J'entends encore...
#1
Posted 19 December 2005 - 02:20 PM
Qui s'éloignait de moi et poursuivait sa route
Et je gardais ce rêve enfoui au fond de moi
J'en faisais un manteau pour couvrir ma déroute
Je l'ai ouvert souvent pour y trouver vos bras
Effleurant de mes doigts ce qu'il restait de vous
Ce qu'il gardait de nous, de nos premiers émois
J'en faisais un drapeau pour lisser mes dessous
J'entends encore au loin le bruit de votre voix
Qui murmurait trop bas tous nos sens interdits
Et je portais plus haut le velours de vos bras
J'en faisais une peau pour adoucir mes nuits
J'y ai glissé souvent mes lèvres et mes doigts
Imaginant le sel, le piment et le miel
Qui avaient parfumé les beaux jours d'autrefois
J'en faisais un repas pour dîner au soleil.
Et si je rêve encore, dites-le moi...
J'entends le bruit de votre pas dans l'escalier
J'ouvre votre manteau, j'y mets mes bras au chaud...
Je sens votre désir s'évanouir sur mon corps
Mon corps comme un drapeau offert à votre peau...
J'entends votre voix douce murmurant tout bas
Tous nos sens interdits pudiquement enfouis...
Je caresse vos nuits, j'adoucis votre peau...
Je goûte votre sel, votre souffle, vos aurores...
Et je m'endors,
Pimentée de soleil à l'ombre de votre vie...
balila
#2
Posted 19 December 2005 - 02:24 PM
Amitiés
Sèv
#3
Posted 19 December 2005 - 02:46 PM
#4
Posted 19 December 2005 - 04:07 PM
Cette seconde lecture est encore plus intense...Je retrouve mon désir, avec une telle authenticité : Cette chaleur, cette tendresse, cette sécurité qu'apportent un homme aimant et aimé...Ce manteau....Hmm..balila, la sensualité te va si bien !
Je pense à toi
Erre
#5
Posted 19 December 2005 - 04:15 PM
serrée et précise,
puis - le réveil ? -
... se diluant, s'effaçant.
Mais une construction "étudiée", qui appelle l'attention.
...
Un petit mot "au passage" sur
"et sous vos doigts qui m'avalanchent"
d'un poème précédent, noyé dans la liste.
Il y a des expressions où le mot se subjugue, se dépasse.
Ce n'est pas "français", et pour autant c'est évocateur, et si ce n'est physique (sage ...) c'est visible autant que lisible.
Certaines racines de la poésie frayent par là.
De cela et de ton sens de la construction, ici, ou dans certains de tes textes,
on perçoit ce qui est peut-être en devenir, en attente et qui
- te laisser trouver l'instant ...-
nous laissera tout - mais vraiment tout - éclaboussés.
#6
Posted 19 December 2005 - 09:06 PM
Le froid n’entrera pas dans ce manteau de joie,
Même quand, s’immisçant, votre main le fendra,
Même quand vos quatrains avoueront les émois…
Que n’ont osé ces vers.
Vous lire est un chagrin… Celui de n’être pas
Parfois assez aimé, pour mériter l’honneur
D’inspirer ces élans qui bordent votre cœur…
Plus beaux qu’un bel hiver…
Je me joins aux concerts qu’ont fait d’autres poètes
Pour dire que ces vers me font tourner la tête….
Mes hommages ma Dame.
Amitiés,
Hauteur
#7
Posted 19 December 2005 - 10:01 PM
D'après le rythme on dirait presque une chanson ; si tu es musicienne tu pourrais le mettre en musique... Mais un poème comme celui-ci c'est quelque chose de trop personnel, de trop cher à son coeur pour le mettre sur la place publique... n'est-ce pas jolie fleur ?
Bien amicalement
Christophe
#8
Posted 19 December 2005 - 10:40 PM
Lecture d'une douceur infinie.
Trémaouézan
#9
Posted 19 December 2005 - 10:48 PM
L'amour dont on rêve et celui que l'on vit se rejoignent parfois
Michel
#10
Posted 20 December 2005 - 12:07 PM
#11
Posted 20 December 2005 - 12:44 PM
Serge
p.s. bravo pour les neologismes d'expression, ils enrichissent le texte et la langue.
(y compris "je caresse vos nuits".)
#12
Posted 20 December 2005 - 12:46 PM
Un manteau pour se découvir, qu'elle idée sensuelle
#13
Posted 20 December 2005 - 01:51 PM
balila
#14
Posted 20 December 2005 - 02:08 PM
Cette seconde lecture est encore plus intense...Je retrouve mon désir, avec une telle authenticité : Cette chaleur, cette tendresse, cette sécurité qu'apportent un homme aimant et aimé...Ce manteau....Hmm..balila, la sensualité te va si bien !
Je pense à toi
Erre
Nous nous retrouvons Erre, toujours aux mêmes endroits, sur ces chemins qui nous mènent si loin... Très heureuse de t'emmener ainsi sur le mien, là où tu laisses ces mots qui à chaque fois me procurent un doux plaisir, comme un retour, un juste échange, merci.
