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[emy_magique]

Dans l’alcôve du pianiste, il y avait La des notes jumelles, alchimistes et vaporeuses
Qui flottaient en duos comme des flammes chancelantes, caressant les cordes dorées des anges.
Le pianiste sentimental, était nue, son squelette si ému, ses arabesques étaient soucieuses;
Il posa sa main aérienne sur la mienne, entre deux notes, Fugue aux accords étranges…



L’Atmosphère sensible, la Mazurka était animée d’envolées poétiques, fabuleuses et virtuoses
Le pianiste était enivré, et ses orbites comme deux rubis adorables, jouaient cette exquise osmose
Amoureux secrètement jusqu’au bout des doigts, il improvisait quelques songeuses Sourdines
Dans son miroir apparu le reflet divin de Chopin, le pianiste illuminé composa alors une biguine



Les notes valsaient, nos sentiments se devinaient notes après notes, des chants irréelles
Et dans ce scherzo, nos quatres mains chuchotaient appassionata, fusionnelles:
Les vibratos confus, les éclats de lyres, quatuor symphonique du choeur angélique;
Chopin nous observait, notre pudeur crescendo se consumait; une inspiration télépathique ?



Dans l’alcôve du pianiste, il y avait deux regards cherchant le diapason de l’Harmonie
Dans la cacophonie cadencée du pianiste troublé, la muse posa sa main sur son cœur :
Les notes en Récital se figèrent et observèrent l‘instant, l’œuvre achevée, la mélodie du bonheur…
Chopin complice, te souviens-tu mon amie, nous conviait, La , à de romantiques acrobaties…

[belvis]

toujours cet imaginaire...