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Toi Paris, Je T'ai Dans La Peau (ii)


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#1 Paname

Paname

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  • TLPsien
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Posted 14 December 2006 - 10:14 AM

Pour quitter les Galeries et rejoindre le métro, il me fallait, et mon nez s’en réjouissait chaque fois à l’avance, traverser le rez-de-chaussée.
De tout temps, il était réservé en majorité aux produits de beauté dits de luxe, et non de bas étage, comme le niveau où ils se trouvaient aurait pu logiquement le faire croire.

Saoulé de fragrances et de parfums divers, je parachevais ma visite du jour au temple de la consommation par un long et répété zigzag entre les innombrables comptoirs où je ne me sentais qu’à peine toléré, vu ma jeune masculinité.

Mais cette dernière trouvait là, outre le prétexte des produits de beauté en tout genre et du luxe des foulards de soie et sacs à mains de marque, un aréopage divin de vendeuses et démonstratrices aussi nombreuses que les comptoirs où elles officiaient, multiplié par au moins deux ou trois chacun.
Ces merveilleuses créatures, aussi vraies dans leur présence réelle sous mes yeux qu’irréelles dans leur splendeur angélique, sous leurs maquillages lisses de perfection, dans leurs tenues élégantes et révélatrices de bien des beautés qui en province seraient restées le plus souvent cachées, derrière leurs sourires commerciaux et professionnels que ma jeune candeur prenait presque pour d’avenants témoignages d’affection personnelle, ces vendeuses de luxe luxueuses m’apparaissaient comme les modèles mêmes de la femme rêvée , séductrice, attachante, envoûtante et troublante, bien propres à accompagner le soir mes nouvelles rêvasseries lascives de jeune adolescent en phase béate de pré endormissement.

Ah, mesdemoiselles et mesdames, moi qui n’avait hérité au primaire que de maîtresses plus proches de la retraite que de leurs études, et qui, au lycée, n’avait connu de pin-up de prof d’anglais que pour mon année de cinquième, il y avait deux ans déjà, quand je n’avais ni su ni pu en tirer toute la jouissance dont je me sentais aujourd’hui capable, c’est peu dire que vous fûtes le premier paradis où je pus bien souvent choisir mon Eve du soir !
Et peu importait que je ne puisse chaque jour vous rendre visite, car la belle élue d’un jour était si magique qu’elle pouvait parfaitement, pour plusieurs soirs d’affilée, occuper à elle seule les pensées admiratives et toutes frémissantes de mon jeune et timide appétit qui pointait, au figuré comme au propre …
« La » femme n’était plus ma mère, et j’en étais secrètement heureux.





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