Amicalement,
balila
#15
Posted 20 December 2005 - 02:22 PM
serrée et précise,
puis - le réveil ? -
... se diluant, s'effaçant.
Mais une construction "étudiée", qui appelle l'attention.
...
Un petit mot "au passage" sur
"et sous vos doigts qui m'avalanchent"
d'un poème précédent, noyé dans la liste.
Il y a des expressions où le mot se subjugue, se dépasse.
Ce n'est pas "français", et pour autant c'est évocateur, et si ce n'est physique (sage ...) c'est visible autant que lisible.
Certaines racines de la poésie frayent par là.
De cela et de ton sens de la construction, ici, ou dans certains de tes textes,
on perçoit ce qui est peut-être en devenir, en attente et qui
- te laisser trouver l'instant ...-
nous laissera tout - mais vraiment tout - éclaboussés.
Ariel,
Je ne sais que dire, sincèrement.
Autant d'attention sur mes textes me touche profondément, c'est une vraie émotion de découvrir le ressenti d'une lecture comme la tienne.
Et ta dernière phrase... C'est un frisson. Serais-je un jour réellement à la hauteur de cela, je ne sais pas. Mais le lire, là, sous cette forme, me donne l'envie de poursuivre ce chemin poétique et tout ce qu'il comporte de création à la faveur d'un horizon émotionnel qui me transporte aujourd'hui...
Merci beaucoup.
balila
#16
Posted 20 December 2005 - 02:33 PM
Le froid n’entrera pas dans ce manteau de joie,
Même quand, s’immisçant, votre main le fendra,
Même quand vos quatrains avoueront les émois…
Que n’ont osé ces vers.
Vous lire est un chagrin… Celui de n’être pas
Parfois assez aimé, pour mériter l’honneur
D’inspirer ces élans qui bordent votre cœur…
Plus beaux qu’un bel hiver…
Je me joins aux concerts qu’ont fait d’autres poètes
Pour dire que ces vers me font tourner la tête….
Mes hommages ma Dame.
Amitiés,
Hauteur
Le froid n'entrera pas, il a traversé d'autres hivers
Celui ci est une peau, qui me tient loin de la terre...
Ne soyez pas chagrin Hauteur
S'ajoute une douce chaleur
Qui me gagne, ici, à vous lire
Vous retrouver est un plaisir !
balila
#17
Posted 21 December 2005 - 12:00 PM
D'après le rythme on dirait presque une chanson ; si tu es musicienne tu pourrais le mettre en musique... Mais un poème comme celui-ci c'est quelque chose de trop personnel, de trop cher à son coeur pour le mettre sur la place publique... n'est-ce pas jolie fleur ?
Bien amicalement
Christophe
Je pense que la musique vient surtout de mon coeur Christophe... Je ne saurais pas, pour le reste, en faire une chanson. Sur la place publique ? Mais ici en est un peu une non ?
Merci d'avoir relevé l'image de l'étreinte, de celles que l'on garde précieusement...
balila
Lecture d'une douceur infinie.
Trémaouézan
Touchée... Tout simplement, Trémaouézan.
balila
#18
Posted 21 December 2005 - 06:05 PM
L'amour dont on rêve et celui que l'on vit se rejoignent parfois
Michel
J'apprécie ta lecture Michel. Je n'avais pas remarqué en effet que ce texte pouvait se décomposer ainsi et c'est un plaisir de le découvrir en te lisant.
Et il est vrai qu'il y a là un avant, et un après.
balila
Serge
p.s. bravo pour les neologismes d'expression, ils enrichissent le texte et la langue.
(y compris "je caresse vos nuits".)
Encore une référence qui me touche Serge, et merci pour les mots qui suivent.
balila
Un manteau pour se découvir, qu'elle idée sensuelle
Un manteau pour se découvrir... Je ne peux qu'imaginer, venant de toi Zeek, ce que découvrir veut dire !
Merci à toi.
balila
#19
Posted 21 December 2005 - 06:24 PM
Martine
#20
Posted 23 December 2005 - 10:06 PM
Martine
Qu'il est doux "d'entendre" ces mots là Martine, merci beaucoup.
balila
#21
Posted 23 December 2005 - 10:26 PM
Amitié .
#22
Posted 23 December 2005 - 10:52 PM
Amitié .
Le passage clé ou une porte ouverte, quelque chose comme ça oui, Chénier, merci de tes mots.
balila
#23
Posted 30 December 2005 - 10:23 PM
#24
Posted 31 December 2005 - 12:35 PM
S'y abandonner…
Et je m'en pare aussi, de cet abandon, Pierre-Yves, merci à toi.
balila
J'entends le bruit de ses pas dans l'allée
Tends les bras, tu peux le rattraper,
Sens interdit, il ne se reviendra pas
Drapeau
blanc
J'ai tendu les bras, il a ouvert les siens... Rideau !
Merci La Tangente.
balila
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users