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ginkobiloba

Member Since 10 Dec 2005
Offline Last Active Feb 05 2006 11:46 AM
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Topics I've Started

Dans Le Noir

05 February 2006 - 11:47 AM

Il est dans la nuit des pensees qu'on ettouffe,
feuilles de papier de soie,
de soirs, qui replient leurs ailes
quand les vitres ne font plus leur office
et, se metamorphosant
en de vils miroirs mouvants
une rumeur me renvoie
l'image insupportable de mon mal-etre.
Je ne suis plus, deja,
qu'un chant de sirene qui s'eloigne
mais les rails roulent toujours plus loin.

Sur le chemin, j'ai trouve une fleur entrouverte
Parole de mon coeur
La pellicule de rosee perlait d'arc-en-ciel
Paroles de mes yeux
Un papillon vermeil a battu des ailes a l'horizontale
Parole de mes levres
Les rayons de soleil sont descendus chauffer cette terre blanche
Paroles de mon corps
Et soudain les vents ont chante dans les airs
Melodies de mon ame
Mais l'immobilite est revenue dans la plaine
Silence de ma mort


Les plis du drap forment une toile du souvenir de mes reves, metaphore somnolante.

sans-titre

24 January 2006 - 06:34 AM

Rose obsedant qui se bouscule contre les organes du vide.
Des cris lointains, eclatants comme la blancheur de certains nuages.

Il y a le soir qu'il faudrait embrasser, il y a la nuit qu'il faudrait habiter, il y a surtout l'aube qui se perd dans l'horizon grise d'absolu.

Les mains se sont melees a l'eau de mer, ondes de l'infini;
et le chemin de terre s'en va chercher jusqu'a la lune.
Gibeuse, elle me salue.

Que faut il faire pour qu'un rayon de lumiere se soit pose, lentement contre cette nuit?

Lumiere bleue qui mange le monde,
et pouis le vide qui vouvoie la vie
tant qu'il y en a
tant qu'il y en a...

Les roses blanches ont leurs secrets,
dont les pierres du chemin, cailloux des memoires
ont le souvenir.

redonnez moi l'obscurite,
dans mes lueurs hallucinees
lors, des etoiles mumurees
viendront defaire l'identite.

le vent viendra dormir sous mes pas.

Sur la falaise

31 December 2005 - 05:16 AM

pour Arianna


Dissimulee dans la cathedrale du vent,
je cache mes pensees
et seul l'echo de mes doutes passes
me parviens.

Il danse dans l'herbe jaune,
dans la lumiere seche
d'un astre qui n'a plus rien a douter,
dans les odeurs meme
qui semblent se voiler
a mesure que s'eloignent
les nuages atristes.

En bas, la dune crachotte ses gerbes de sable
et la mer vient vomir de blancs eclats
contre les roches effritees, torturees.
La, on y lit une vague Carabosse et son nez crochu.
Ici encore, une tete de chien, endormi.
Et celui la, qui pourrait ressembler
a un enorme lezard echoue ici par erreur.
(On echoue toujours par erreur, parait-il)
Tout ce peuple communie en silence,
noirs blocs dechires tenant tete
a l'astre blanc qui n'a plus rien a prouver.
Ils lui doivent leurs seules mouvances.

Seule dans ma cathedrale de vent,
je cache ma voix
et seuls les echos des plenitudes a venir
me parviennent.
Ils dansent, ils dansent, ils...

le projecteur.

17 December 2005 - 06:47 AM

Dans l'immense penombre de la salle, le projecteur projecte.
Dans l'immense halo sur l'ecran, les mitraillettes mitraillent.
Dans l'immense public, les yeux brillent, les mains claquent, les bouches sourient.
Tout icic rempli sa fonction.
Alternances des couleurs qui passent,
ombres et clartes sur les visages.
Sur le grand tissu, un homme est tue.
Une clameur dans la salle, c'est qu'il est Japonais...
La terre explose: cendres, cris, moteurs, rafales et ordres. -la guerre-
Des hommes tuent, des hommes sont tues, des hommes meurent.
Et des yeux brillent, des mains claquent, des bouches sourient.
Brillent, claquent, sourient.
Projecte, mitraillent, tuent, meurent.
Brillent, claquent, sourient.
Si j'avas grandi ici, j'aurais sans doute
ete parmi eux dans l'immense penombre,
les yeux brillants, les mains claquantes, la bouche souriante...
Brillent, claquent, sourient.
Claquent...
Du fond de la salle, ecoeuree, je m'enfuis en pleurant.

Metro

16 December 2005 - 07:03 AM

Un soir de bel air, nous nous sommes donnes rendez-vous sur le quai de la gare. Bonne nouvelle, nous allions quitter Paris, cette belleville, pour decouvrir l'europe, visiter rome et ses halles, alesia, anvers, iena, la crimee, les pyrenees, le danube et puis aussi l'argentine et ses cites blanches, et tout un monde merveilleux et etrange: pyramides, chateaux d'eau, chateaux rouges et bleus...
Avec ta couronne de jasmins et de lilas et ton teint de liege, tu respirais la gaite quand nous visitions temples et chapelles, souriant au pasteur et aux armees de saints presents: St jacques, St marcel (si j'avais des aiiiileuh...), St placide (qui l'etait effectivement), St sulpice, St michel, St maur (evidemment, s'il est saint c'est qu'il n'est pas vivant...), St paul, St ambroise, St philippe-du-roule, St georges, St lazare, St cloud (sans son marteau), St ouen, St denis, St gervais (petit suisse), St germain des pres...
Mais a stalingrad, une ecole militaire prevenue de notre arrivee par le telegraphe vinrent nous arreter a la fourche d'un sentier quelconque. Ils parlerent de la nation et des conventions, de la republique et de son assemblee nationale, de la prise de la bastille et du 4 septembre, de la bourse qui concorde avec le commerce, et puis de l'etoile de charles de gaulle, essayant de nous engager dans la defense nationale.
Tu leur a repondu en pleurant comme une madeleine, comme a l'opera, que nous n'etions volontaires que de l'amour et de la plaisance, engages sur le chemin vert de la liberte, notre art et metier. Et nous leur avons echappe, caches sur une place des fetes.
Je suis content de t'avoir: mon frere cadet a epouse une poissoniere insensible et muette, amoureuse de sa glaciere.