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[i]
La lune est rouge dans le ciel vert.
Elle illumine les noirceurs de mon coeur de la beauté des étoiles,
Filantes comme l'aurore, mais tristes
Comme le soir. L'amour infini qui emprisonne le jour m'englobe
Dans une bulle petite d'où vient la mer.

La difficulté que j'ai à m'exprimer s'en vas, quand je me vide
Des malheurs des jours que le temps
Vient gacher. Dès demain j'étais mort, hier je serais vivant,
Sauvé par une horloge qui surprendra le temps.

Poésie et Amour sont d'atroces chimères pour l'homme; insensé,
Qui veut les retrouver. Mais si dans nos malheurs,
Notre espoir nous soutient, ils vinrent à nous et nous soulèveront du sol.
Nous ainsi sommes envolés dans la félicité,
Et vivants malgré rien, je pars à vol d'oie. Sot celui qui oublie
Dans les bonheurs simples la prochaine erreur
Qui bientôt le fît basculer dans le noir d'un oubli misérable.

Bonjour à tous!
Me revoila sur le site après deux mois d'absence. Je vous livre aujourd'hui une prose poétique assez illogique par nature, mais :
ET SI LES MOTS AVAIENT DEUX SENS ?

[Deirdre]

Je n'ai pas cherché un deuxième sens
en revanche, en dépit de quelques hiatus (orthographe) j'ai été charmée par le rythme inhabituel. et par de très jolies trouvailles
"dès demain j'étais mort, hier je serai vivant
sauvés par une horloge qui surprendra le temps.."
l'absurdité première s'efface devant un sens nouveau
retournement des possibles...

[.ds.]

Oui.

[Noctis]

c'est vrai qu'il y a qq enjambements trés intéressants...