11 replies to this topic

[Carla.]

Jour de captivité.
Les mots sont enfermés dans des valises fébriles
Et le dernier oiseau a fondu en plein vol
La poussière se fige en cercles volubiles
Qui hurlent leurs échos gris et pâles au sol

Jour de lâcheté.
Le cœur actionne sa tendre mécanique
Son hélice de platine qui remue le sang chaud
Ailleurs, flotte l'inhumain aux ondes élastiques
Qui parcourent le bitume et lézardent la peau

Jour sans beauté.
Les arbres ont disparu, assoupis, c'est certain
Le flot berceur des vagues a noyé nos tympans
Alors âmes et chairs ne pensent plus à rien
Et le sommeil emporte l'eau ridée par les vents

[sangreal]

J'aime beaucoup ce texte. j'adore la première image: mots enfermés dans des valises fébriles et l'oiseau fondu en plein vol. Amitiés JP

[Carla.]

Merci Sangreal, au plaisir de vous lire.

[Joa]

Beaucoup de belles images effleurent tes mots !

[Henri.]

quelles fortes images et quelle douce musique : des sensations diverses, contrastées et riches. Fan

Henri

[Carla.]

Merci Joa, des images un peu dures que le sommeil balaie d'un revers de cil...

[Carla.]

Merci beaucoup Henri.

[ibere64]

Jour de chance : je suis tombé sur ton poème. c'est superbe.

[belvis]

Trés belle poèsie...

[Pierre-Yves]

.

[Erre]

Une impression forte de captivité, de non-retour, une intense tristesse et une grande beauté...
Erre

[Carla.]

Merci Erre, Belvis, IBere et Pierre-yves. Non pas de suite pour ce texte, la fin ouvre sur le sommeil et d'autres jours moins ou plus...