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Clara

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Nos Deux Mains

22 July 2006 - 12:22 PM

Nos demains qui sombrent à la renverse,
Comme regrets en ombres perverses.

Nos deux mains suspendues au temps,
Pour briser le fil du présent.

Nos demains en miroir brisé,
Des passés de honte irrisés.

Nos deux mains unies en offrande,
A un futur que nos cœurs scandent.

Nos demains, ultimes désir,
Nos âmes liées d’avenir.

Nos deux mains levées face à face,
Pour preuve que rien n’efface.

Nos demains sont simple promesse,
A nos âmes soufflent caresse.

Nos deux mains griffées des remords,
Diront l’amour jusqu’à la mort.

Les Heures Tristes

15 June 2006 - 11:10 PM

Je me suis cachée des heures trop tristes,
Et j’ai repeint le temps en vraie artiste,
Tu vois, j’ai tordu le passé en déraison,
Et bousculé le futur jusqu’à l’horizon

J’nai trouvé que cette drôle de manip,
Pour que l’présent m’prenne pas aux tripes…

Je me suis arrêtée avant de grandir,
Et j’ai bloqué l’compteur sur pas d’avenir.
Tu crois que tout ça c’est par hasard,
Mais au fond, c’est les racines de mon histoire.

J’nai trouvé que cette drôle de manip,
Pour que l’présent m’prenne pas aux tripes…

J’ai rêvé à des pays peuplés de chimères,
Y ai déversé un cœur vraiment sincère.
Toi, tu diras que l’espoir fait vivre,
Et moi, qu’il est le seul à nous rendre libres..
J’ai détaché mon âme de l’instant,
Pour n’être que spectatrice du monde et des gens.
Cois moi j’y ai trouvé un souffle de paix,
Tout près du cœur, des mots et du vrai.

J’nai trouvé que cette drôle de manip,
Pour que l’présent m’prenne pas aux tripes…

Je me suis cachée des heures trop tristes,
Et j’ai repeint le temps en vraie artiste,
Tu vois, j’ai tordu le passé en déraison,
Et bousculé le futur jusqu’à l’horizon.

au revoir..

17 December 2005 - 06:19 PM

J’ai buté sur un cœur écorché, exposé nu sur l’arc des roues d’un fauteuil roulant. Foudroyée en plein vol d’égoïsme par la réalité en rouge amer. Comme invisible aux yeux des hommes, arrêtés à l’image du malheur, il était là, droit et fier, brandissant son âme à nu. Ses yeux racontaient sans faux fuyants, la rancœur et l’injustice, l’indifférence reçue plutôt que la pitié sans artifice. Que faisait il là planté en double file, au temple de la musique de nuit qui se faufile, des corps en tremblements sombres et des néons porteurs d’ombre ? Quels amis insensés, quelle nécessitée déraisonnée l’avaient poussé sur son chariot au milieu de cette meute à corps perdus, devenue sourde à la douleur et aveugle au monde extérieur ?
Il criait juste pitié avec la froideur de la vengeance, il criait notre honte de ne même plus savoir notre chance. Pour lui les mots n’existent qu’écrits ou lus sur les lèvres. Quand il ne reste que les yeux pour dire et maudire, l’échange devient cru sans éviter le pire. Je n’ai rien trouvé à donner, rien qui ne soit digne de son humanité. Au miroir de sa vérité ultime, c’est moi qui me suis sentie infirme. J’ai échangé trois mots creux qu’il a brûlés dans la colère de ses yeux. J’ai voulu hurler son existence, et cherché à libérer ma conscience. J’ai posé un baiser sur ses lèvres froides, avant que le temps n’emporte son âme. J’ai cherché son pardon en un souffle menu, au nom de nous tous et de nos faibles vues. J’ai eu honte de nos regards raccourcis à nos peines entretenues, honte de la faiblesse de nos volontés paresseuses, honte d’un pouvoir gaspillé par notre manque de vouloir.
Je lui ai dit au revoir…

Paris de nuit

13 November 2005 - 11:13 AM

Je cours les trottoirs de l’hiver,
Le cœur bouillant, les mains gelées,
Images floues en réverbère,
Acre fumée, marrons grillés.

Une brûlure de café,
Le coude au zinc sans équilibre,
Au bistrot des cœurs échauffés,
Les mots croisés des esprits libres.

La nuit s’est teintée d’irréel,
Ombres géantes dans le froid,
La peur gronde aux coins des ruelles,
Ville endormie, chacun pour soi.

Je cours les trottoirs de l’hiver,
Le cœur battant en déraison,
Images floues en réverbère,
Mes pas résonnent à l’horizon.

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Langage de mains

05 November 2005 - 09:09 AM

Nos mains, en paume à paume,
Les lignes de vie et de mort en miroir,
Quand les destins croisent leurs histoires.

Nos mains qui se serrent,
Une attache nouvelle des existences,
Pour une force qui assure nos présences.

Une main, tendre sur la joue,
Une estompe pour les larmes passées,
Comme pardon à nos maux oubliés.

Mes mains, enlacées à ton cou,
Un cercle de vie à la nuit entrouverte,
En un cri d’envie aux lèvres offertes.

Une main, juste du bout des doigts,
En promenade d’éveil des désirs,
Telle tendresse, promesse de plaisir.

Nos mains, en caresses abandonnées,
Une peinture du contour de l’amour,
Aux couleurs du temps velours.

Ta main, au creux de ma hanche,
Le sceau indélébile de l’appartenance,
En fusion transparente d’évidence.

Une main, posée sur l’épaule,
Un bouclier au monde extérieur,
Comme une promesse de futur meilleur.

Nos mains, blotties contre le cœur,
Une bulle autour de l’essentiel,
Un écrin à nos âmes éternelles.

Nos mains, croisées, l’un tout contre l’autre,
Un symbole jeté en défi à demain,
Vers l’horizon porté par nos deux mains.