écriture.
Le décor a pris du relief, tes mots n'éveillent pas les sens. Tes mots éveillent les souvenirs qui éveillent les sens. C'est d'une précision...
Il y aurait tant de choses à dire. Mais un souvenir, ça s'écoute...
Félice.
Un bien doux commentaire, plus que cela
Merci à toi Félice
Ambréance
#6
Posted 04 June 2006 - 10:11 PM
Sentiments doux et amoureux...
Amitié
Joane
Merci à toi Joane d'être venue sur mes terres
ta lointaine présence géographique prend du sens ici
je t'embrasse amicalement
Ambréance
#7
Posted 08 June 2006 - 10:03 AM
Une belle émotion à te lire Ambréance.
balila
#8
Posted 08 June 2006 - 09:34 PM
amitié
wldp
Merci à toi, ton com me touche
Ambréance
Une belle émotion à te lire Ambréance.
balila
Quel joli témoignage tu me laisses là Balila
avec en perspective un monde reconstruit ...
en happer ce qu'il en reste...
quelle belle idée as-tu là
Mille merci
Ambréance
#9
Posted 09 June 2006 - 04:26 AM
amitiés
#10
Posted 09 June 2006 - 10:22 AM
hors du souvenir.
" Savais-tu alors...", sans reproche, en mémoire du bonheur d'avant...
Tout en pudeur.
J'aime ce bon sentiment-là.
#11
Posted 09 June 2006 - 01:54 PM
Alain
#12
Posted 09 June 2006 - 10:16 PM
amitiés
plaisir de croiser là Domi
à bientôt
Ambréance
hors du souvenir.
" Savais-tu alors...", sans reproche, en mémoire du bonheur d'avant...
Tout en pudeur.
J'aime ce bon sentiment-là.
quel joli passage Belvis,
merci de cette lecture attentive,
oui, sans reproche aucun, juste en mémoire.
Ambréance
Alain
Merci Alain d'avoir pris le soin de t'arrêter
Ambréance
#13
Posted 13 June 2006 - 06:19 PM
les souvenirs te donnent autant que tu les offres
cette phrase est idiote il n'y a rien à y trouver
j'aime le miniature de ton enveloppe, un geste de construction. Une maison de poupée
j'aime beaucoup enfaite que tu y mettes la main, que tu sois souple du poignet en
entourant ce monde. en sculptures
#14
Posted 15 June 2006 - 11:30 PM
les souvenirs te donnent autant que tu les offres
cette phrase est idiote il n'y a rien à y trouver
j'aime le miniature de ton enveloppe, un geste de construction. Une maison de poupée
j'aime beaucoup enfaite que tu y mettes la main, que tu sois souple du poignet en
entourant ce monde. en sculptures
Merci de ton passage Emeline
Ambréance
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